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Marcel Schwob, une vie, une oeuvre (France culture)

dimanche 31 octobre 2004 (Date de rédaction antérieure : 28 mars 2024).

France culture, dimanche 31 Octobre 2004, 20h30

Une vie, une oeuvre : Marcel Schwob (1867-1905)
par : Françoise Estèbe ; réalisation : Christine Berlamont ; avec la participation de Bernard Gauthier, Alexandre Gefen et Sylvain Goudemare.

Marcel Schwob, un auteur à redécouvrir. Figure littéraire singulière dans le monde des Lettres du XIXe siècle, érudit, homme de bibliothèque, curieux de tous les domaines de la pensée et de l’art, philologue, chroniqueur, essayiste, conteur fantastique, traducteur, Marcel Schwob, dans un monde littéraire composite et effervescent, fut aussi un découvreur qui fit connaître les grands écrivains de son temps.

Borgès, Leiris et Breton considéraient Marcel Schwob comme un écrivain majeur. Des publications récentes de l’intégralité de son œuvre permettent de redécouvrir l’auteur injustement oublié de « Cœur double », « Le Roi au masque d’or », « Le Livre de Monelle », « Vies imaginaires »… Erudit, grand dévorateur de manuscrits anciens, véritable bibliothèque vivante, surdoué qui publia à onze ans son premier article, philologue, historien, fervent de Villon, explorateur du jargon des bandits de grand chemin, conteur fantastique, chroniqueur, essayiste, cet homme savant fut aussi ce cœur double qui aimait se perdre dans les marges obscures de la ville. Son œuvre multiple est toute en fragments et en textes brefs. Ecrivain singulier en rupture avec les Ecoles de son temps, il avait le goût du bizarre, de l’onirisme, de l’incongru. Dans une expérience atypique de l’écriture il inventa une poétique et composa en quelques années une œuvre fantastique, entre terreur et pitié, hantée de doubles, de masques et de spectres. Après les « Vies imaginaires », il avait alors 29 ans, il n’écrivit plus de fiction. Son travail de conteur fit place à des travaux d’érudition et de traduction. Il révéla Walt Whitman au public français, reconnut le premier Claudel, Jarry, Valéry, Francis Jammes… La mystérieuse maladie qui le tourmenta toute sa vie et contrecarra sa création l’emporta à l’orée du XXe siècle après son périlleux voyage vers Samoa sur les traces de Stevenson. Longue et douloureuse fut l’agonie de cet artiste aux multiples masques qui, entre fiction et érudition, réel et imaginaire, chercha « une nouvelle alliance de l’art et de la vie »

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