Dieu ne prescrit pas de médicaments sur ordonnance !
Il n’y a nul retour possible en poésie moderne Aucun échappatoire Aucun accès non plus L’obscur ne m’a pas menti… Il est tard pour rentrer au bercail ce soir J’écris bien au-delà de mes mots Au-dessus de mes forces Par ici toute littérature est absente Égarée en chemin Je me réveille au bord du siècle à venir Je ne m’habite plus Les mouches (...)
J’aime les variations infinies de l’éphémère, ces quelques secondes où l’on perçoit un peu de ce qui ne sera jamais plus. Et j’oublie vite.
Un après-midi, piquée par un son insolite qui se propageait comme la houle dans la rue, j’ai vu un aveugle. Sa canne balayait le trottoir et semblait lui ouvrir le chemin. Mais j’ai corrigé cette impression quand un guidon de moto a percuté son thorax. Mon visage (...)
Servir de la peinture rouge, encore ! un tableau tout en rouge, encore ! à un cerveau qui ne comprend pas que je porte mes papiers d’innocence comme des accusations... Je pense en mangeant mes ongles, pour nourrir ma haine, je veux qu’elle grandisse comme un horizon vu à la verticale... Je me griffe jusqu’à l’os, je dois me nourrir sans penser au goût... et ma zone de confort est une zone de guerre, (...)
Vers 2/3 ; vers 3/3. En suivant FEU DE BOUQUETS extraits du recueil de haïkus de EMMANUEL PETIT par Lionel Marchetti Quelques traces toutes récentes sur un sol souple. Est-ce là le passage d’un animal à la poursuite d’une proie ? Et, qui sait, ne suis-je pas moi-même irrémédiablement suivi ? Ne pas se retourner. Continuer la marche ; laisser la peur. Voici le mystère complet d’un mot, de (...)
30 méditations géographiques
(Nathanaël GOBENCEAUX)
Le rivage : Lieu de l’espace-temps, le rivage est soumis à l’action des marées. Tout espace est tributaire de la dimension temps, mais le rivage en est peut-être une des manifestations les plus évidentes. La marée influe sur ce lieu de façon spatiale (le paysage diffère en fonction de la présence ou non de la mer) et de façon temporelle (la marée (...)
Sourire au départ
Le danger fut plus frais que cette voix
plus blessé que le rouge des toits
Rhume du monde qui éclate en sanglots
c’est l’ouverture vraiment ouverte
le cataclysme ironique de l’amour
La dépêche tremble à la lisière de ton nom
Chansons
rêves
Le courrier parviendra-t-il à cette vipère céleste
cette vieille soeur qui file
tourne et recommence
permet toujours et encore (...)
HUIT CAPRICES DE GOYA 8 poèmes Bouffonnerie et lutte sanglante ; agitation et torpeur ; esclavage de chaque jour. Marc Aurèle ☆ 1 Qué sacrificio ! . . LE SACRIFICE Qué sacrificio ! 1.
Deux amants liés par je ne sais quel stratagème
La corde est de fer, les sourires miaulent
Pauvre fille qui sera bouffée de l’intérieur
Tu croyais trouver en elle (...)
Vagabondage
Au bout d’une rue Sans issue, un terrain vague. Des caravanes posées Ça et là chargées de souvenirs Se fondent dans le décor. Des cris d’enfants perturbent Les faux silences qui règnent En ces lieux. Des sandales pleines de boue Semblent avoir perdu Les pieds qui s’y glissaient Dedans, auparavant. C’était il y a bien longtemps. … Au bout de la rue Sans issue, Les cris ont disparu. Plus de (...)
. . LE LIVRE DE CELUI QUI PLEURE « Ce n’est pas ton mensonge qui me bouleverse mais de ne plus te croire. » Friedrich Nietzsche ★ 1. J’échange des mots contre des mots.
Je profite de ces quelques signes pour te parler autrement.
Ils révéleront quelque chose de ma pensée même si je ne sais pas m’exprimer. 2. La difficulté d’être en vie affole l’esprit.
Être (...)