- 29 septembre 2010, par Bernardo Carvalho
Trois jeunes gens et leurs mères, des pères absents et des fils égarés : un conscrit en proie aux mauvais traitements de l’armée russe, un jeune Tchétchène à la recherche de sa mère, un voyou de bonne famille. Puis la rencontre d’une âme soeur, une chimère. Une poignée de femmes essaient de sauver leurs fils de la guerre, de la solitude et du crime. Le tout à Saint-Pétersbourg, à la veille du tricentenaire (...)
- 22 août 2010, par Denitza Bantcheva
Nous descendions vers la petite plage à pied, la serviette à l’épaule, Lucas portant aussi le panier de provisions. Il marchait à dix bons pas devant moi, l’unité de mesure de l’indépendance. Ses jambes avaient déjà eu le temps de bronzer un peu. J’étais épuisée mais je me sentais très bien. Je me récitais la description des Ombres en français et en italien. Dante reposait dans mon sac à main, entre un cahier (...)
- 29 juillet 2010, par FP Mény
Tu parles d’une baraque !
Je suis sûr que j’ai une putain d’araignée qui m’est rentrée dans le cul pendant que je dormais. C’est vraiment la maison du bon dieu mais tu peux toujours chercher les coccinelles.
Tu crois qu’elle a pris son ticket d’octroi, rien du tout, en fraude je parie qu’elle est passée, je me demande si j’ai pas un abcès.
Mémé maintient l’ordre vaille que vaille quand elle est pas (...)
- 7 avril 2010, par Véronique Sales
Les Editions du Revif ont eu la bonne idée de rééditer le premier livre de Véronique Sales, Retour dans le Limousin, dans une nouvelle version revue et augmentée par l’auteure. Ce qui frappe d’emblée, c’est la causticité de Véronique Sales et sa capacité à détourner le psychologisme traditionnel. L’intrigue en elle-même pourrait être balzacienne ou flaubertienne ; en effet, un jeune provincial, nommé (...)
- 11 mars 2010, par Ana Maria Sandu
Ana, ton anecdote sur la nuit que tu as passée dans une valise
serait-elle vraie ?
Seul Alin te croit et t’écoute avec passion lorsque tu te mets à lui raconter
dans les moindres détails
comment vous partiez chaque année en Transylvanie dans ta famille
et ce jour où on t’a couchée dans une valise
parce que tu avais l’épaisseur d’une miette de pain et tombais de sommeil.
On dirait qu’il (...)
- 26 février 2010, par Bernard Pasobrola
Une cloche d’argent hérissée de lumières jaunes, entourée d’une auréole blanchâtre d’une douceur cotonneuse, c’est la vue que l’on a de Lisbonne, la nuit, lorsque l’autocar traverse le pont Vingt-cinq Avril, par-dessus les eaux noires de l’estuaire du Tage, aussi large et tranquille à cet endroit que l’Amazone ou tout autre grand fleuve tropical.
L’autocar me déposa avenue Augusto de Aguiar.
Où vas-tu, (...)
- 18 février 2010, par Marie Frering
L’ombre des montagnes
Nous sommes tous anormaux. Enfermés dans ce cirque de montagne. Sur les hauteurs, les quérulents n’ont d’autres gueules que celles du métal et du feu qu’ils nous destinent. Ils nous sculptent, dessinent nos cages, colorient nos journées, nous modèlent et nous exhibent :
Nous, Nabots, Hommes sans bras, Femmes à barbe, Athlètes unijambistes, Clairvoyants, Mages, Etres (...)
- 16 février 2010, par Ahmed Bengriche
Hocine jeta sa bicyclette – la mécanique n’avait ni frein, ni garde-boue, ni siège arrière, ni phare – sur le trottoir et s’engouffra en coup de vent dans la maison. Il portait un bleu de chauffe et avait de la sueur sur le front. Dans le couloir il trouva sa sœur Aïchabia qui était entrain de dresser, contre la porte, un sac de jute largement ouvert et plein de petites patates cendrées destinées à la (...)
- 28 octobre 2009, par Yann Bourven
Je suis un héros de roman, un vampire, un voleur, un écrivain, un gosse, un comédien, un genre de serpent littéraire !
L’automne derrière est un fruit, mon cœur de lierre s’enroule autour d’une tête de déesse, mon singe-réveil n’a pas sonné ce matin, sous les rochers je cherche le calme, furie du corps et tu danses encore, le ciel est chargé de doutes et le pays est inquiet, amnésiques bien placés (...)
- 18 septembre 2009, par Anne Vernet
Nous sommes en 2091. La caste dominante jouit des "libertés ouvertes", la masse de la population étant assujettie aux "libertés fermées". Après un cataclysme écologique et deux guerres révolutionnaires avortées, la mondialisation est enfin achevée, les règles clairement affichées : "Toute communauté se partage entre l’élite et la multitude. La première se compose des créateurs de richesses et gens (...)