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14 janvier 2013, par Carole Zalberg De livre en livre, Virginie Lou-Nony dresse une cartographie de la dépossession. Entêtée, minutieuse, indulgente avec ses personnages mais impitoyable à l’égard des forces qui les broient, elle s’immisce en effet partout où l’homme, d’une manière ou d’une autre, est écrasé, plonge dans les eaux les plus troubles, relève les reliefs les plus accidentés, les étendues les plus arides. Le sordide, le (...)
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19 juillet 2012, par Carole Zalberg A l’annonce officielle d’une très mystérieuse menace, la vie de Tara et Patty en Ecosse, de Simon Black en Angleterre et de Sophie à Paris se réorganise. Car tout change de perspective quand la fin se profile pour chacun au même moment. Il s’agit ensuite de croire ou non à l’apocalypse annoncé et si l’on y croit, de choisir ce qu’on fera du temps qui nous en sépare.
Sur ce thème maintes fois exploré, (...)
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18 novembre 2011, par Bernard Pasobrola « Si un jour les machines électroniques écrivaient des pièces de théâtre parfaites, peignaient des tableaux inimitables, il y aurait à se poser de sérieuses questions. Si elles se mettaient à aimer, le sort de l’espèce zoologique serait réglé », écrivait Leroi-Gourhan au début des années 60, à l’aube de la révolution informatique. Question controversée. Les machines pourront-elles un jour éprouver des émotions (...)
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7 novembre 2011, par Elisabeth Poulet Dans le TGV Paris-Londres, un homme obèse et sans-gêne, « un gaillard énorme vêtu d’un manteau poil de chameau flambant neuf assez ample pour contenir l’animal tout entier » aborde une jeune femme. On pense immédiatement que ce type est un malotru et un dragueur qui ne doute de rien. Force est de constater qu’il n’est pas banal d’évoquer le général prussien Clausewitz (dont les citations reviendront (...)
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14 septembre 2011, par Elisabeth Poulet Le lecteur familier des romans de John Burnside comprendra l’excitation et la terreur qui me saisirent lorsque je tins entre mes mains le dernier livre de l’écrivain écossais, Scintillation, avant même de l’avoir ouvert. Je pressentais des puits de noirceur et des abîmes de cruauté. Je ne fus pas déçue…
Le personnage principal du roman est une friche industrielle côtière d’Ecosse, dominée par une (...)
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1er septembre 2011, par Aliette G. Certhoux Postamour - 3[[------------------------------ ------------------------------ POSTAMOUR : mot viatique n°1276 qui indexe les 10 articles de la ligne thématique du 29 août au 11 septembre, fédérée par l’éditorial "Des femmes qui chantent pour un homme", et clôturant le cycle bimensuel de l’été 2011 de La RdR (La Revue des Ressources). A. G. C.
Keyword # 1276 to index listing the 10 thematic articles (...)
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28 mars 2011, par Alberto Bejarano Entre parenthèses est un recueil d’articles et de discours de l’écrivain chilien Roberto Bolaño (1953-2003), écrits entre 1998 et 2003. Depuis la mort de l’auteur on a publié sept livres posthumes où l’on trouve des romans, des nouvelles, des poèmes et d’autres textes plus hybrides : Le gaucho insupportable (2003), Entre parenthèses (2004), 2666 (2004) — son chef d’œuvre —, La Universidad Desconocida (...)
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17 septembre 2010, par Elizabeth Legros Chapuis Voilà un livre dans lequel il ne se passe rien, ou presque, du moins au temps où le récit est situé. Car tout ce qui compte est déjà advenu dans le passé. Le passé, c’est lui le personnage principal des Braises. Le passé et le temps. Ce livre est le récit d’une longue conversation à huis clos entre deux amis d’enfance qui ne se sont pas vus depuis quarante ans. Aujourd’hui ils sont vieux, fatigués, revenus (...)
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13 septembre 2010, par Elizabeth Legros Chapuis Avant d’aborder le livre de Sándor Márai, quelques mots en préambule sur son titre. Il se trouve que j’ai lu ce roman d’abord dans sa traduction anglaise, dont le titre est « Conversations in Bolzano », mettant donc le mot « Conversations » au pluriel. En français, le titre est « La conversation de Bolzano », au singulier. J’ai donc interrogé une personne parlant hongrois, pour savoir ce qu’il en était du (...)
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27 août 2010, par Elisabeth Poulet J’ai découvert Wendy Guerra aux Assises internationales du roman. Née à la Havane en 1970, elle est poétesse, cinéaste et romancière. Diariste depuis l’enfance, sur une idée et à la demande de sa mère, elle utilise le journal intime comme matrice de son œuvre. Renonçant à publier ses journaux d’enfance sans rien en changer parce que sa propre voix lui semblait cruelle, une charge trop pesante pour une (...)