- 11 avril 2014, par Yan Kouton
Territory
(of city – animal)...
Ou le corps-fusible de la ville, le corps-faillible de l’animal.
Live Or Die
Ca fait des vides, que l’on comble comme on peut. Pour des minutes, des minutes englouties. Noyées sans trop y croire. La remontée, la remontée est si terrible. Comme le signal que tout s’arrache et s’éloigne. Vu la façon dont les choses passent de ma bouche à ce territoire furtif, cela (...)
- 4 avril 2014, par Márcia Marques-Rambourg
Trait
L’océan se répand sur mon ventre.
Inutile d’établir la longueur
La page
Le blanc de l’eau sédentaire.
L’océan sautille sur mes lèvres
Lorsque (ouvertes)
Elles se mettent à trembler.
L’océan m’est trait
Union, désamour.
Qui me sculpte dans la distance de la fragmentation.
Confrère
Mon frère marche sous la pluie molle des mots Abasourdi de gens, absorbé Par les miroirs enlacés (...)
- 2 avril 2014, par Alice Delmotte-Halter
I.
Duras boit. Duras boit. Et moi je ne peux pas.
Duras boit. Duras boit. Et moi je ne peux pas.
Quand j’étais jeune alors, ç’aurait été possible.
Je pus être ivre sur une courte période.
Duras boit. Duras boit. Et moi je ne peux pas.
Plus rien.
Le vide.
Et puis d’un coup, tout mon esprit s’en va
Et je suis prise,
Assommée mais debout
Et vive.
La schize.
Duras boit. Duras (...)
- 26 février 2014, par Alice Delmotte-Halter
Mélancolie
J’ai oublié le nom de tous ceux qui m’avaient aimée enfant, J’ai oublié le cri des chiens dans la forêt. Oublié.
Oublié les mains du grand-père l’artisan (solaire), le fabricant de pain, Oublié comment il retournait cette terre, récoltait. Oublié.
Oublié de chasser les pies, de couvrir le bougainvillier, Le bruit des gens dans le camping en été, La couleur du gravier. Maintenant tout est (...)
- 10 février 2014, par Norbert Barbe
TROIS POÈMES À LA VILLE DE NANTERRE Scène II :
’ORPHÉE. Ce n’est pas elle, C’est toi, qui de l’hymen, as rompu la ficelle ! Je fus jadis témoin de son amour pour toi ; Je la vis, te gardant et son coeur et sa foi, Poussant le dévouement jusqu’à cirer tes bottes, Quand vous manquiez de fonds, en mettre à tes culottes.’
Scène VIII :
’MÉDÉE, seule. Oh ! je prévois ici d’atroces gabegies !..
Des (...)
- 5 février 2014, par Yan Kouton
Unoccupied/Raw Flesh
D’un espace inoccupé aux sentiments taillés dans la chair. Le vif de la ville, et des corps…
Glitter
Au pied du mur, de
ce monde soudain
rétréci, on s’en
remet à la fuite
intérieure. On se
métamorphose pour
ne pas être détruit.
Jusqu’à devenir
une langue morte,
infusant sa terre de
peines et de cris.
Dans ce partage
entre silence et
décombres, (...)
- 25 novembre 2013, par Yan Kouton
Suffer from Palpitations
Ou le battement de la ville. Son cœur comme un microprocesseur. A plusieurs couches. Les effets secondaires de ces rues, lieux divers périphériques ensuite.
Get Off With A Fright
Je connaissais la règle
Les conséquences d’un
Abandon trop brutal -
Par abandon j’entends…
Des parcelles - la densité
De chacune d’elle - bordées
Par des arbres encore dévêtus…
Une (...)
- 30 septembre 2013, par Yan Kouton
A Façade
This Constant Travel
Nous n’allions jamais
vers ce qui procure de
la consolation. Le rappel
accessoire de nos
valeurs, en chute libre.
De nos mains incapables
de se parler. Sans l’apport
incertain d’une substance
outrée. D’un incident
aux conséquences dans
la poussière. Malgré la
ville, son attirance
pour l’âge irréel.
« Je descendrai
vers toi…Pour
offrir » (...)
- 9 septembre 2013, par Norbert Barbe
PROSES ENGELSIENNES
1. LA PROPRIÉTÉ
La propriété je me l’imagine comme un bon gros rentier
Comme nous le peignent des livres entiers
Qui n’a jamais connu ni la famine ni le chantier
Il est gros elle est ronde c’est sa rente
Chaque mois elle rentre
Indiscutable charpente
Du capitalisme la rente
Seulement voilà
je ne connais pas de rentier
Pas un seul on nous ment je crois
Sur (...)
- 10 juin 2013, par Yan Kouton
The State Of Things
Promis aux aurores,
dispersé jusqu’à la
brume apparence...
Ne l’ai-je donc pas
tué ce mal ? Le
souffle me manque-t-
il déjà ? Alors que le
jour menace, que de
nobles arbres apparaissent
entre les tours, revenant
sempiternels hanter
ces nouvelles tâches
qui s’imposent à mon
corps, sans le moindre
répit. Pour être
accessible à sa colère,
à l’écoute (...)