« Masse critique » est un concept de physique fondé en thermodynamique, l’inertie réactive des corps en mouvements et l’entropie de cet effet... aléatoire, exponentielle, et surtout sans objet puisqu’elle n’est pas l’objet qui la constitue. Elle existe donc en altérité — non pas en opposition alternative (ni en autonomie mais au contraire en hétéronomie, puisqu’elle est la conséquence de l’activité d’un objet n’étant pas celui de sa propre activité — mais sans lequel elle ne pourrait exister puisqu’elle existe en même temps et parfois jusqu’à empêcher l’activité de son vecteur) : « non a » diraient les logiciens, à voir quand elle se manifeste, ce qu’elle peut être. Quand ça donne une grippe porcine et son vaccin, on voit bien... Mais il y a des effets possibles beaucoup plus intéressants que ce genre d’effet pour le monde...
Dans le cas de la présente rubrique, c’est un concept de l’hétéronomie intégrée, des disciplines, des actes, et de leurs conséquences critiques, non pas de l’autonomie alternative, ni de la marginalité. Ici règnent des rubriques et leurs articles se voulant délibérément transgenres.
En outre, ce qui ne pourrait être dans les autres rubriques, car trop différent des projets des collections, ou qui y aurait été refusé sans consensus, se trouverait "automatiquement" ici. Mais s’il y avait consensus du comité de rédaction pour ne pas le publier dans la revue y compris dans Masse Critique, alors ça ne pourrait s’y trouver.
Ce serait encore la culture à l’ère numérique, certaines de ses altérations et contaminations qui pourraient concerner l’ouverture des points de vue et le renouvellement des idées, quand l’expérience de la ville nous livre à un environnement de signes dont l’indifférence générale nous aliène ou nous inspire. L’ingérence du son et de l’image, et même l’ingérence des media, dans le monde des idées. Et donc, dans la révélation de la multidisciplinarité on découvre qu’il n’y a pas en amont de discipline mineure (chaque apport, chaque contribution est considérable dans l’innovation qui résulte des intégrations). Un monde poétique en soi, "objectif", qui va de soi dans l’effet des coexistences diverses, au-delà de l’intention projectuelle. (A. G. C.)