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Le groupe de Carnetin

Le Groupe de Carnetin tient son nom éponyme d’un village près de Lagny, dans la région de Marne-la-vallée. Il comprend autour de Charles-Louis Philippe les locataires d’une résidence secondaire en commun pour passer les week ends à la campagne non loin de Paris, de 1904 à 1907, et leur réseau de visiteurs des lettres et des arts principalement parisiens venant les rejoindre, à Carnetin. Les locataires engagés par la signature de la location seraient au nombre de cinq : Francis Jourdain (et son épouse Agathe), Charles-Louis Philippe (et sa compagne Milie), Marguerite Audoux (et son compagnon Michel Yel), Léon-Paul Fargue (qui s’y rend peu souvent), Léon Werth (à vérifier s’il fut locataire en propre mais il est considéré comme un membre du cercle de la maison). C’est Michel Yel qui aurait trouvé la maison appartenant à « un certain » Claude Terrasse — le compositeur. Carnetin est alors un village un peu dévalué après avoir connu une vogue à la fin du XIXe siècle, autour d’une résidence pour artistes dramatiques et lyriques « retraités ».


LÉON-PAUL FARGUE

Title : Léon-Paul Fargue
Author : Louise Rypko Schub
Publisher : Librairie Droz, Geneva (Switzerland), 1973
ISBN 2600035265, 9782600035262

Autres références bibliographiques sur Léon-Paul Fargue.


MICHEL (Jules Lehl) YELL
(mort en 1951)

Voir page 38 dans l’intégration de l’ouvrage Léon-Paul Fargue
Autre références bibliographiques.

Avocat écrivain, grand ami d’André Gide. C’est lui qui présente Marguerite Audoux, qu’il rencontre en 1900 et dont il sera le compagnon jusqu’en 1912, à ses amis artistes et écrivains dont ceux avec lesquels ils formeront le groupe.

FRANCIS JOURDAIN

(...)
Je donnais il y a peu un portrait littéraire de Félix Fénéon par Armand Charpentier, la lecture du chapitre de Né en 76 de Francis Jourdain (1), consacré aux « utilités », « comparses » et « figurants » gravitant autour des « premiers rôles » du Grenier Goncourt, nous renseigne un peu plus sur le laborieux Charpentier (...)
Note :
(1) Francis Jourdain : Né en 76. Editions du Pavillon, 1951
Le premier volume de souvenir de Francis Jourdain, peintre, écrivain, critique d’art, décorateur, artisan d’art, militant d’abord anarchiste, puis pour la paix, il fut proche de Romain Rolland. Son père, Frantz Jourdain, fut l’architecte de la Samaritaine, défenseur des impressionnistes, ami de Monet, batailleur, disciple de Jules Vallès, ennemi du conformisme et de l’académisme, il fréquentait le grenier des Goncourt et dirigea le Salon d’Automne, on le retrouve avec ses amis dans les souvenirs de Francis, tout comme son « oncle Gaston » peintre méconnu, mort jeune. Maurice Thomas (futur Maurice Tourneur), Maurice Cremnitz furent des camarade de Francis au lycée Condorcet. La maison de Daudet à Champrosay fut pour lui un terrain de jeu, avec pour camarade Lucien Daudet. Tout en se préparant au baccalauréat, Francis devint critique d’art à La Vie Moderne, il fréquente alors toutes les expositions avec Cremnitz, Louis Rouart et le peintre Launay. C’est en découvrant la galerie Le Barc de Bouttevile et la dernière génération des peintres modernes (Bonnard, Vuillard, Lautrec, etc) qu’il rencontre son grand ami, son frère, Léon-Paul Fargue (« Fargue... ce nom-là est le nom même de ma jeunesse »). Un chapitre est consacré aux jeunes peintres (Emile Bernard, le père Tanguy, Van Gogh, chez Le Barc de Boutteville, Ibels, Lautrec, etc), un autre au Grenier Goncourt. Francis Jourdain nous fait aussi découvrir "Ses patrons" : Carrière, Besnard, Jean de Caldain, nous emmène au Théâtre de l’Oeuvre de Lugné Poe, etc. Francis Jourdain avec ses amis Léon-Paul Fargue, Charles-Louis Philippe, Michel Yell, Marguerite Audoux ou Léon Werth, formèrent ce que l’on put appeler le groupe de Carnetin, nom d’un village proche de Paris où ils se réunissaient le dimanche.

Un "figurant" de la scène littéraire : Armand Charpentier, Paperblog, Magazine Culture, Culture Livres, Publié le 08 juillet 2009 par Bruno Leclercq.
Publié le 08 juillet 2009 par Bruno Leclercq.

Léon Werth in Mirbeau.com

MARGUERITE (Donquichote) AUDOUX
(1863-1937)

Marguerite Audoux, une vie exemplaire !

L’auteur de Marie-Claire Prix " Fémina-vie-heureuse" 1910 n’était pas par sa naissance destinée à l’écriture. Née en 1863 à Sancoins dans le Cher d’un père charpentier, (fils naturel d’un châtelain mais abandonné) et d’une mère journalière devient orpheline à 3 ans, elle est placée à l’hôpital de la Charité à Bourges où elle recevra l’affection de sœur Marie-Aimée et une instruction très sommaire. Elle est placée dans une ferme de Sologne à Sainte-Montaine à 8 Km d’Aubigny. Après un nouveau passage à l’hospice elle part pour Paris à 18 ans où elle mènera une vie laborieuse, apprendra le métier de couturière et deviendra maitresse ouvrière en 1890. Entre temps elle recueille sa nièce, Yvonne 4 ans,puis beaucoup plus tard les 3 enfants de celle-ci. En 1995 elle ouvre un atelier et adopte son matronyme, ses patrons sont publiés dans les Annales politiques et littéraires et certains de ses modèles sont lancés rue de la Paix.

Au Printemps 1900 elle fait la connaissance de l’écrivain Jules Lehl (qui deviendra Michel Yell) qui l’introduit dans le groupe littéraire et cotoie Chanvin, Jourdain, Fargue, Valery Larbaud, Charles-Louis Philippe.

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