Passionné de cinéma depuis son plus jeune âge, Park Chan-wook crée lors de ses études à l’Université de Sogang le club Movie Gang. Son diplôme de philosophie en poche, il en profite pour publier plusieurs essais critiques sur le cinéma avant de signer son premier long métrage en 1992 : Moon is the sun’s dream, un film de gangsters se déroulant à Pusan, l’une des plus grandes villes de Corée du Sud. Il enchaîne en 1997 avec The trio, un portrait comique de trois personnages hors-la-loi.
En 2000, le thriller Joint security area l’impose comme un des cinéastes majeurs du nouveau cinéma coréen. Le film, relatant une enquête sur un meurtre perpétré sur le pont du Non-Retour, à la frontière de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, reçoit plusieurs récompenses dont le Prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au Festival du Film asiatique de Deauville.
2002 est une année clé pour le cinéaste qui se distingue en réalisant Sympathy for Mr. Vengeance, une descente aux enfers d’un homme ayant kidnappé une jeune fille dans l’espoir de soigner sa soeur avec l’argent de la rançon. Un an plus tard, Park Chan-Wook adapte le manga Old boy avec Min-sik Choi dans le rôle principal. Sélectionné en Compétition à Cannes (l’année où Quentin Tarantino est Président du Jury), le film obtient le Grand Prix et consacre au passage le réalisateur sur la scène internationale. L’histoire de cet homme kidnappé, emprisonné durant 15 ans puis relâché sans aucune raison apparente, a permi à Old Boy de s’imposer rapidement au rang de film culte.
Park Chan-Wook signe ensuite le volet intitulé Cut du triptyque 3 extrêmes (auquel participe aussi le cinéaste japonais prolifique Takashi Miike et le chinois Fruit Chan). Il y met en scène un jeune cinéaste pris en otage avec sa femme par un dangereux psychopathe. Puis il réalise Lady vengeance qui boucle sa "trilogie de la vengeance", entamée avec Sympathy for Mr. Vengeance et poursuivie par Old boy. Une oeuvre violente empreinte d’un humour noir incisif qui révèle tout le talent du cinéaste.
En 2007, il change de registre avec Je suis un cyborg, une histoire d’amour à la fois loufoque et mélancolique entre deux internés d’un hôpital psychiatrique. Un film qu’il qualifie lui-même de "bouffée d’oxygène" entre ces différents projets et qui lui vaut d’être distingué à la Berlinale par le prix Aflred Bauer récompensant le film le plus novateur de las sélection. . En 2009 sort sur nos écrans Thirst, ceci est mon sang, une romance fantastique dans laquelle un prêtre devenu vampire tombe amoureux de la femme de son ami.