- 24 décembre 2004, par Claudine Peyre
The Waterfall, roman paru en 1969 en Grande-Bretagne et traduit récemment sous le titre La Cascade, relate, comme dans tous les romans de Margaret Drabble, un moment de vie d’une femme, une jeune poétesse abandonnée par son mari alors qu’elle est sur le point de mettre au monde son deuxième enfant et qui, à l’issue et, singulièrement, grâce à cet accouchement, va découvrir l’amour, l’amour physique, (...)
- 8 octobre 2004, par Laurent Margantin
De l’Europe au Mexique, en passant par l’Asie et l’Afrique, Serge Gruzinski nous entraîne dans le monde vertigineux de l’Empire ibérique entre 1580 et 1640. Il illustre ainsi ses conceptions du métissage et de l’objet métis, qu’il s’agit d’interroger.
Dans son précédent ouvrage intitulé La pensée métisse, on pouvait lire que "les métissages appartiennent à une classe d’objets face auxquels l’historien (...)
- 6 septembre 2004, par Laurent Margantin
Ecrites pour le journal américain The Dial entre septembre 1920 et février 1923, les Lettres de Paris nous font découvrir la puissance critique de Pound à un moment décisif de son propre parcours de poète.
Dans ces pages, il est en effet question de Cocteau, de Picabia, de Morand, de Proust et de la scène littéraire française du début des années 20. Après avoir vécu une douzaine d’années en (...)
- 10 mai 2004, par Laurent Margantin
« Cancrelats » : c’est ainsi que, pendant des décennies, les Hutus nommèrent les Tutsis, rendant possible le génocide rwandais dont on essaye de se souvenir ce printemps, puisque pour les assassins il ne s’agissait que d’éliminer des insectes, et ce en toute impunité bien avant la catastrophe de 1994. Etudiant les métamorphoses « où l’homme ancien est devenu son propre reste, son propre rebut », le livre (...)
- mai 2004, par Chloé Hunzinger
1 - Polémiques kafkaïennes
Des livres traînent sur ma table, à côté de mon lit, par terre - ce sont ceux dont je me saisis souvent, très souvent. Ces derniers temps, il y a des piles de Céline mais aussi Joyce, Michaux et... Kafka. Ils écrivent toujours pareillement bien. Et avec eux, rien n’est jamais à sa place, jamais figé. Du côté des penseurs, on trouve Daney (ah, lui !), Deleuze et Guattari, et (...)
- 11 mars 2004, par Arnaud Genon
Si Michel Houellebecq, exilé en Irlande, n’a pas publié de roman depuis Plateforme en 2001, beaucoup se sont penchés sur son « cas ». Après les pages que lui a consacrées Pierre Jourde dans son pamphlet sur la littérature française contemporaine, La Littérature sans estomac, après le plaidoyer en sa faveur du romancier essayiste Dominique Noguez, Houellebecq, en fait, après encore l’étude universitaire (...)
- 1er mars 2004, par Laurent Margantin
« Le change Heidegger est un appareil qui accomplit des changements (Wandel), des transformations (Wandlungen), des métamorphoses (Verwandlungen). Il opère dans la pensée à la manière d’un « convertisseur »… ». Ainsi débute le livre de Catherine Malabou, ouvrant un espace de prospection et d’interrogation au sein duquel on peut commencer à discuter de la nature véritablement inaugurale de la philosophie (...)
- 6 janvier 2004, par Pierre Campion
À la mémoire de Patrick Le Dantec et Annick Delamarre-Leroy
Longtemps dans ce roman le nom de Proust demeure invisible et caché, ou à peine suggéré : jusqu’à ce qu’il paraisse enfin, en plus grande évidence, signant l’exergue de la troisième partie (p. 439 !). Cependant, presque à chaque instant, le narrateur en son soliloque évoque celui de la Recherche du temps perdu ; Siom et Villevaleix suggèrent (...)
- 4 décembre 2003, par Jean-Patrice Dupin
Il est des livres qui sont aussi leur propre commentaire, ce qui rend difficile d’en rajouter, et Le Mal de Montano de l’écrivain catalan Enrique Vila-Matas est de ces livres-là. Plus encore, on y trouve réunis, selon les dires mêmes du narrateur - dont, soit dit en passant, on ne sait jamais vraiment jusqu’à quel point on peut le confondre avec l’auteur en personne -"essai, souvenirs personnels, (...)
- 24 septembre 2003, par Laurent Margantin
Le livre foisonnant et passionnant de William Marx, Naissance de la critique moderne, analyse les prémices et les fondements de la critique formaliste en étudiant le rôle joué par deux écrivains, Paul Valéry et Thomas Stearns Eliot, dans son apparition. Entre 1889 et 1945 se serait produit un processus de métamorphose de la critique, une « révolution » qui aurait consisté en une « perte du sentiment (...)