Né en 1947, à Terni, ville ouvrière, fief de la métallurgie italienne. Suite aux grandes émeutes qui secouent l’Italie en 1960, milite aux jeunesses communistes. Quitte les jeunesses communistes au milieu des années soixante, sur la ligne de fuite d’une contestation du mouvement ouvrier institutionnel. Pendant trois ans, "chien sans collier". Etudiant en philosophie, théâtre politique, piquet de grève, manifestations, occupation de l’université de Rome. En 1968, se trouve propulsé sur le devant de la scène en devenant un des leaders du mouvement étudiant. En 1969, fonde avec Franco Piperno et Toni Negri, le groupe politique Potere Operaio qui se developpe au moment des grands débrayages non institutionnels de la FIAT. En 1977 (année de la création des prisons spéciales par le général dalla Chiesa) Oreste devient, de fait, le leader de l’ensemble des groupes politiques rangés sous la banière de l’Autonomie. De nouveaux mouvements de révolte éclatent un peu partout en Italie, conjugués avec une vague d’occupation de toutes les universités ; un incendie qui s’annonce plus violent et plus désespéré qu’en 1968. En 1978, lors de l’ enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro par les brigades rouges, le groupe de la revue Metropoli, animé par Piperno et Scalzone, procéde à des tentatives de médiations. Le 7 Avril 1979, la police procède à 23 arrestations dont celles de Negri et Scalzone : c’est le tournant des grandes rafles, des inculpations de responsabilités collectives et morales, des délits de proximité. Le mandat d’arrêt parle d’une direction, occulte et centralisée de toute la subversion. Les inculpés du 7 avril sont accusés d’avoir chapeauté tous les groupes armés en plus de la mouvance de l’autonomie. Oreste, accusé de tentative d’insurrection armée contre l’Etat, sera condamné en 1988 pour constitution d’association subversive et de bande
armée, à 9 ans de prison. Tombe très malade au cours de sa détention au point de devoir être hospitalilisé. A la suite d’une campagne publique (recueil de signatures etc...) il bénéficie d’une liberté provisoire pour raison de santé : il en profite pour fuir l’Italie et s’installe en France en 1981.