Juste avant la demi-finale du Mondial j’avais avancé sur ma page Facebook que les Bleu sous les augures de leur nombre sélectionné (l’équipe d’entraînement inclus), le chiffre 23 signifiant dans un poème chinois le triomphe des rais du soleil séduisant la lune, avaient senti à Saint Pétersbourg et à Moscou le signe indien de leurs adversaires...
J’ai dit ensuite que dû à l’échec diplomatique de la rencontre de Macron avec Poutine en marge du Mondial à Moscou, la France ayant reçu la bombe en retour de l’exclusion russe de Business France sans délai, suite au manque d’indépendance concernant le renforcement de l’embargo atlantique sous l’égide britannique de l’affaire Skirpal, contradictoirement des attentes économiques de l’Allemagne, ce serait le commencement de la chute de celui que tout le monde comparait à un petit Napoléon.
Le retournement unanime de la Presse dominante à son égard, réputée détenue par le 1%, est également événementiel — et certainement symptomatique.
Moscou restera le signe indien de la présidence Macron.
Tant la victoire des Bleu que par excès de post-colonialisme et de racisme social l’Elysée fut incapable d’exploiter au crédit de sa propre image, mieux fit en sorte d’idéologie aveugle des conséquences de l’excès de sa présence abusive de la torpiller, que la cécité à l’égard du respect témoigné par l’hôte russe à son partenaire étranger, en retour méprisé ou sous-estimé, indiquent la pente d’un déclin qui n’est pas que celui des apparences.
Après le retour de l’embargo sur l’Iran imposé par les USA le trou du marché russe manquera beaucoup financièrement et économiquement à la France.
Dans Guerre et paix Tolstoï évoque l’arrivée des troupes napoléoniennes au milieu de l’incendie de Moscou ; loin de triompher des Moscovites le Conquérant apprit qu’il avait trouvé la ville enflammée des mains mêmes de ses habitants avant leur fuite. La ville en feu était vide. Cette politique de la terre brûlée relayant la faiblesse de l’armée défensive marqua le commencement de l’impuissance militaire napoléonienne et augura de sa chute prochaine. Pourtant Napoléon lui-même avait considéré en dépit des morts comme une victoire la Bérézina qui avait commencé sa défaite. Les Anglais allaient se charger du reste à Waterloo... Ici ce sera via l’anecdote Skirpal et la révocation souterraine du Brexit comme formes associées de l’armement de la guerre froide contre la Russie : l’OTAN et l’UE de Lisbonne.
En virant Business France de la représentation au forum économique international de Saint Pétersbourg alors qu’il l’avait co-organisé avec les Russes, et en le virant du marché russe, où de nombreuses entreprises françaises prenaient place, Poutine considérant que la Russie était touchée au flanc par l’attaque (la trahison ?) de son partenaire a choisi la politique de la terre brûlée qui ne manquera pas de marquer le déclin fatal d’une présidence française.
Le château de carte de l’hexagone fantôme résultant des fruits passés du socialisme libéral et du libéralisme européen supra-démocratique advient soudain en affaire d’État.
Qui et quoi après ?
Qui vivra verra si nous avons connu le pire ou s’il reste à advenir autrement. Mais une gigantesque crise financière suite à l’enfoncement dans la récession et par conséquent de l’euro pourrait bien arriver.
Dans la montée des protectionnismes, cette guerre froide menée contre le grand voisin est fatale à certains Européens et au bon plaisir de ceux qui pensent la dominer.
On voit ici et là une citation que l’on voudrait d’autant plus édifiante qu’extraite du tome 1 des Œuvres complètes de Borges dans la prestigieuse collection de la Pléïade : « Le football est populaire parce que la stupidité est populaire ». Heureusement pour les joueurs et leurs amateurs également férus de quelques auteurs scandaleux, et pour les plus larges masses des fans localisés dans la société du spectacle, Gombrowicz a évoqué clairement dans Trans-Atlantique sans rapport avec le football toutefois qu’en Borges était aussi de la pédanterie et le lui avait fait savoir publiquement en son temps argentin forcé par l’impossibilité du retour en Pologne, dû à la déclaration de la guerre euro-continentale. •