Il faut longtemps avant que le lecteur, sur les talons du narrateur, aperçoive le chenil, et plus longtemps encore pour qu’il en franchisse le seuil. Sa présence massive domine pourtant le
roman, c’est-à-dire la vie et les pensées du narrateur. Omniprésent et inaccessible : voilà qui rappelle Le Château de Kafka, ce qui ne saurait être fortuit chez le traducteur, entre autres, du journal de l’auteur tchèque. La ressemblance peut s’arrêter là : à la différence de K., notre narrateur est fort peu désireux d’atteindre l’édifice. Malheureusement, s’y rendre semble bien incontournable – fatalité d’un devoir imposé par sa mère aussi bien que par l’inédite situation de “la ville” qu’envahissent les chiens. Car c’est bien à notre actualité que Laurent Margantin adapte le fantastique. Le discours de Sylvain Dammertal, le narrateur, révèle ainsi un monde troublé tant par l’inconscient du narrateur que par celui de l’époque. Cette fois-ci, toute ressemblance avec une autre histoire, quoique soigneusement tue, se prolonge… et tient le lecteur en haleine, au rythme d’une langue particulièrement souple et maîtrisée, qui mène le récit au gré d’improbables audaces.
Mené par le bout du nez
“Je me souviens qu’en arrivant au sommet de la colline une fois sous les arbres on ne voyait pas le chenil, mais que ça sentait, oui, ça sentait l’odeur des clebs à plein nez […].” (p. 5)
Quoi de plus insidieux qu’une odeur ? C’est par elle que commence le roman, et elle hantera tout du long le monologue du narrateur. Parfaite expression de l’inaccessible, elle émane du chenil et le résume ; elle provoque le récit, en piquant la curiosité, et le déjoue pourtant, en lui laissant trop de champ libre. Incapable de situer précisément, le narrateur en est réduit à bégayer, répétant les maigres repères dont il dispose et se raccrochant pour le reste au seul élément certain d’abord, à cette odeur qui occupe les premières pages sous diverses formes : répandue dans la forêt et dans les rêves ou imprégnée dans ses vêtements, au plus intime de sa peau, ou encore reprise par la bouche sa mère qui lui inlassablement lui assène un “tu pues” . Avant même le chenil, avant les chiens, c’est bien l’odeur qui envahit tout et qui donne le la au reste, selon ses deux modalités.
Modalité “olfactive” d’abord : élément extérieur, corps étranger transporté qui s’insinue dans le nez, sous la peau, l’odeur est intrinsèquement obsessive. On ne s’étonnera donc pas qu’elle prête au texte tous les accents d’un monologue obsessionnel, assiégé (selon la meilleure étymologie de l’“obsession”) par une cohorte d’angoisses, de peurs vagues de toute l’indécision où s’engouffre l’imagination pour faire naître le fantastique. Dès lors, comme l’odeur, chaque motif se répandra irrépressiblement dans le récit, noiera l’épisode narré, le submergera ; puis, de métamorphose en métamorphose, aboutira au suivant selon une logique aussi douteuse qu’implacable. Ce mécanisme parfait, qui trouve sa source dans une obscurité effectivement de mauvais augure à plus d’un titre, réserve aussi des passages d’un absurde achevé, où la cocasserie tire le monstrueux du côté du rire plutôt que du malaise. C’est ainsi que l’on est saisi, au terme d’une course particulièrement désespéré, par l’image d’un Sylvain Dammertal rebondissant sur le ventre d’une “Conseillère” particulièrement dodue, ou plutôt franchement adipeuse.
[…] j’étais à nouveau jeté dans le bureau de la Conseillère saisi par la peau du cou suspendu en l’air ayant l’impression de flotter d’un côté à l’autre de la pièce sur une immense vague que je touchais de mes deux mains vague molle surface humide espèce de coussin de chair en vérité, oui une espèce de tapis de chair flasque sur lequel j’étais porté, ou alors la paume d’une main géante je pensais d’abord à la paume d’une main géante puis à un ventre oui un ventre bien gras sur lequel je ne parvenais pas à sautiller prisonnier de ses plis de peau molle qui me transportaient d’un côté à l’autre de la pièce […]. (p. 79-80)
Mais ces cocasseries restent la portion congrue du récit. Car la seconde modalité de l’odeur, ce qui la qualifie, c’est évidemment la puanteur. Oh non, il ne s’aurait s’agir ici de la mélancolique anamnèse de Proust ! Ce que l’odeur du chenil impose de l’extérieur, du monde, c’est sa noirceur, sa violence ; et l’obscur qu’il invite au plus intime du personnage n’est pas une origine oubliée à reconstruire, mais bien plutôt un refoulé constamment présent – terrain psychanalytique plutôt que psychologique, si l’on voit dans le premier l’inconnaissable quand le second se piquerait d’expliquer. Le confirme d’ailleurs la tyrannie qu’exerce la mère, tout aussi omniprésente que l’odeur, au point que cette dernière pourrait ne sembler n’être en réalité que l’émanation de la hantise maternelle. C’est au demeurant bien elle qui affirme, et fait ainsi savoir au lecteur, que le narrateur est désormais inséparable de la pestilentielle odeur du chenil. C’est elle qui le rend puant.
En me disant le premier jour tu pues de sa voix sèche, les yeux plantés dans les miens, la mère avait voulu une nouvelle fois me condamner, à l’aide de cette sentence dont les deux mots cinglants résumaient bien la situation, ma situation. Tu pues voulait dire qu’à partir d’aujourd’hui j’allais toujours puer, et dans les rêves que je fis les jours, les semaines et même les mois qui suivirent tu pues se rapportait à toute mon existence, aussi bien passée qu’à venir, je voyais alors la mère dans le couloir me dire tu pues de sa voix sèche et les yeux plantés dans les miens toute une série de fois, la scène se répétait des nuits entières, toujours dans le couloir, cette première fois où la mère m’avait dit tu pues se reproduisait non seulement chaque soir, mais aussi chaque nuit pendant mon sommeil, sur le même ton, de la même voix sèche, si bien que lorsqu’un des jours suivants la mère s’adoucit un peu en disant non plus tu pues mais tu pues mon garçon il était trop tard, je n’entendais plus tu pues mon garçon mais tu pues, le rêve ayant gravé cette simple parole en moi comme une sentence définitive, sur laquelle il était impossible de revenir, et qu’il était même impossible d’adoucir. (p. 8)
Au regard du périlleux monologue du narrateur, toujours en passe de se perdre, la parole de la mère est remarquablement puissante. Ce qu’elle dit advient, ce qu’elle annonce se confirme, et le narrateur soupçonne vite qu’elle peut être l’instigatrice de tout ce qui se produit, depuis son affectation au chenil jusqu’à la révolte des bons citoyens en passant par les décisions du conseil municipal… voire qu’elle est de mèche avec les chiens, puisque, sur fond glauque d’égarement, la paranoïa galope, bien entendu, et se délecte du démoniaque personnage maternel. [1] Pourtant, le narrateur a beau être sous l’emprise de sa mère et sous celle d’une odeur, il est loin d’être aussi falot qu’il y paraît, et il sait assez rapidement se ménager une part de liberté dans l’écart non sans intérêt pour la narration et le propos de l’ouvrage.
Fable politique
Sylvain Dammertal est d’abord relativement sympathique. Certes, il est sous l’emprise de sa mère, et il est sans doute un peu lâche. Mais, dans ce qu’il rapporte, il semble rester relativement objectif, fût-ce par défaut plutôt que par affirmation. Lorsqu’il évoque ce qui se déroule en ville, l’invasion des chiens et ses conséquences, il se contente de rapporter les propos de son ami, Ivan, ou de relayer ceux des journaux et de la rumeur : il ne les reprend jamais à son compte. Bien au contraire, ces propos l’incitent à se poser des questions qui ne semblent pas chiffonner ses concitoyens. Une figure un peu creuse, donc, sans grand-chose d’admirable, mais qui conserve un certain esprit critique.
Ainsi Sylvain Dammertal constitue-t-il un témoin étonnamment fiable pour la fable politique qu’est avant tout Le Chenil – le bâtiment à la fois omniprésent et invisible évoque d’emblée (a minima) les camps de concentration. Il a beau craindre sa mère (à moins que ce ne soit précisément parce qu’il la craint), il ne cède d’abord pas à la peur des chiens, et son monologue peut ainsi permettre de reconstituer l’invasion de chiens. Ces derniers ont commencé à envahir la ville on ne sait pas trop quand, mais que la réaction ait rapide ou non, elle est manifestement restée sans effet.
On essayait de les chasser, mais comme certains fantômes dans nos rêves ils revenaient toujours, la gueule grande ouverte parce qu’ils avaient soif, les yeux fixés sur nos maisons quand ils réapparaissaient en fin de journée, errant dans les rues désertes du quartier pavillonnaire où tout le monde – même avant que les chiens ne soient venus – se calfeutrait chez soi dès que la nuit venait. (p. 12)
Les bêtes, dont on se méfie, continuent à offrir leur spectacle misérable et inquiétant, même si “les chiens n’étaient pas dangereux en vérité, on ne les avait jamais vu agresser quelqu’un” (p.12). Les journaux en font bientôt leurs choux gras, les rumeurs se propagent : parole parfaitement référencée, on vient de le voir, et pourtant sans origine, puisque le narrateur n’essaie pas de les vérifier ni de remonter à leur source. Toujours est-il que les chiens se font peu à peu plus menaçants, la peur atteint aussi le narrateur, et il faut bien finir par se demander d’où ils sortent. Jusque-là, seul a été évoqué un paysage de plaine, il est temps de préciser.
[…] à quelle catastrophe ont-ils pu échapper ? murmurais-je sans m’en rendre compte, soudain je voyais une ville détruite, ses habitants exécutés par je ne sais quelle armée, des soldats avançaient de maison en maison liquidant hommes, les chiens avaient dû parcourir pour venir jusqu’ici, à quelle catastrophe ont-ils pu échapper ? murmurais-je sans m’en rendre compte, soudain je voyais une ville détruite, ses habitants exécutés par je ne sais quelle armée, des soldats avançaient de maison en maison liquidant hommes […] [Ivan] m’en reparlait, cherchant les noms de ce pays et de cette ville sans les retrouver, me demandant si je les connaissais, mais non, je ne les connaissais pas, je les avais entendus il y avait longtemps, puis les avais oubliés, comme tout ce qui concernait la géographie et l’histoire de nos pays voisins, et jamais je n’avais appris l’une de leur langue, et jamais je n’avais quitté cette ville où j’étais né, alors à quoi bon s’intéresser à ce qui se passait si loin de nous, à l’étranger, ou, comme on disait ici, au-delà des plaines ? (p. 46-47)
On n’en saura pas plus sur leur origine ; ils sont de toute façon essentiellement un problème qu’il faut résoudre, car ils menacent de prendre le contrôle de la ville. Aussi s’agira-t-il bientôt, pour répondre aux peurs collectives entretenues ou non, de prendre d’efficaces mesures respectant scrupuleusement, c’est-à-dire hypocritement, certaine charte.
[…] selon la Charte des droits animaux que devaient respecter les employés du chenil, Charte qui venait d’être modifiée par le Conseil suite aux événements récents, il était formellement interdit d’abattre les chiens en pleine rue, leur liquidation devant avoir lieu dans un cadre précis et selon une procédure très stricte que j’allais devoir bientôt découvrir. (p. 108)
L’allusion à notre époque ne sera jamais plus explicite qu’à travers ces quelques passages, mais c’est notamment de ce caractère allusif et intermittent que le récit tire sa puissance. Non pas qu’annuler la question de la crédibilité facilite l’argumentation, car il ne s’agit pas nullement d’un roman à thèse. À travers ce narrateur sans grand caractère, qui s’efforce simplement d’être de bonne foi, ce n’est pas non plus un thriller politique que Laurent Margantin offre au lecteur qui débusquerait alors la vérité au terme d’une infaillible démonstration. L’expérience est plus inconfortable, le lecteur est simplement renvoyé à sa situation, à ce qu’il connaît autant qu’à ce qu’il ignore et, surtout, à ce qu’il ne cherche pas à savoir ; renvoyé aussi à ses peurs et à leur ambiguïté. Car qui est finalement le plus à craindre, des chiens ou de ceux qui entretiennent la crainte des chiens ? Ces derniers seraient-ils devenus dangereux sans les traitements qui leur sont infligés ?
Le roman ne tranche pas, la fiction laisse au lecteur seul le soin de choisir s’il se peut. À la fin de la fable, inévitablement policière, question d’époque, on ne trouvera pas le coupable. Mais on trouvera peut-être l’homme sous les traits du narrateur.
Mythes et métamorphoses
Sylvain Dammertal ne se lance pas dans un monologue de plus de cent soixante-quinze pages pour témoigner d’une époque – ce récit-là n’est qu’incident. L’histoire qu’il cherche à raconter est beaucoup plus personnelle et nous sommes plongés “intus et in cute” dans son discours fantasmé. La présence surplombante du chenil, la mystérieuse invasion des chiens, la figure inquiétante de la mère, mais aussi la raison même pour laquelle le narrateur raconte, sa situation d’énonciation, et une bien lointaine silhouette presque effacée, sans doute celle du père : tout contribue à attiser la curiosité et crée un “climat de suspense insoutenable”, pour reprendre la formule convenue, qui accompagne à merveille le monologue “haletant” du narrateur. Le lecteur s’embarque avidement dans l’exploration de la sombre période qui a conduit le personnage jusqu’à cette prise de parole, avidement et peut-être avec plus d’optimisme que ce dernier.
Une fois cette impulsion donnée, au fil du roman, quelques éléments viennent répondre à la curiosité, sans jamais pleinement la satisfaire, relançant la dynamique. Mais c’est surtout le style qui entretient l’élan. Longue et souple, la phrase de Margantin n’égare pas, car elle se construit au rythme de figures de reprise claires, qui assurent au texte une savoureuse vivacité, aussi alerte que la pensée qu’elle suit. Elle réussit également à ne pas faire tourner en bourrique puisque, de répétition en précision, elle livre le réel à toutes les métamorphoses – à moins qu’il ne faille parler d’anamorphoses, comme l’évoque la manière dont un détail, apparemment anodin lors d’un premier exposé, est plus loin repris selon un autre point de vue, grossissant, et bouleverse toute la perspective. Le fin mot de l’histoire, s’il arrive, peut bien être retardé, l’on s’égare volontiers dans ces hypothèses jamais arides et, si improbables soient-elles, jamais abstraites. Ajoutons : jamais gratuites, si éloignées soient-elles de la réalité qu’elles déformées allègrement.
Car cette imagination foisonnante, constamment alimenté de détails concrets, c’est la peur ; ces hypothèses exposées précipitamment, qui essaient de tout embrasser sous un facteur d’explication, puis butent, bifurquent, repartent jusqu’au butoir suivant, c’est la peur ; cette fuite éperdue en avant, constante, inaboutie, c’est la peur, la peur obsessionnelle, la peur panique. Sylvain Dammertal à toute force cherche l’issue, qu’il ne trouve pas, ne peut pas trouver, si bien est-il happé par la peur. Il y est englouti, c’est par elle seule qu’il finit par éprouver le reste, dans un parfait masochisme.
[…] j’avais ressenti un plaisir toujours plus vif à obéir qui permettait de supporter la peur d’être puni pour une faute ou pour ce qui pourrait être interprété comme un acte de désobéissance, ou plutôt les deux fonctionnaient ensemble, j’avais d’autant plus de plaisir à obéir que j’avais peur d’être puni pour avoir désobéi, la peur que m’inspirait Krumm (auquel m’avait livré la mère, je le savais depuis le début), la peur qu’il puisse m’éliminer un jour (c’était ce dont l’avait chargé la mère, sans aucun doute) avait augmenté chaque jour un peu plus mon plaisir à obéir […] (p. 124)
Suspense ou non, Laurent Margantin ne traite donc pas ici la peur comme un délicieux frisson qui allècherait un lecteur demeurant tout extérieur aux affres du personnage ; il n’analyse pas non plus la peur collective de tout le surplomb de la théorie, inefficiente à force de raison adressée à l’irrationnel par excellence : il nous plonge véritablement dans la peur, dans ce qu’elle a de personnel et d’irrépressible, telle une seconde peau qui passerait presque inaperçue si elle ne déformait pas si ostensiblement la réalité – c’est-à-dire si elle ne faisait pas exploser la construction réaliste.
Le roman plonge en effet dans le fantastique, voire dans le mythique, au gré de plusieurs scènes de rêve, ou de cauchemar, qui scandent le récit. Dans une ville envahie par les chiens, lorsqu’on pue soi-même le chenil, l’une des métamorphoses les plus fréquentes du rêve est celui du narrateur en chien. Or, comme la frontière est constamment floue entre rêve et réalité et constante la contamination de l’un par l’autre, la métamorphose fantasmée devint rapidement l’indice d’une parenté d’autant plus frappante que le père du narrateur est notablement absent. La question de la bestialité hante évidemment le récit et l’invasion par les chiens aura tôt fait d’évoquer le rabattu “homo homini lupus”.
Mais ici comme ailleurs, Laurent Margantin va bien au-delà du propos convenu et nous situe dans de plus troubles régions. Car, si mythe il y a, ce n’est pas celui du loup-garou qui est repris et il ne s’agit plus au fond de jouer à se faire peur, ni même de peur tout court. Homme et bête ; filiation ; métamorphose : le roman tire sa beauté de l’archaïque auquel il puise. Plus encore qu’une fable à la morale discernable, c’est le mythe qu’il convoque, avec le soupçon de fatalité qu’il implique, mais aussi la magie véhicule. D’ailleurs, le premier élément irréaliste qui intervienne est relaté sur une tonalité lyrique et douce qui évoque le conte féérique plutôt que fantastique. Le narrateur y raconte ce qui se passe parfois lorsqu’il se trouve nez à nez à l’un des chiens qui lui rendent visite, le doberman.
[…] je pouvais discerner chacun de ses poils sombres et surtout un œil, un seul œil, celui qu’il penchait vers moi juste avant de me lécher la joue, un seul œil dans lequel je pouvais plonger mon regard un instant plus bref encore, découvrant alors dans la cornée un paysage et non le reflet de mon propre visage comme j’aurais pu m’y attendre, un paysage de plaine immense sous un ciel couvert, un paysage de plaine déserte que je survolais juste un instant qui me paraissait une éternité, la plaine s’étendant sur des centaines et des centaines de de kilomètres car je m’élevais à une vitesse fulgurante au-dessus du paysage, sentant tout à coup passer sur ma joue la langue râpeuse et humide du doberman dont l’œil s’était soudainement éloigné et avec lui le paysage juste entrevu, vite survolé. (p. 17 -18)
Paysage désert et infini, porté par le chien, qui le partage avec l’homme, dans un instant fantastique et éternel. On est fort loin, il est vrai, de la fin du récit, qui ne sera certes pas aussi sereine. Mais Laurent Margantin use dans ce roman d’une très large palette et offre une peinture aussi travaillée que contrastée moins de l’époque que de l’homme.
première publication : 23/01/2018