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Je marche dans un long couloir, la couleur est grise comme quand on m’a arraché toutes mes dents avec des brosses à cheveux. Puis Tentacule se rapproche de moi et m’assomme d’un coup au visage. Je hurle de douleur en essayant de me relever, je me souviens de la première fois où je me suis lavé les yeux avec de l’eau verte, j’ai aimé le
goût, je voulais voir le goût.
En fait, rien ne me surprend, même la fois où j’ai pris du temps dans mon propre sang, où je me suis allongé sur mon propre sang, où j’ai bu mon propre sang et où j’ai dessiné des visages souriants avec mon propre sang.
La douleur me réveille, les hôpitaux n’ont pas été construits, et ce ne sont pas des médicaments qu’ils m’ont donnés. Les hôpitaux n’ont jamais été une bonne idée. Tentacule me demande comment je me sens, si je peux continuer, si je peux parler avec toutes mes dents et ma langue coupée en six morceaux. Les anciens hôpitaux ont été détruits le jour de mon premier anniversaire.
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L’eau autour de l’océan, les esprits sont si petits, si minuscules dans la pensée du lavabo. Peu importe, maintenant que je suis un agent bien-aimé, attaqué par des pensées sombres qui me font avancer vers de grandes mains capables de soulever mon cœur à l’intérieur des paupières collées à une peau mordue par les dents de l’océan autour de l’eau.
Des pommes qui sont capables de soulever la balance comme si elle ne pesait que quelques raisins. La peinture de la salle de bain en dessous du laboratoire s’écaille à cause de l’humidité. Le mauvais est idéal. Tout en faisant semblant de gratter les semelles de mes chaussures sur le trottoir, j’essaie de me souvenir des noms de famille de mes compositeurs préférés.
Tentacule c’est à lui de faire la vérité, il insère doucement de petits clous dans le corps en dessinant des fleurs et tout en chantant d’une voix douce et sereine, les observateurs applaudissent, très fort, que même la compréhension est mise en doute, sera mise en garde à vue.
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La solution est une menace, parfois rien ne se passe, la tour est présente, Tentacule est un classique fou, il est comme dans un endroit protégé par une carapace blanche, il est comme dans une pièce protégée par la position qui a le droit de prendre, la décision est très proche du mur ajouté, la tour est vraie, aucun ralenti n’est à l’extérieur, aucune clarté n’est née à l’intérieur, des cauchemars aux solutions, la
tour se défend, dans la distraction, les pattes bougent pendant le réveil, chaque événement est immédiatement couvert de sang et de poussière pendant le sommeil contre, chaque événement continue même après le sommeil pour. Tentacule menace la réalité.
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Bientôt je vais pondre mon premier œuf, je suis heureux comme un innocent guillotiné. J’ai choisi de pondre dans les prochains jours, pour y voir plus clair, comprendre quoi voir plus clair, voir plus clair dans mon bureau triangulaire. Un kilo de maturité dans un corps presque responsable, trois kilos d’arguments, deux kilos de poisons, il y aura donc une contribution poussiéreuse, je ne pense pas mais je considère tout de même que le traumatisme est presque parfait. Je suis très heureux comme le malentendu.
Il y a eu des signes de soulagement, mon premier œuf me donnera des documents surprenants, des recherches bien écrites qui peuvent ouvrir des portes avec des dents et des fourchettes, alors j’insiste sur le fait qu’il n’y aura pas de surprises mais il faut faire attention, surtout quand je cligne de l’œil droit. L’occasion se clôt sur la première remarque, car les embouteillages me font deviner mon prochain voyage, quatre kilos de paupières, plantés dans une ferme près du ciel, qui sont bien récoltés de mes propres mains.
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Mes dents sont jaunes. Des pics à l’intérieur. Jouer à cache-cache ne m’intéresse pas. Tentacule m'avait appris à résoudre ses énigmes à l’intérieur de son coffre-fort plein de pics mortels, pour que je puisse voir tous les instruments chirurgicaux, pour que j’apprenne à être patient ou à penser à ne jamais l’être, pour que je puisse fouiller mon cerveau et surtout m’intéresser aux cubes, pour que je ne rêve plus, pour que mes rêves me haïssent, pour que je saigne comme une industrie pétrolière, pour que je gagne proprement, pour que je commence. Mon nez est rouge. Des montagnes qui s’effondrent à l’intérieur. Les leçons ne m’intéressent pas. Tentacule me frappe avec son bâton pour que j’apprenne, pour que je tienne la tête droite, pour que la confusion me prenne pour un fou sans qu’elle me quitte, pour que je commence à
évoluer à chaque fois que je m’interromps. Mon visage est pale. Les esprits qui s’emballent, les cent mille qui veulent mon bien en me torturant au nom du mal. La mémoire m’oublie à l’intérieur. L’isolement ne m’intéresse pas. Tentacule me gifle pour que la masse aspire ce qui est plongé dans une honte ridicule, pour que je me remplisse de mauvaises nouvelles, pour que je tombe dans un autre étage sans
pouvoir sortir, pour que je commence sans trop y penser.
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Khalid EL Morabethi
TENTACULE – 2023 – Atelier de l’agneau