La Revue des Ressources

Dans le noir  

Qu’a fait l’agent du renseignement militaire Aviad Gross à Ahed Tamimi dans la salle d’interrogatoire ?

jeudi 5 avril 2018, par Louise Desrenards (traduction de l’anglais au français), Sol Salbe (traduction de l’hébreu à l’anglais), Yossi Gurvitz

Il s’agit de l’adolescente et détenue palestinienne Ahed Tamimi. Arrêtée en Cisjordanie chez elle en pleine nuit, à Nabi Saleh, puis incarcérée depuis le 23 décembre 2017 elle fut jugée à Jérusalem le 21 mars, au titre qu’elle eût giflé et repoussé un militaire des forces d’occupation qui la veille ou quelques jours avant avait trépané d’une balle de caoutchouc dans la tête le jeune Muhammad Fadel Tamimi, cousin de Ahed. Dû aux enregistrements vidéo à la fois auto-défensifs et propagandistes de la famille dont les membres alternativement et surtout la mère d’Ahed qui a été arrêtée et jugée pour cela en même temps que sa fille, filmaient leurs actes de résistance quotidienne, inclus les visites arbitraires nocturnes ou crépusculaires des militaires dans leur propre maison depuis la tendre enfance d’Ahed et de son frère, le visage et le volontarisme héroïque de Tahed et sa croissance, de l’enfance à l’adolescence, étaient devenu viraux dans les réseaux sociaux. Non seulement parmi les Palestiniens sensibles à son héroïsme solidaire d’enfant, pour défendre sa famille menacée par les soldats de l’occupation, et notamment d’avoir contribué à soustraire de leurs mains son jeune frère, mais encore dû à la blondeur singulière de ses cheveux et à ses yeux bleu, qui en firent aussi un symbole pour les Occidentaux laïques, tandis qu’elle grandît en laissant libre sa chevelure longue et épaisse, symbole de sa révolte (à l’instar d’autres jeunes filles de sa famille elle ne se couvre pas la tête, contrairement à sa mère, ce qui indique le libéralisme et le respect des personnes dans cette famille).

L’article de Yossi Curvitz "Dans le noir" concerne le troisième interrogatoire de l’adolescente, au terme duquel elle signa des aveux pour plaider coupable. Cet article comme celui de Jesse Rosenfeld dans le Daily Beast, reporté par l’auteur, contiennent des informations que les journaux activistes de la cause palestinienne avaient laissé entendre dès la fin du mois de janvier, sans donner de détail. On peut se demander pourquoi l’ensemble de l’information n’avait pas émergé depuis. Mais parmi d’autres raisons probables il convient de mentionner la réserve de précaution des soutiens activistes de la cause d’Ahed, avant son procès qui ne commença qu’au mois de février.

Plusieurs personnes de la famille de Ahed Tammi ont été ou restent détenues notamment en janvier et février avant ou au cours du procès : Muhammad Fadel Tamimi (son cousin estropié au visage par un tir de l’armée d’occupation), Nour Tamimi (sa cousine), Nariman Tamimi (sa mère), Naji Tamimi (son frère), Manal Tamimi (sa tante), Bassem Tamimi (son père). Bassem et Tahed avaient été notifiés de l’interdiction de voyager à l’étranger [1] [2]. Selon Al Jazeera, dans un article du 23 mars posant la question de savoir pourquoi Ahed Tamimi avait décidé de plaider coupable, il est informé d’autre part que 300 enfants demeurent politiquement détenus en Israël et l’on sait que la plupart sont l’objet de violences et de sévices physiques (équivalents à de la torture selon les conventions de Genève), comme l’article "Dans le noir" le signale.

Gaby Lasky est l’avocate israélienne de Ahed Tamimi ; elle est membre du parti laïque de la gauche radicale sioniste aujourd’hui non colonialiste et pour une solution à deux Etats tant que la feuille de route des accords d’Oslo était ouvrable et la colonisation ne s’était pas encore emparée des territoires palestiniens, le parti Meretz, qui se déclare contre l’apartheid et contre la répression des Palestiniens. Elle dit agir professionnellement contre la détention des enfants — combat au titre duquel elle a assumé la défense de Ahed.

Yossi Gurvitz, est le journaliste israélien radical et libre-penseur dont la vie professionnelle est menacée dû à ses idées. Sous le titre "Dans le noir" il a publié et médiatisé ce texte qu’on pourrait qualifier de militant parmi la diaspora juive. Après l’article "No Justice" du Daily Beast [3] (selon la réponse à un journaliste d’Ahed Tamini le jour de son jugement : "il n’y a pas de justice sous l’occupation"), auquel réfère son article : son descriptif de la vidéo paraît davantage centré que dans l’article de son confrère, et de plus il apporte un scoop actif : la dénonciation explicite — nommée — des enquêteurs à l’œuvre de l’interrogatoire serait-ce un pseudonyme ironique pour l’un d’entre eux ; et il situe un lien entre l’abus commis par l’agent du renseignement et un article suggérant le viol des détenues palestiniennes (Ahed et sa cousine et d’autres), publié par un important journaliste israélien le 19 décembre [4], qui avait fait scandale parmi les lecteurs de l’hébreu sur Facebook, et dont l’auteur avait dû corriger la version numérique dans le journal sur Internet, de peur d’être l’objet d’une démarche judiciaire à son encontre.

D’après l’Agence Media Palestine, le 4 avril, la vidéo de l’interrogatoire aurait été rendue accessible le dimanche 30 mars : ceci aurait-il un rapport avec cela — se dresser contre les massacres à Gaza, tandis que les manifestations pacifiques de la "Journée de la Terre" doivent durer au long de six semaines chaque vendredi depuis le 30 mars — où l’armée israélienne a fait plus de mille blessés entre autre avec des balles explosives qui laisseront infirmes ces derniers pour toute leur vie, et 15 morts [5]. (L. D.)


Le 26 décembre 2017, à 19h45, le troisième interrogatoire d’Ahed Tamimi a commencé [ sur sa détention et le contexte en détail voir ici (en hébreux) ]. En dehors de Tamimi, il y avait deux hommes dans la salle d’interrogatoire : le sergent de police Haim Toledano et un homme qui s’est présenté lui-même comme un officier du renseignement militaire et se nomma lui-même Aviad Gross. Selon le Daily Beast, dont les journalistes ont regardé la vidéo de l’enquête, Gross apparemment serait un Juif Mizrahim, âgé de 20 à 30 ans, vêtu d’une chemise grise, d’un jean bleu, un pistolet sur les hanches. Dans la lettre de la plainte déposée plus tard par l’avocate Gaby Lasky, d’où les citations ultérieures dans ce texte seront reprises, il est noté sommairement "la transcription de cet avis selon ma cliente rapporté dans les dossiers de police, que Gross soit un enquêteur qui parle arabe. En même temps, Gross se trompe constamment dans son utilisation de la langue arabe, et même s’adresse à Tamimi au masculin tout au long de l’interrogatoire.”

L’interrogatoire a eu lieu une fois Tamimi assise et menottée. Sauf dans des cas exceptionnellement inhabituels, les prescription de la justice en Israël interdisent l’entrave à la personne pendant un interrogatoire, et ceci également et davantage dans le cas où s’il s’agit de mineurs. Mais Tamimi, si elle vit sous la règle israélienne absolue, vit pourtant sous un système de lois militaires. Les deux interrogateurs sont des hommes et aucune femme ni jeune enquêtrice [comme l’âge et le genre de la détenue le voudraient selon la loi] ne sont présents.

Gross dit à Toledano d’éteindre l’ordinateur, afin qu’il puisse parler à Tamimi "hors rapport". Immédiatement après, il dit à Tamimi qu’elle a un “visage d’ange”, avec ses yeux bleu et ses cheveux blonds. Environ une demi-heure plus tard, Gross compare Tamimi à sa petite sœur et lui demande si sa peau devient rouge quand elle va à la mer. Que Gross sache que sa question soit rhétorique est peu douteux, car Tamimi ne peut pas aller à la plage. Les Palestiniens n’ont aucune liberté de mouvement. A 37 minutes dans l’interrogatoire, Gross lui dit qu’il est venu pour enquêter sur elle parce qu’ “il l’avait vue avant et se demandait pourquoi un ange comme elle faisait ce qu’elle faisait”. A ce point, le protocole ne précise rien de ce qui aurait été dit par Tamimi.

À la 27e minute de l’interrogatoire, Gross s’approche de Tamimi “au point qu’il semble même y avoir un point de contact entre leurs jambes”. Il maintient extraordinairement sa promiscuité avec ma cliente. En même temps, il se penche sur elle créant entre eux une proximité insupportable. A la 55e minute, Gross met sa tête entre le visage de Tamimi et l’ordinateur portable qui se trouve devant elle, pour créer une situation dans laquelle la tête [de Gross] rejoint la poitrine [de Tamimi] ".

A 40 minutes de l’interrogatoire, Gross appelle Tamimi "Habibti" (ma chérie). Après environ une heure un quart d’interrogatoire, Gross commence à signaler à Tamimi les noms de ses proches, et menace de les arrêter. Selon le Daily Beast, à ce moment l’expression de Tamimi traduit l’horreur [6].

Elle sait ce que signifie l’arrestation de ses proches : beaucoup d’entre eux ont déjà été arrêtés. Sa mère elle-même est actuellement en détention. Comme le souligne Lasky dans sa lettre, menacer d’arrêter des parents constitue une violation de la loi et une violation de l’article 31 de la quatrième Convention de Genève. Mais, malheureusement, c’est une routine dans les interrogatoires des mineurs palestiniens menés par Israël.

Revenons aux insinuations sexuelles et à la manière dont Gross, si c’est son nom, s’assied quasiment sur Tamimi, on regarde sa tête qui touche presque la poitrine. Formellement parlant, Gross commet ici une infraction de harcèlement sexuel, et Lasky a en effet demandé qu’il soit enquêté sur cette question. Mais dans ce cas il y a autre chose : Tamimi et Gross ne sont pas deux personnes au hasard dans la rue. Là, nous avons une mineure en situation de contention et un homme adulte penché sur elle qui lui fait des remarques sexuelles, devant l’autre homme qui se tient à côté.

Tout simplement, Gross suggère à Tamimi qu’elle pourrait être violée. Il n’en produit pas explicitement la menace mais beaucoup d’indices suffisamment évident. Ces indices sont parfaitement compris par la jeune fille. Ils ne sont pas une coïncidence : une semaine avant l’interrogatoire, Ben Caspit, un des commentateurs israéliens importants, avait publié un article dans Ma’ariv, où il écrivait : “Dans le cas des filles [Ahed et les autres], le prix doit être payé à un autre moment dans le noir, sans témoin et sans caméra.” [7] Beaucoup de gens, tels les soussignés, interprétèrent ce texte comme la suggestion du viol : les commentaires dans les réseaux sociaux israéliens furent plein d’appels au viol de Tamimi. Caspit, consciemment ou pas, canalisa les souhaits de ses lecteurs légitimés dans leur sublimation, et après avoir découvert qu’il y avait des réclamations dans le monde pour le traduire en justice, il retira de son article cette assertion dans la version numérique du journal sur internet.

Je ne sais pas si Gross a lu Caspit avant d’entrer dans la salle d’interrogatoire, ou s’il serait trop sujet aux talkbacks, ou si l’idée vint de lui-même, surgie de son esprit déviant, concernant une menace implicite de viol ; mais c’est ce qui arriva quand l’officier du renseignement militaire (qu’il est) se retrouva dans l’obscurité avec une détenue palestinienne.

Tamimi, notent-ils dans le Daily Beas, n’a pas été torturée. Cette situation est différente de celle des autres mineurs palestiniens qui signalent régulièrement des actes de violence à leur encontre pendant leur détention. Hélas pour eux, ils ne sont pas identifiés dans le monde entier. Tamimi est très connue, c’est probablement la raison pour laquelle elle a été épargnée de la violence habituelle. Sans doute pas assez connue pour éviter les allusions au viol, comme il s’est avéré. C’est le niveau des personnes employées par les forces de défense israéliennes, et c’est le mieux qu’il soit possible d’en attendre dans le cas où tous les projecteurs du monde sont tournés vers elles : des menaces en fait de viol, mais — selon la recommandation de Caspit — dans le noir.

Il y a quelques semaines, Tamimi a signé un accord pour plaider coupable grâce auquel elle purgerait encore quatre mois de prison et n’aurait pas à rester en détention avant la fin de la procédure, ce sur quoi l’accusation insista. Il semble que nous ignorions quel rôle a joué l’interrogatoire mené par l’agent du renseignement militaire autoproclamé Aviad Gross dans la décision de Tamimi de signer un accord sur des aveux pour plaider coupable. Surtout, cette enquête jette une autre ombre au tableau concernant l’insistance du système de la justice militaire pour mener le procès dans le noir — pardon, à huis clos — a fortiori quand il affirme que la décision soit dans l’intérêt de Tamimi. La dernière chose que l’armée la plus morale voudrait à ses propres yeux serait un contre-interrogatoire de Gross.

L’avocate Lasky a déposé sa plainte le 18 janvier. Le procureur général a transmis la plainte au service d’enquête interne de la police qui, à son tour, a déclaré ne pas avoir le pouvoir d’interroger Gross, puisqu’il n’était pas policier. Les autorités chargées de l’application de la loi se passent maintenant la plainte de main en main et, à la connaissance de Lasky, aucune enquête n’a été ouverte. Alors, peut-être que la dénonciation publique d’Aviad Gross, prétendument officier du renseignement, va accélérer les procédures ; aussi je serais heureux que vous partagiez ce post.

Y. C.



Le portrait d’Ahed Tamimi dessiné qui illustre en logo cet article est une œuvre d’hommage produite le jour même de son arrestation, le 23 décembre 2017, par © Abderrezzak Benyakhlef. Elle tient lieu de photo de profil de sa page Facebook.

L’article original en hébreu de Yossi Curvitz dans Hahem, Les amis de George [Orwell], le 2 avril 2018 :
http://www.hahem.co.il/friendsofgeorge/?p=5224

La version en anglais par Sol Salbe, pour Middle-East News Service, Melbourne, Australie, le 3 avril 2018 :
https://www.facebook.com/notes/sol-salbe/in-the-dark/10155466194776662/.

P.-S.

Voir également l’article dans Telesurtv.

Notes

[1"L’adolescente Ahed Tamimi pourrait devoir affronter des années dans une prison israélienne", Tamara Nassar, 3 janvier 2018, (Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine, article source du 2 janvier dans The Electronic Intifada.

[2On peut consulter l’index des articles et découvrir les visages des membres de la famille d’Ahed réprimés pendant son procès, (tandis que dans leur région natale environ un millier de personnes fut également arrêté durant la même période), dans electronic intifada

[3Jesse Rosenfeld, le 1er avril 2018, "No justice : Exclusive : Interrogation Video Surfaces of Palestinian Teen Activist Ahed Tamimi" (The Daily Beast a obtenu un visionnage exclusif de la vidéo du militaire israélien interrogeant l’activiste palestinienne adolescente Ahed Tamimi, détenue pour avoir giflé le soldat qui avait tiré sur son cousin).

[4Voir l’article de Jonathan Ofir "We should exact a price’ from Ahed Tamimi ‘in the dark,’ Israeli journalist says", le 23 décembre 2017, Mondoweiss.

[5Sol Salbe a dressé la liste des quatorze premiers morts gazouis victimes des snipers le 30 mars 2018 ; sa liste atteste qu’à l’exception de deux dont les familles sont natives de la Bande de Gaza, tous sont des réfugiés palestiniens ou descendants de réfugiés au fil des décennies depuis 1948 :

 Abdul-Qader Merdhi al-Hawajri, 42, belonged to a family that originally lived in the village of Barir in the south of the country.

 Naji Abdullah Abu Hjeir,belonged to a Bedouin family, part of the Hanjara tribe, which was one of the seven tribes of the Bedouin of the Negev (the Arabs of Beersheba") before 1948.

 Amin Mansour Abu Moammar, 22, was also from a Bedouin family, part of the Al-Janabib tribe, which still lives in Israel. The members of the tribe were transferred during the period of the military government from the Ovdat area where they lived prior to 1948 to the Tel Arad area in which they live today.

 Mahmoud Sa’adi Rahmi, 33, is originally from a Gazan family.

 Wahid Nasrallah Abu Samur, 27, was a member of a family from the village of Qaratiya in the Nahal Lachish area, which was destroyed in 1948 and the villagess of Revaha, Komemiyut and Shahar were established on its lands.

 Muhammad Na’im Abu ’Amru, 27, belonged to a family from the village of al-Khadita, which was located in the Lyd (Lydda/Lod) district of Ben Shemen, and on whose agricultural land Hadid was built.

 Ahmad Ibrahim Ashur ’Odeh, 16, is a member of the’ Odeh family, one of whom is from the family in Nazareth and another in Jaffna.

 Jihad Ahmad Freina, 34, is from a family of refugees from the town of Hamama in the Ashdod region, on whose ruins Kibbutz Nitzanim and Moshav Beit Ezra were established.

 Muhammad Kamal al-Najjar is originally from a Gazan family.
Sari Walid Abu ’Odeh is a member of a family of refugees who lived in the town of Hamama in the Isdud/Ashdod area before 1948.

 ’Abd al-Fatah’ Abd al-Nabi, 18, was a member of a family from the town of al-Faluja, whose name was preserved at the "Plugot Junction" and on whose land the town of Kiryat Gat was built.

 Ibrahim Salah Abu Sha’ar, 22, belonged to a family that lived in the township of al-Majdal, on which the city of Ashkelon was established.

 Bader al-Fatt al-Zubar is originally from a Gazan family.
Hamdan Isma’il Abu ’Amseh was a member of a family that lived in the town of Saqm, located southeast of Tiberias. On its ruins, the Tzemach Regional Centre was established.

 Jihad Zahir Abu Jamus, 30, was the son of a family of refugees from the village of Beit Dajan, southeast of Jaffa, now known as Beit Dagan.

 Omar Wahid Samur, 30, is from a family in the Palestinian village of Na’alya, on which the Agamim neighbourhood in Ashkelon was built. 

[6L’histoire de Bassem, le père de Ahed, en dit long sur la frayeur de sa fille confrontée au chantage des menaces sur sa famille. Dans l’article cité du Daily Beast on lit que lors d’un événement de 1993 documenté par Human Rights Watch (Observatoire des droits de l’homme) Bassem Tamimi fut arrêté à l’époque et qu’il fut si violemment ébranlé par un interrogateur israélien qu’il entra dans le coma. Cependant, sa sœur incarcérée mourut dans une chute au cours de laquelle ayant été poussée dans l’escalier du tribunal par un traducteur de l’armée elle se brisa le cou. Bassem se réveilla de son interrogatoire en ayant subi une opération chirurgicale, avec 63 points de suture sur le crâne, temporairement paralysé, et endeuillé. Accusé à tort d’avoir participé à l’assassinat d’un colon il ne fut jamais inculpé ; il sortit de prison le jour de l’enterrement de sa sœur.

[7L’article en hébreu par Ben Caspit dans Ma’ariv du 19 décembre 2017 : http://www.maariv.co.il/journalists/Article-614459.

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