Difficile aujourd’hui d’évoquer l’Italie sans une légitime inquiétude, et la rubrique "bibliothèque latine" s’en fait aussi l’écho. Pour autant, dans le parcours de traducteur qui lui a donné naissance, au-delà d’une évidente nécessité morale, c’est moins la révolte que le désir d’exploration qui a motivé les recherches, amenant assez souvent, comme me le dit un jour un voisin de compartiment facilement ironique, à fouiller les sous-bois. Nul doute, en effet, qu’un portraitiste austère du seizième siècle, tel que Giovan Battista Moroni, un poète comme Carlo Bordini ou le reporter Edmondo de Amicis aient en commun d’être largement méconnus, pour n’avoir pas été les représentants désirés d’une époque, ou parce que peu enclins à se bâtir une large postérité.
Pour ouvrir ce parcours, j’ai demandé à Emmanuelle Genevois, introductrice justement d’Edmondo de Amicis en France et traductrice du subtil et émouvant Mariage en province de la Marquise Colombi, d’apporter sa libre contribution. Qu’elle soit ici remerciée de nous offrir une plongée inédite dans le monde du travail féminin à la fin du 19ème siècle, vu par la plus grande journaliste de son temps, Matilde Serao.
Olivier Favier
Matilde Serao, Les télégraphistes.
Carlo Bordini, Les Gestes.
Olivier Favier, Oublier Battisti.
Entretien avec Aldo Zargani.
Edmondo de Amicis, La Guerre.
Olivier Favier, Les Yeux inévitables
La galerie VICTOR-EMMANUEL à Milan
Guido Gozzano, Les trois talismans