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10 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Le but de la propagande neuroscientifique – ou en tout cas sa conséquence logique – n’est-il pas l’expression d’une hiérarchisation entre un moi essentiel qui se manifeste par des réactions neurochimiques et un moi dérivé, secondaire, qui est le simple produit de ces réactions ? À partir du moment où la quasi totalité de la population est convaincue qu’il en est ainsi, que cette inversion de l’ordre (...)
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6 août 2012, par Bernard Pasobrola
Les métaphores : le travail est une ressource ou le travail est productif sont parmi les nombreux dérivés de la croyance au temps comme ressource – vision utilitariste qui induit que l’existence individuelle est un parcours d’accumulation et pas seulement une suite d’expériences. [...]
[C’est] le travail en tant qu’activité concrète et singulière qui crée, en régime capitaliste, une dépendance (...)
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2 mai 2012, par Bernard Pasobrola
Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas croisé sa gueule dans un miroir. Même celui que lui tendait l’infirmière ne lui renvoyait pas son image, mais seulement la tranchée humide de ses yeux qui perçait l’enveloppe pâle des bandages et ressemblait à une petite flaque de boue noire. La femme renouvela sa bouteille de sérum et lui demanda s’il souhaitait qu’elle change ses pansements. Il fit non de la tête (...)
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15 septembre 2011, par Bernard Pasobrola
Un spectre hante aujourd’hui le discours politique, celui du mot « oligarchie » . Ce concept avait peut-être été un peu oublié, nous alerte le journaliste Hervé Kempf, mais « nous sommes entrés dans un régime oligarchique : la domination d’une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l’ensemble des citoyens. » (L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie , (...)
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24 décembre 2011, par Bernard Pasobrola
Le 24 décembre, je quittai vers quinze heures mon bureau du laboratoire Cortex-France, filiale de Home Products Corporation. Un hélicoptère me déposa à l’hôtel de police où je demandai à parler à l’inspectrice Herse. Cette officière m’avait appelé une semaine plus tôt afin de solliciter mes services, en ma qualité de neurothérapeute, pour tenter d’élucider le cas de la disparition d’un assureur âgé d’une (...)
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3 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Lorsqu’il rédigeait son récit autobiographique, Freud ne soupçonnait pas que ce qu’il nomme un « édifice fantasmagorique » issu de la « suggestion médicale » se développerait et menacerait même, à peine plus d’un siècle plus tard, d’enterrer à la fois la psychanalyse et toute autre forme de psychothérapie en faveur de traitements électrisants s’appliquant aux entités physiques proprement dites, c’est-à-dire aux (...)
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7 novembre 2011, par Bernard Pasobrola
I -
Quand les paumes de ses mains s’écrasèrent mollement
l’une contre l’autre, la fille aperçut le cadran or
serti de petits diamants de sa montre,
un objet de mauvais goût ciblé « homme d’affaires ».
Vendredi 5 mars, fin de matinée
L’Eurostar entrerait en gare de Londres dans moins d’une heure. Meyer se frotta les paupières et sortit de sa poche un flacon qui contenait encore un peu de (...)
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7 avril 2014, par Bernard Pasobrola
Cela fait bien longtemps, plusieurs décennies peut-être, que plus personne ne parlait des anthropologues Raoul et Laura Makarius. Et voilà que leurs thèses reviennent en force grâce à l’ouvrage posthume d’Alain Testart L’amazone et la cuisinière, Anthropologie de la division sexuelle du travail, (éd. Gallimard, 2014). Pourtant, on persiste à les ignorer. Car on ne les cite pas. Alain Testart lui-même se (...)
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24 janvier 2023, par Bernard Pasobrola,
Georges Lapierre
Open publication - Free publishing - More dialogue Bernard Pasobrola :
J’ai lu ton essai Le Mythe de la Raison et je suis heureux d’y retrouver beaucoup de réflexions très proches de celles que m’ont inspirées des linguistes comme George Lakoff ou Robert Lafont. Ton approche est pourtant assez différente de la leur (et de la mienne aussi), c’est cela que je trouve intéressant. Je te propose donc (...)
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26 février 2010, par Bernard Pasobrola
Une cloche d’argent hérissée de lumières jaunes, entourée d’une auréole blanchâtre d’une douceur cotonneuse, c’est la vue que l’on a de Lisbonne, la nuit, lorsque l’autocar traverse le pont Vingt-cinq Avril, par-dessus les eaux noires de l’estuaire du Tage, aussi large et tranquille à cet endroit que l’Amazone ou tout autre grand fleuve tropical.
L’autocar me déposa avenue Augusto de Aguiar.
Où vas-tu, (...)