-
1er novembre 2011, par Henri Cachau
Sachant que la mort fait partie intégrante de la vie, que n’existent ni apprentissage ni accoutumance à la douleur, chaque patient se confrontant à sa seule souffrance, variable selon son exponentielle courbe, dans ce provincial cercle d’anciens coloniaux – s’en défendant les gens sains relativisent le calvaire de leurs proches – tous furent atterrés lorsqu’ils apprirent l’imminente fin de (…)
-
10 novembre 2010, par Henri Cachau
Tout est voracité, rapacité, gloutonnerie, goinfrerie de par notre vaste monde où les plaisirs de la chair fréquemment se confondent avec ceux de l’estomac bien garni… L’ai-je entendu la répéter cette formule, la ressasser, et il ne s’agissait chez elle ni de Parkinson ni de maladie d’Alzheimer, car elle ne vieillissait pas si mal notre épicière-restauratrice ! Elle rebattait les oreilles de (…)
-
9 mars 2011, par Henri Cachau
Je me doutais qu’avec les paquets de Caporal et cartouches de Gauloises dérobées chez un parent buraliste, j’arriverais à émouvoir jusqu’au rectorat ; l’abbé chargé de nous enseigner les mathématiques chuta en premier !, j’y atteignais des notes impensables chez un élève de mon acabit : nul ! Des notations qui bientôt interpelleraient notre cher directeur des études préférant lui — quel (…)
-
21 décembre 2012, par Henri Cachau
Annabelle...
L’affiche était attrayante : un clown trompettiste hilare en premier plan, avec sur son pourtour des médaillons correspondant à des : trapézistes, jongleurs, dompteurs, etc., puis un qui l’attira concernant une ourse pétauriste... Si l’enfant fut subjugué par le plantigrade, son enthousiasme fut relativisé par son père lui faisant remarquer qu’il s’agissait de dressage ; (…)
-
15 mars 2011, par Henri Cachau
... « Mais mon cher ami, il me semble reconnaître cette œuvre n’est-ce pas, son, son ‘train d’artillerie’ ? Une pièce de canon tirée par quatre boulonnais ou percherons, actuellement accrochée à la Neue Pinatkothek de Munich ? Ça t’en bouche un coin, non ? Tu étais loin de te douter qu’un esprit dit mauvais comme le mien, puisse prétendre sur le champ culturel en remontrer à quiconque se (…)
-
22 juin 2012, par Henri Cachau
Ceux des petites classes nous en demeurions au stade de la devinette, de l’énigme, ainsi pouvaient naître des interrogations quant au sens réel ou métaphorique de ces mots que les grands, ceux du ‘certif’, peu ou prou à la hauteur du discernement adulte, prenaient un malin plaisir à nous refiler en seconde main. Ces : toison, con, rouston, fourrure, jardinet d’amour etc., qui en vérité (…)
-
23 décembre 2010, par Henri Cachau
En ce temps-là, les bergers se dirent les uns aux autres : allons jusqu’à Bethléem, et voyons l’accomplissement de cette parole que le Seigneur nous a révélée…
Lisant ce passage de st Luc face à une nef vide de toute assistance, durant cette messe de l’aurore succédant à celle de minuit ayant sur le plan de l’assistance obtenu un franc succès, le vieux prêtre ne put éviter lors de cette (…)
-
16 mai 2012, par Henri Cachau
Ressentant l’approche de sa mort professionnelle, l’inspecteur Labarthe fut in extremis sorti du placard dans lequel il végétait. Cette mise au rancart lui était d’autant plus difficile à supporter que durant ce temps où il se morfondait, de plus jeunes limiers, impatients de démontrer leur savoir-faire, se concurrençaient afin de récupérer les meilleures enquêtes. Cette sensation de mise (…)
-
9 octobre 2013, par Henri Cachau
L’arbitre (à mort !)
Ce ne sont ni les bruits familiers de son domicile, ni les cris de ses enfants, ni les aboiements de son chien, ni les récriminations de son épouse, ni l’orageux tumulte provenant des tribunes dont il surveillait les incontrôlés mouvements des spectateurs qui éveillèrent l’attention de ce quadragénaire, mais ce faux silence le (…)
-
20 février 2012, par Henri Cachau
Est-il possible Jean, que l’homme s’envisage au travers de sensations d’où elle apparaît cruelle, perverse, Satane, du genre 3615 par sa récurrente, lancinante façon de se rappeler à notre inconsistante mémoire ? Volatile au demeurant, puisque nous ne conservons aucune réminiscence se rapportant aux tortures qu’elle nous inflige, sinon, retournerions-nous guillerets chez notre dentiste ou (…)