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9 janvier 2006, par Jean-Patrice Dupin
Pour Enrique Vila-Matas, la distinction entre recueil de nouvelles et roman n’a pas lieu d’être. De même qu’Une maison pour toujours, son précédent livre traduit en français (Christian Bourgois, 1993), était constitué de douze nouvelles ayant en commun un même personnage principal, et dont l’ensemble pouvait se lire comme un roman à part entière, de même les douze textes ici réunis sous le titre de (...)
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6 octobre 2005, par Jean-Patrice Dupin
Tout commence avec un notaire, qui se qualifie lui-même de "notaire déchu", et qui, inlassablement, sillonne seul au volant de sa voiture les départementales du Maine-et-Loire, à la recherche de la première phrase de ce qui devrait être ce qu’il appelle son "anti-testament". De cette première phrase devraient découler toutes les autres, pour aboutir à un document incompréhensible par quiconque. (...)
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4 décembre 2003, par Jean-Patrice Dupin
Il est des livres qui sont aussi leur propre commentaire, ce qui rend difficile d’en rajouter, et Le Mal de Montano de l’écrivain catalan Enrique Vila-Matas est de ces livres-là. Plus encore, on y trouve réunis, selon les dires mêmes du narrateur - dont, soit dit en passant, on ne sait jamais vraiment jusqu’à quel point on peut le confondre avec l’auteur en personne -"essai, souvenirs personnels, (...)
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16 juin 2005, par Jean-Patrice Dupin
"Vous êtes Paul Salvador", annonce le livre dès sa première phrase, "et vous cherchez quelqu’un." Deux paragraphes vous expliquent ensuite comment vous vous y prenez : vous n’y trouvez rien à redire, et puis tout à coup : "Mais vous n’êtes pas Paul Salvador", rectifie Echenoz, et le ton est définitivement donné. Le lecteur prêt à jouer le jeu de la fiction est brutalement renvoyé à lui-même, à la réalité (...)
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8 septembre 2005, par Jean-Patrice Dupin
Suite au décès d’un certain Boborikine, le narrateur de Préhistoire, ex-archéologue, est nommé guide et gardien de la grotte préhistorique de Pales. Toutefois, « il tarde à prendre ses fonctions. Quelque chose le retient. »
Une fois le livre refermé, nous connaîtrons effectivement la grotte de Pales comme si nous en avions nous-même exploré les dédales, et nous aurons appris mille choses sur les formes (...)
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28 novembre 2005, par Jean-Patrice Dupin
« Existe une forme pauvre, une forme qui succombe à tout commentaire, une forme qui est une déconfiture totale de son projet, une faillite bouleversante de la peinture, une déchéance de la matière, un ratage complet de la trace, une forme qui peine à être une forme. On l’appelle ici l’Art modeste. »
Alain Sevestre s’est astreint à regarder en face ces tableaux de fond de grenier, de débarras, de (...)
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juin 2005, par Jean-Patrice Dupin
Thomas Berhard : Oui
Éric Chevillard : Palafox
Alexandre Dumas : Le Comte de Monte-Cristo
Jean Echenoz : L’Équipée malaise
Félix Fénéon : Nouvelles en trois lignes
Witold Gombrowicz : Cosmos
P.N.A. Handschin : Déserts
Franz Kafka : Le Procès
Michel Leiris : La Règle du jeu
Jean-Patrick Manchette : Le Petit Bleu de la côte Ouest
Henri Michaux : Ailleurs
Robert Musil : L’Homme sans qualités (...)
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6 mars 2006, par Jean-Patrice Dupin
« Le cours classique », c’est le nom d’un cycle d’études dispensé au sein du collège Trinité, cadre de ce roman d’Yves Ravey. La routine y va de pair avec l’exigence, pour les élèves comme pour les professeurs, d’une rigueur morale à toute épreuve. Tant sont draconiennes les règles explicites ou implicites qui régissent ce cours, qu’il suffira d’un incident mineur pour donner lieu à une cascade de (...)
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6 février 2004, par Jean-Patrice Dupin
Hésitant, mal assuré, il se dirigea sans bruit vers la table qui jouxtait la nôtre, l’air presque de s’excuser d’avoir à s’installer si près, mais où aller autrement ? La salle était comble, et seule restait libre cette petite place vers laquelle il se faufila, murmurant alors qu’il nous frôlait un pardon à peine audible. Puis il lui fallut déplacer sa chaise, et mille précautions ne lui parurent pas (...)
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8 juillet 2005, par Jean-Patrice Dupin
"C’est toute une histoire. Pas drôle du tout. Je ne pourrais même pas la raconter, si je voulais", avoue à un moment le narrateur anonyme de L’Imprévu. Résultat : c’est Christian Oster qui s’y colle, et qui profite de l’occasion pour faire de ladite histoire la matière même de son onzième roman (si l’on excepte ses nombreux écrits pour la jeunesse).
Un narrateur anonyme, donc, dont la particularité (...)