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12 août 2011, par Robin Hunzinger
De retour à Abidjan. On a décidé plein de choses mais il fait chaud, les moustiques me dévorent la nuit et le ventilateur marche uniquement par intermittence. Le quartier où nous habitons est loin de tout et je suis fatigué de devoir à chaque fois négocier les prix des taxis.
Pas envie de bouger. Juste envie de dormir vraiment. Le retour de Sakassou a été violent. Envies de je ne sais quoi. (...)
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19 juillet 2010, par Robin Hunzinger
Alors étudiant en cinéma à Jussieu, je suis parti avec deux amis à Sarajevo, en février 1993. Je voulais rencontrer Ademir Kenovic qui préparait un film avec le scénariste Abdullah Sidran. C’était la guerre. Je m’interrogeai sur la barbarie, l’engagement et la place de la culture. Je pensais que l’Europe était en train de mourir à Sarajevo.
Car si Sarajevo était devenue une cité martyre, je savais (...)
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11 janvier 2010, par Robin Hunzinger
Avant de devenir cinéaste, Éric Rohmer rêvait d’être écrivain. Son ambition fut contrariée, mais sa passion pour la littérature ne l’a jamais quitté et a nourri tous ses films.
Etudiant à Jussieu en cinéma, je courais à la Sorbonne voir Eric Rohmer donner des cours de Cinéma. Avec Jean Douchet, Bernard Cuau et Jean Rouch, il a fait partie de ceux qui m’ont donné envie de faire des films.
Gamin, j’avais (...)
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11 août 2011, par Robin Hunzinger
Drôle de nuit ce soir à parler avec mon fils de la mort.
Pour lui, la mort c’est le sang : " Et puis après papa il se passe quoi ? Moi je ne veux pas aller au paradis."
Comment expliquer à un enfant de cinq ans la mort, notre fin, nos rêves et nos croyances sur l’après ?
Agnostique, je n’ai pas de réponse toute faite. Je lui parle de Jésus comme d’un prophète, mais je vois que je n’arrive pas à (...)
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23 octobre 2012, par Robin Hunzinger
En 1935, le gouvernement américain mandate de très nombreux photographes pour documenter cette période de l’histoire des USA. Aujourd’hui la Bibliothèque du congrès met gratuitement à la disposition du public plus de 16 000 de ses photographies.
Les photographies en noir et blanc de la Farm Security Administration - Bureau de la collecte de l’information de guerre sont un point de repère dans (...)
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14 mars 2010, par Robin Hunzinger
Engagé dans une vie désarticulée, basculant de passion en passion, écrivant sans cesse jusqu’à la fin de sa vie, il n’avait qu’une passion, qu’un thème : l’amour, la femme. Verlaine post-moderne, alcoolique et sublime, Michel Pérelle est un maudit, pas publié de son vivant (sauf en revue) car trop associal et subversif. Michel fut membre du comité de rédaction de la revue Points de fuite qui devint par la (...)
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6 janvier 2009, par Robin Hunzinger
En Cisjordanie, ce qui frappe d’emblée, c’est la violence exercée contre la ville, la terre, le territoire. A perte de vue, ce ne sont que chantiers à ciel ouvert, collines éventrées, déforestations. Paysages en lambeaux, rendus illisibles par une violence qui semble concertée. Non la violence des bombes et de la guerre, non les destructions infligées par les incursions des chars, mais une violence (...)
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8 juin 2011, par Robin Hunzinger
Aujourd’hui je viens d’apprendre la mort de Jorge Semprún. Etrange information relayée par une alerte du Monde, au moment-même ou je montais des images de lui.
J’ai rencontré Jorge Semprún le 22 septembre 2010, chez lui, rue de l’université, afin de réaliser un entretien dans le cadre du film que je réalisais sur le centre André Malraux de Sarajevo et son fondateur Francis Bueb.
Je me souviens.
Me (...)
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3 août 2011, par Robin Hunzinger
J’ai rencontré Abraham le soir de mon arrivée à la maison de la Riviera 3. On était là, tous habillés, étonnés dans nos habits, tous.
Jean-Philippe dans son costume de paramilitaire occidental d’enfant en pantacourt, moi dans mon short trop grand me mettant de la crème partout, maculé de blanc et répétant sans cesse : "pas de problème, pas de problème" alors que les moustiques dévoraient nos jambes si (...)
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9 août 2011, par Robin Hunzinger
Il s’est mis à pleuvoir très fort. Nous étions tous sous l’auvent de la maison.
Béa se mit à coudre une robe pour ma fille alors que Denis regardait jouer les enfants avec le petit train que leur avait apporté Tim.
Aya, elle, préparait déjà les valises à l’intérieur.
Moi je buvais un léger vin de palme tout en regardant les enfants.
Aucune envie de partir d’ici. Tim semblait d’accord avec moi. (...)