"La poétique se fonde sur le paysage et l’illusion qu’entre le Latium et le Minettland, au Luxembourg, une symétrie existerait !
La géographie ainsi décrite ne vaut rien car il s’agit bien d’autre chose que la superposition d’image, il s’agit de destinée et de chemin."
Pierre et Jean Villemin
A propos des réalisateurs
" (...) Les Villemins nous disent quelque chose de fondamental tout au long de leur œuvre : nous sommes tous pris entre plusieurs courants de réalités qui s’inventent langage. Se souvenir est produire une multitude de métaphores, de métonymies, de relations transposées et dansées entre humains, flore, vent et lumière…, la poésie, la rhétorique, le sensible et la théorie se donnant la main. Et l’on en vient tout naturellement à se poser la question de la nécessité d’un film. Peut-il se donner comme une réponse aux énigmes du temps ? Est-il une possibilité, sans que pour lui (et pour nous) la limite et l’illimité existent en même temps ? Evidemment, non ! Le temps linéaire et comptable est une stupidité inventée pour nous soumettre au temps réglé de la production. Le temps multiple qui brasse toutes les conjugaisons à la fois, et les in-temporalités, et les intempéries, ne peut être rendu que par la poésie. Un film est donc une poésibilité, une poévisibilité, énigmatique de l’existence.
L’œuvre des Villemins doit tout aux arbres qui occupent les espaces où frétille la mémoire. Chaque vidéo est un fruit né d’aléatoires rencontres de lieux, d’objets, d’odeurs, de couleurs, de sons, de mots…"
Marc Mercier