Un journal intime (ou personnel) est un écrit élaboré au fil du temps (typiquement — étymologiquement — une intervention par jour) et qui s’intéresse avant tout aux sentiments, pensées et aventures intimes du « diariste » (ainsi appelle-t-on la personne qui tient un journal intime, néologisme proposé par Michèle Leleu en 1952). Il peut ainsi évoquer des périodes variées de l’existence (maladie, travail, guerre, deuil, amours...).
Il est destiné à être gardé secret, soit dans l’immédiat (pour quelques mois ou années), soit définitivement (le diariste n’écrit alors que pour lui-même : à terme il détruira son œuvre ou en demandera la destruction).
Notons que tous les journaux ne sont pas nécessairement intimes, c’est pourquoi l’expression "personnel" nous semble plus pertinente ; en outre, l’intime reste rebelle à la définition, et contradictoire puisqu’il recouvre, à la fois, l’insignifiant et l’anecdotique des petits riens quotidiens - un dicible en apparence dérisoire - et les profondeurs secrètes de l’individu - un indicible qui tente de se dire.
Lorsque le diariste utilise un support numérique, on parle de "wordlog" (mot-valise anglophone construit sur Word et log, journal) si le journal est destiné à demeurer intime et de "weblog", généralement abrégé en blog quand, à l’inverse, les écrits sont diffusés au plus grand nombre via Internet. Le caractère intime des « journaux intimes en ligne » (certains parlent dans ce cas de « journaux extimes ») sur Internet est un paradoxe qui soulève beaucoup de questions et suscite parfois un certain malaise. C’est une pratique en évolution constante, née au milieu des années 1990, avec la variante plus récente constituée par une part des blogs.