- 10 septembre 2022, par Serge Meitinger
I
Quel vivant, quel être sensible, n’aime avant tous les prodiges de l’espace s’élargissant autour de lui, la joie universelle de la Lumière - avec ses couleurs, ses rayons et ses vagues ; sa douce omniprésence dans le jour qui éveille ? Âme la plus intime de la vie, elle est le souffle du monde gigantesque des astres sans repos, et il nage en dansant dans son flot bleu - elle est le (…)
- 13 octobre 2013, par Friedrich Hölderlin
Introduction de Xavier Marmier
Il est bon d’avoir une bibliothèque à soi et de la passer en revue de temps en temps. Cela ramène à d’anciens amis qu’on avait eu le tort d’oublier pour des nouveaux-venus qui ne les valent pas. Or, dans la dernière inspection que j’ai faite de ma bibliothèque, je suis tombé sur deux modestes volumes qui avaient produit sur moi, il y a plus de vingt ans, une (…)
- 20 novembre 2010, par Alban Lefranc
« Il faut observer aussitôt qu‘en poésie, depuis Baudelaire, la découverte d‘un nouveau langage (ou d‘un frisson nouveau) n’a plus pour seule condition la mise au point d‘un savoir faire original : la création suppose une révolution accomplie, non plus seulement dans l‘univers des formes et des techniques, mais d‘abord dans le vif du destin personnel. Seuls des termes métaphoriques - (…)
- 28 février 2010, par Manfred Frank
La littérature des temps modernes connaît plusieurs manières de ne pas parvenir au but et d‘échouer - il me semble même que, dans l‘ensemble, son être peut se caractériser ainsi. À un niveau sémantique - niveau auquel je veux me limiter dans un premier temps - les manières d‘échouer et de manquer le but constituent une réserve tout simplement inépuisable en thèmes et en motifs dont la poésie (…)
- 29 septembre 2009, par Laurent Margantin
Les éditions José Corti nous offrent, avec cette nouvelle traduction de tous les contes de Grimm, une des œuvres fondatrices de la culture allemande. Y est notamment posée la question de l’enfance en littérature, et de ce qu’il advient de cette dernière à travers le conte.
Publiés en deux volumes en 1812 et 1815, les Contes pour les enfants et la maison des frères Grimm bénéficièrent d’un (…)
- 29 septembre 2009, par Les frères Grimm
Celui à qui le malheur rend visite a beau se cacher ici ou là, ou fuir à travers champs, le malheur saura le retrouver malgré tout. Il était une fois un homme qui était devenu si pauvre qu’il n’avait même plus une seule bûche pour maintenir le feu de son âtre. Il sortit alors dans la forêt pour abattre un arbre, mais ils étaient tous trop grands et trop épais. Il s’enfonça de plus en plus (…)
- 16 juin 2009, par Laurent Margantin
Homme de science et figure importante du romantisme allemand, Ritter a été oublié et son œuvre est restée quasiment inconnue. Cette première traduction en français de ses Fragments nous permet de découvrir un esprit libre et multidisciplinaire, prônant – c´était il y a deux siècles – une « nouvelle alliance » entre l´homme et le monde.
Etonnante époque que cette fin du dix-huitième siècle, (…)
- 10 février 2009, par Laurent Margantin
La Bergakademie Hardenberg arrive à Freiberg en décembre 1797, soit trente-deux ans après la fondation de la Bergakademie, alors que celle-ci est déjà connue par tous les géologues européens. Son audience s´étend même en dehors de l´Europe, faisant venir jusqu´à elle des étudiants d´Amérique du sud ou de Russie. D´où vient ce succès, qui fait de la petite ville située au pied des Monts (…)
- 9 février 2009, par Novalis
Ces pages inédites en français sont extraites des Cahiers de Freiberg rédigés par Novalis lors de ses études à l’Acadadémie des mines de Freiberg en 1798.
Sur le système oryctognostique de Werner
[Abraham Gottlob Werner : Von den äußerlichen Kennzeichen der Foßilien, Vienne 1785]
Introduction : De la minéralogie en général.
Werner divise l´histoire naturelle du règne minéral (…)
- 2 décembre 2008, par Laurent Margantin
Que la question du manifeste en art, et surtout de son absence, soit posée en un temps où la disparition de l’ engagement politique dans les pays dits démocratiques (ou « occidentaux ») est constatée voire célébrée ne surprend guère, si l’ on ramène cette question à son origine, qui est justement celle de la symbiose idéale entre écriture poétique et parole révolutionnaire. Le manifeste surgit (…)