- 13 octobre, par Ralph Waldo Emerson - (1803 - 1882)
Au cours de mes voyages, je me suis trouvé avec un humoriste qui avait chez lui un modelage de la Méduse de Rondanini, et qui m’assura que le nom sous lequel cette grande œuvre d’art figurait dans les catalogues était inexact ; il était convaincu que le sculpteur qui l’avait taillée la destinait à représenter la Mémoire, mère des Muses. Dans la conversation qui suivit, mon nouvel ami me fit (…)
- 4 juin, par Élisée Reclus (1830-1905)
Il se manifeste depuis quelque temps une véritable ferveur dans les sentiments d’amour qui rattachent les hommes d’art et de science à la nature. Les voyageurs se répandent en essaims dans toutes les contrées d’un accès facile, remarquables par la beauté de leurs sites ou le charme de leur climat. Des légions de peintres, de dessinateurs, de photographes, parcourent le monde des bords du (…)
- 17 janvier, par Henri David Thoreau (1817-1862)
Traduction française de Louis Fabulet. Publié dans La Revue de Paris, année 28, tome 2, 1er mars 1921, p. 47-71. ☆ Quand j’écrivis les pages suivantes, ou plutôt quand j’en écrivis le principal, je vivais seul dans les bois, à un mille de tout voisinage, dans une maison que j’avais bâtie moi-même, au bord de l’Étang de Walden, à Concord, Massachusetts, et je ne devais ma vie qu’au (…)
- 13 janvier, par Laurent Margantin
Étrange personnalité que celle de cet auteur américain culturellement partagé entre le vieux fond amérindien et la spiritualité asiatique : politiquement engagé dans le courant libertaire des années soixante mais fortement attaché à un mode de vie à l’écart de toutes les modes, voyageur impénitent à l’esprit enraciné dans quelques paysages américains, le poète déroule le fil d’une vie et d’une (…)
- 28 octobre 2023, par Ralph Waldo Emerson - (1803 - 1882)
Un certain degré de progrès depuis l’état le plus grossier où l’on trouve l’homme - l’état de celui qui habite dans les cavernes ou sur les arbres, comme le singe ; l’état du cannibale, du mangeur de limaçons écrasés, de vers et de détritus - un certain degré de progrès au-dessus de ce point extrême s’appelle la Civilisation. C’est un mot vague, complexe, comprenant bien des degrés. Personne (…)
- 8 septembre 2018, par Ernst Jünger
Ernst Jünger est mort le 17 février 1998, à l’âge de 102 ans. La vie et l’oeuvre de ce rebelle ont suivi les méandres de ce siècle, sans jamais véritablement y adhérer. Rares sont ceux qui ont pu éclairer aussi puissamment que lui sur notre époque désenchantée.
E. Jünger soulignera les lacunes et les contradictions mais aussi les mérites de l’anarchisme dans l’Etat universel (1930). Même (…)
- 19 décembre 2016, par Joseph Delteil
Et voilà qu’on me demande de faire le professeur ! Moi, l’homme des bois. Né dans une cabane en pleine forêt, en avril, au chant du Loriot. De quoi s’agit-il donc ? de votre cité ? Mais d’abord fallait pas la faire cette cité de 3 millions, de 10 millions, de 28 millions d’habitants. Chez nous ça n’existe pas, nous sommes des nomades, le long des saisons, par les garrigues, les déserts et les (…)
- 4 novembre 2013, par Ernst Jünger
Eumeswil achève le cycle de métamorphoses des figures jungériennes. Maintenant vient l’Anarque, qui est une figure affinée du Rebelle. Le héros et narrateur du roman, Vénator, est un historien qui axe ses recherches autour d’une vision cyclique de l’Histoire, dont il traque les figures pérennes, les archétypes de personnages ou d’événements, au moyen d’un ordinateur gigantesque, le Luminar, (…)
- 9 juillet 2013, par Louis Fabulet (1862-1933)
Louis Fabulet (1862-1933) fut le traducteur de Walden où la vie dans les bois" de Thoreau. il a aussi traduit Rudyard Kipling. Ce texte est extrait de La Revue de Paris, année 28, tome 2, 1er mars 1921.
"En octobre 1913 j’allai parler à André Gide d’un livre, écrit en langue anglaise, paru en Amérique vers 1854, alors récemment venu ma connaissance, livre qu’il me semblait expédient de (…)
- 13 juin 2013, par Olivier Schefer
Ecrites par leur auteur lors d’un séjour de plusieurs mois dans une cabane du Vermont (Etats-Unis), à proximité de la cabane habitée par Thoreau pendant deux ans, et dans cette même région où Melville travailla à son Moby Dick, ces notes se présentent comme de libres réflexions autour du lieu même de l’écriture et de la pensée ; en l’occurrence une simple cabane de six mètres de côté, sise au (…)