Popularisée en Europe aux débuts du 18e siècle, la figure du vampire donne lieu en France à plusieurs ouvrages savants comme le Traité sur les apparitions des esprits et sur les vampires (1751) de Dom Augustin Calmet ou le Dictionnaire infernal (1844) de Collin de Plancy.
Les auteurs romantiques s’emparent rapidement de ce personnage appelé à un brillant avenir littéraire : E.T.A. Hoffmann le met en scène dans ses Contes nocturnes (1816-1817), suivi par Charles Nodier avec ses Infernaliana (1822), Prosper Mérimée avec La Guzla (1827) ou Théophile Gautier avec La Morte amoureuse (1836).
Un peu plus tard, Baudelaire en fait l’une des Fleurs du mal (1857) et Lautréamont y fait référence dans ses Chants de Maldoror (1868). Pierre Ponson du Terrail, avec La Baronne trépassée (1853), puis Paul Féval, avec Le Chevalier Ténèbre (1876) ou La Vampire (1891), lui ouvrent enfin les portes du roman-feuilleton, plus d’un siècle avant Anne Rice et Stephenie Meyer...