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26 février 2010, par Bernard Pasobrola
Une cloche d’argent hérissée de lumières jaunes, entourée d’une auréole blanchâtre d’une douceur cotonneuse, c’est la vue que l’on a de Lisbonne, la nuit, lorsque l’autocar traverse le pont Vingt-cinq Avril, par-dessus les eaux noires de l’estuaire du Tage, aussi large et tranquille à cet endroit que l’Amazone ou tout autre grand fleuve tropical.
L’autocar me déposa avenue Augusto de Aguiar.
Où vas-tu, (...)
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7 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Un mémorandum de 1952 résume les principaux objectifs du projet Artichoke : « l’évaluation et le développement de toute méthode par laquelle nous pouvons obtenir des informations d’une personne contre son gré et à son insu (…) Pouvons-nous prendre le contrôle d’un individu au point où il va faire ce que nous lui demandons contre sa volonté et même contre les lois fondamentales de la nature telles que (...)
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16 juin 2010, par Bernard Pasobrola
L’article « Remarques sur le procès d’objectivation marchand » publié en janvier dans Temps Critiques débute par une injonction à « abandonner le modèle oppositionnel du naturalisme » et critique « la rupture d’identité entre les collectifs humains et non humains ». Or la question du sujet est toujours très sensible dans notre tradition de pensée et peut-être tout particulièrement en France. Peut-on remettre (...)
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5 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Les mécanismes de l’électrochoc sont difficiles à évaluer. En réalité, ce qui importe, c’est que l’on puisse renouer avec la fascinante métaphore du « cerveau électrique » qui fait office, depuis plus d’un siècle, de voie d’accès privilégiée à la connaissance du cerveau. La prégnance de cette métaphore est renforcée par la « mystique » de l’électricité salvatrice, rédemptrice et purificatrice. Affinités (...)
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7 novembre 2011, par Bernard Pasobrola
I -
Quand les paumes de ses mains s’écrasèrent mollement
l’une contre l’autre, la fille aperçut le cadran or
serti de petits diamants de sa montre,
un objet de mauvais goût ciblé « homme d’affaires ».
Vendredi 5 mars, fin de matinée
L’Eurostar entrerait en gare de Londres dans moins d’une heure. Meyer se frotta les paupières et sortit de sa poche un flacon qui contenait encore un peu de (...)
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2 mai 2012, par Bernard Pasobrola
Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas croisé sa gueule dans un miroir. Même celui que lui tendait l’infirmière ne lui renvoyait pas son image, mais seulement la tranchée humide de ses yeux qui perçait l’enveloppe pâle des bandages et ressemblait à une petite flaque de boue noire. La femme renouvela sa bouteille de sérum et lui demanda s’il souhaitait qu’elle change ses pansements. Il fit non de la tête (...)
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7 avril 2014, par Bernard Pasobrola
Cela fait bien longtemps, plusieurs décennies peut-être, que plus personne ne parlait des anthropologues Raoul et Laura Makarius. Et voilà que leurs thèses reviennent en force grâce à l’ouvrage posthume d’Alain Testart L’amazone et la cuisinière, Anthropologie de la division sexuelle du travail, (éd. Gallimard, 2014). Pourtant, on persiste à les ignorer. Car on ne les cite pas. Alain Testart lui-même se (...)
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3 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Lorsqu’il rédigeait son récit autobiographique, Freud ne soupçonnait pas que ce qu’il nomme un « édifice fantasmagorique » issu de la « suggestion médicale » se développerait et menacerait même, à peine plus d’un siècle plus tard, d’enterrer à la fois la psychanalyse et toute autre forme de psychothérapie en faveur de traitements électrisants s’appliquant aux entités physiques proprement dites, c’est-à-dire aux (...)
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24 décembre 2011, par Bernard Pasobrola
Le 24 décembre, je quittai vers quinze heures mon bureau du laboratoire Cortex-France, filiale de Home Products Corporation. Un hélicoptère me déposa à l’hôtel de police où je demandai à parler à l’inspectrice Herse. Cette officière m’avait appelé une semaine plus tôt afin de solliciter mes services, en ma qualité de neurothérapeute, pour tenter d’élucider le cas de la disparition d’un assureur âgé d’une (...)
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18 novembre 2011, par Bernard Pasobrola
« Si un jour les machines électroniques écrivaient des pièces de théâtre parfaites, peignaient des tableaux inimitables, il y aurait à se poser de sérieuses questions. Si elles se mettaient à aimer, le sort de l’espèce zoologique serait réglé », écrivait Leroi-Gourhan au début des années 60, à l’aube de la révolution informatique. Question controversée. Les machines pourront-elles un jour éprouver des émotions (...)