-
30 mars 2012, par Henri Cachau
Partir, c’est mourir un peu, et bien qu’à priori l’accident n’intéresse que nos voisins de palier, il est recommandé de se méfier d’un possible dérapage du destin. Pourtant, c’est dans une totale insouciance que nous effectuons les préparatifs inhérents à ces villégiatures lointaines, vécus ces moments-là dans une irrépressible hâte, jusqu’à cette heure tant attendue du départ vers une (…)
-
22 juin 2012, par Henri Cachau
Ceux des petites classes nous en demeurions au stade de la devinette, de l’énigme, ainsi pouvaient naître des interrogations quant au sens réel ou métaphorique de ces mots que les grands, ceux du ‘certif’, peu ou prou à la hauteur du discernement adulte, prenaient un malin plaisir à nous refiler en seconde main. Ces : toison, con, rouston, fourrure, jardinet d’amour etc., qui en vérité (…)
-
24 juin 2011, par Henri Cachau
Notre époque se caractérise par le doute, la contradiction, le scepticisme, la remise en cause d’anciennes valeurs, l’incapacité d’en fonder d’autres, par un féroce esprit de compétition qui nous fait chercher des solutions à des problèmes vieux comme le monde, sonder des réalités qui de tout temps nous ont dépassés... Maintes civilisations complexifièrent les termes de leurs savoirs, nous (…)
-
28 février 2013, par Henri Cachau
Ouf ! pas une mince affaire, j’avais réussi à le mettre dans le train et pas n’importe lequel, ’l’Arbalète’, ayant pour destination Zurich via Bâle, tout en l’incitant à poursuivre sur Vienne puis Prague. Comme il en va avec les dépressifs, les pires sont les amoureux récemment éconduits, ça n’avait pas été simple... Enfin, il s’embarquait pour une semaine et durant ce laps de temps j’étais (…)
-
6 septembre 2013, par Henri Cachau
...« N’oublie pas de faire briller les parquets, et jusque dans les coins s’il te plaît ! » me martelait Maman... Durant ces heures de lustrage, si j’oeuvrais sous haute surveillance, je n’en pensais pas moins notamment à cette question qui me turlupinait : « Comment maîtriser une périssoire ne demandant qu’à verser ? »... Une traîtresse, sous vireuse embarcation disait notre entraîneur de (…)
-
12 mars 2013, par Henri Cachau
Non ! Non !... réveillé en sursaut, recouvert de sueur et son cœur battant la chamade, par de récurrents cauchemars dont les protagonistes féminins, dissimulés derrière des masques correspondant à ceux de chats, ne le taquinaient pas sous le mode de jeux érotiques qui eussent été charmants, mais cruels s’acharnaient sur son corps, le griffaient, le lacéraient, ce rêveur, un jeune homme entré (…)
-
23 mai 2012, par Henri Cachau
Percevant comme une modulée déploration provenant d’un chœur de femmes réunies sur la place de ce village qu’il traversait, de surprenants appels, des : « Minets, mimines, minettes ou minous ! » cet ensemble polyphonique, outre le regroupement de générations féminines lui offrant l’aspect d’un bouquet de disparates cris primaires, cet étranger à la commune fut surpris par ces lamentations. Ce (…)
-
9 février 2011, par Henri Cachau
L’évasion passe par le cinoche ! Aussi permettez-moi de plaindre les non cinéphiles citadins, qui avides de liberté s’offrent des week-ends prolongés, se collettent de consécutifs bouchons, alors que par le biais d’innombrables pellicules projetées dans les salles obscures des métropoles, proposées par une florissante industrie cinématographique, ils s’éviteraient crises de nerfs et prises de (…)
-
29 octobre 2012, par Henri Cachau
L’imagination est un génie à double face doté d’une puissance aussi salutaire que funeste, et paradoxalement les humains qui en bénéficient, loin d’être convaincus par les qualités de cet attribut plutôt souffrent de sa notoire inconséquence... En ce cas précis, l’oubli par un voyageur, inattentif ou impénitent rêveur, de descendre au terminus de la ligne ferroviaire empruntée ; dans la (…)
-
19 mars 2013, par Henri Cachau
Révélateur : solution employée pour le développement photographique, qui, par réduction en argent métallique des sels d’argent exposés à la lumière rend visible l’image latente...
« La force de l’hébétude », autrefois il en aurait ri de ce trait d’esprit relevant d’une amère constatation, celle de parents valétudinaires réduits et maintenus grâce aux dernières avancées de la science en état (…)