Serge Velay est né en 1948, à Nîmes. Il est notamment l’auteur de La Vallée des voix (Jacqueline Chambon, 1991), Chant premier (Babel, 1991) et René Char (La Manufacture, 1987).
Se débâillonner et libérer la vie emprisonnée.
Je ne sais pas d’autre manière d’écrire selon cette nécessité, en combinant le vécu et l’intelligence théorique pour se porter à la pointe de son ignorance ou de son savoir ; en ne s’adressant qu’à des solitaires, jamais à des groupes ; et en usant du style comme on joue du couteau ou l’on assemble les pièces d’une bombe. Agencer les mots (…)
1969 : L’Entretien Infini, Maurice Blanchot
1971 : La Fabrique du Pré, Francis Ponge
1973 : La Somme athéologique, Georges Bataille
1975 : Roland Barthes, Roland Barthes
Quinze variations sur un thème biographique, Roger Laporte
1978 : L’Absolu littéraire, Théorie de la littérature du Romantisme allemand, Ph. Lacoue-Labarthe et J-L Nancy
1980 : En lisant, en (…)
Où l’on voit l’auteur exposer certaines considérations à propos des habitués des colloques et de leurs moeurs, avant de prendre la parole dans une assemblée à laquelle il a été convié.
Georges Bermond n’avait pas eu besoin d’insister :
"Tu pourrais tout de même y aller. Tu es trop discret, tu dois te faire connaître. Et puis il nous faut vendre des livres, et là, ma foi sait-on (…)
« Soyez réalistes, demandez l’impossible. »
Coups de foudre
Les Broussanes à Domessargues, par un après-midi de juillet 1978. Il vient de publier Lazare, le premier tome de La Caverne des pestiférés, chez Jean-Jacques Pauvert. Madeleine Attal a sollicité pour moi un rendez-vous. Nous nous sommes parlé au téléphone. Il est disposé à m’accorder un entretien pour la radio : « Tu ne peux pas (…)
Au printemps de 1968, quelqu’un écrivit sur les murs de la Sorbonne : " J’ai quelque chose à dire mais je ne sais pas quoi. " Je fais miens, aujourd’hui, ce désir et cette impossibilité de dire. Parce que j’aurai à montrer pourquoi les journées de Mai furent un événement dont on ne revient pas, je ne peux préjuger du tour que prendra mon témoignage.
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Je ne prête pas à mon propos (…)