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Thomas Vinau
Articles de cet auteur (5)
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5 octobre 2009, par Thomas Vinau
Dans ma boutique, je croise toutes sortes de gens. Je ne les rencontre pas souvent mais je les croise, je les aperçois, j’entends une phrase ou deux et tout cela est suffisant pour imaginer la suite. La vie je ne la vis pas, j’y assiste et je prends des notes, c’est mon bonheur ! Je vois défiler de tout, parce que n’importe qui a besoin de venir chez moi. Je fais un travail que peu de gens (…)
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19 janvier 2010, par Thomas Vinau
Bernardin s’est levé sans plus de difficulté ce matin là. Il était habitué au rythme du travail depuis tellement longtemps qu’il ne s’en souvenait plus. Pour aller au bureau, il avait mis son costume gris clair sur un col roulé beige qui faisait ressortir ses yeux d’après la vendeuse qui l’avait convaincu de l’acheter.
Le matin, il n’avait pas grand chose à faire pour se préparer, puisqu’il (…)
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14 février 2011, par Christine Bergougnous,
Thomas Vinau
C’est là-bas que poussent les meilleurs bolets. Je ne suis pas un voleur, vous savez. Je vais là où ça pousse. Avant, la vieille comtesse nous laissait cueillir sur ses terres. On glanait et elle tolérait même deux ou trois collets. Ça régule les populations, vous savez. C’est bon pour le bois et ce qui vit dedans, sinon, il n’y aurait que des rats et des ronces. Mais depuis l’agence, on est (…)
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22 avril 2009, par Thomas Vinau
Au début de la guerre d’Espagne, Marie est venue avec ses parents dans le sud de la France.
Son père était un gros con de l’ancien temps, qui la battait parfois comme on tape un cheval.
A douze ans, Marie s’est cassée les deux dents de devant, canine et incisive, en tombant d’un arbre. C’est un peu le gros José qui l’a poussée. En fait, il ne l’a pas vraiment poussée, mais plutôt touchée (…)
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12 mai 2009, par Thomas Vinau
Tokio est un vieux clochard bridé qui était là avant moi et qui y sera après.
Tokio n’a pas d’âge, mais certains disent qu’il a fait la guerre d’Indochine et que c’est depuis ce moment-là que quelque chose ne va plus. Quand j’ai vu comment, alors que l’alcool l’empêchait même de tenir debout, il continuait à planter son couteau en le lançant contre la porte en bois d’un vieux garage, je me (…)