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7 janvier 2003, par Hervé Chesnais
Des enfants bruns, des enfants blonds, trempés, boueux, pires que nus, marchent dans la neige d’avril, celle qui fane les fleurs d’amandiers des vallées fécondes, dans la pluie d’avril qui gorge la terre, la fait saigner d’oxydes, des enfants sortent transis des torrents pierreux gros des glaces de l’hiver, et leurs tuniques sont orangées d’alluvions, et ils sont alluvions eux-mêmes lorsque l’oued les emporte et les fracasse en contrebas dans l’entrelacs des branches et des racines qu’il accumule aux (...)