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17 août 2009, par Bernard Gauthier
Il y a près de cent ans, le 26 février 1905, mourait Marcel Schwob. Figure centrale du monde littéraire au tournant du XIXe et du XXe siècle, il était admiré tant pour son œuvre de fiction (Cœur double, Le Roi au masque d’or, Mimes, Le Livre de Monelle, Vies imaginaires, La Croisade des enfants) que pour son rôle de traducteur et de « passeur » des littératures étrangères, et pour son (…)
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novembre 2002, par Bernard Gauthier
1867 : naissance de Marcel Schwob à Chaville le 23 août.
Son père, George Schwob, avait fait partie d’un cercle littéraire comprenant Théodore de Banville et Théophile Gautier, participé au Corsaire Satan de Baudelaire, et signé avec Jules Verne une pièce de théâtre ; mêlé au mouvement fouriériste, il vécut dix ans en Egypte comme chef du cabinet du ministre des affaires étrangères. Sa (…)
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5 septembre 2005, par Bernard Gauthier
Michel Valensi dirige les éditions de l’éclat ; éditeur indépendant et intransigeant, il développe, au travers du concept du lyber, une approche audacieuse et novatrice de l’internet culturel.
Revue des ressources : pourriez-vous évoquer votre parcours, et ce qui vous a conduit à créer une maison d’édition spécialisée dans le domaine de la philosophie ?
L’éclat a été créé en 1985 à (…)
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7 juillet 2005, par Bernard Gauthier
Le second volume des Oeuvres de Stevenson dans la collection de la Pléiade vient de paraître en avril 2005.
LE MAÎTRE DE BALLANTRAE ET AUTRES ROMANS
BIBLIOTHÈQUE DE LA PLÉIADE. 1440 pages - 57,50 € « Toute lecture digne de ce nom se doit d’être absorbante et voluptueuse », écrit Stevenson dans À bâtons rompus sur le roman. Les œuvres rassemblées dans ce deuxième volume, écrites pour (…)
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20 octobre 2002, par Bernard Gauthier
Tout écrivain, peut-être, se dissout dans la multitude des fantômes qui peuplent ses textes ; et ensuite viennent des images, des mythes que l’oeuvre a pu produire, mais qui finissent par cacher l’oeuvre et les visages de l’auteur.
De même que Moby Dick cache Herman Melville, et la compagnie singulière de Don Quichotte avec Sancho Pança dérobe la figure de Cervantès, de même qu’une (…)
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2001, par Bernard Gauthier
Des livres :
– Jean Potocki : Manuscrit trouvé à Saragosse
– Marcel Schwob : Vies imaginaires
– Jorge Luis Borges : Fictions
– Herman Melville : Les contes de la Véranda
– Victor Ségalen : Hommage à Gauguin suivi de Gauguin dans son dernier décor
– Marcel Proust : Du côté de chez Swann
– Gustave Flaubert : Un coeur simple
– William Faulkner : Le bruit et la fureur
– Georges (…)
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30 août 2009, par Bernard Gauthier
Etudiant à l’Université de la Sorbonne, je me trouvais au Quartier Latin. Quelques jours après un difficile examen, m’étant réfugié dans une rue un peu à l’écart, j’aperçus une petite librairie assez bien éclairée, que je crus d’abord n’avoir encore été visitée par aucun recalé. J’eus la curiosité d’entrer, et ne trouvais personne ; il me parut qu’on avait déjà acheté tout ce qui possédait (…)
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15 février 2010, par Bernard Gauthier
Proclamé chef-d’œuvre fondateur du genre fantastique par la doxa du vingtième siècle, le roman encyclopédique, labyrinthe de narrations aux tonalités multiples que composa, en français, le comte polonais Jean Potocki entre 1794 et 1815, s’ouvre dès ses premières lignes sur l’évocation de « lueurs trompeuses », de « mains invisibles », de « revenants plus diables que les cabaretiers » et venant (…)
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17 août 2009, par Bernard Gauthier
Ce texte est la préface de Vers Samoa, recueil de lettres de voyage de Marcel Schwob à Marguerite Moreno, paru aux éditions Ombres en septembre 2002.
« Vallette me dit qu’on a envoyé Schwob respirer en Australie. Comme il faut être armé là-bas - il n’y a aucun danger, mais il faut qu’on vous sache armé -, Schwob a acheté un fusil, et il est parti avec son petit domestique chinois. Ca doit (…)
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10 octobre 2008, par Bernard Gauthier
L’ange sombre de la Pâques n’a pas de tête, donc il n’a pas de visage. Laissant tomber au bas de sa robe obscure une petite croix solide et menue, pour signifier peut-être qu’il est de l’assemblée des chrétiens, il joint ses mains ridées et calleuses à la montagne infranchissable, à l’éboulis du village qui se précipite dans le temps enserré de l’homme, au ciel qui ne présage que l’attente de (…)