Normalien agrégé en philosophie Bernard-Henri Lévy est particulièrement actif, médiatisé, tenant une puissance pragmatique évidente et un pied dans les réseaux du pouvoir qui se succèdent, et son œuvre est diverse : essayiste, romancier, cinéaste, éditorialiste de Presse, éditeur - directeur de la collection d’essais soufrés ou hors format, Figures, chez Grasset - fondateur en 1990 de la revue La règle du jeu, et homme d’affaires.
À la fois homme d’engagement et controversé : que ce soit lors du mouvement éditorial des Nouveaux Philosophes dans les années 70 et 80, dont il fut en même temps partie prenante comme auteur comme critique et comme éditeur d’ouvrages de rupture — et poursuit de l’être — en matière de critique radicale, notamment de l’extrême gauche maoïste par elle-même à l’heure du bilan de l’après-68, ou des académies. Ainsi il publia dans sa collection des auteurs connus pour leur activisme politique, culturel, ou dans le domaine plus strict des idées, tels Benny-Lévy, ancien dirigeant successeur de Linhart à la tête du mouvement althusserien maoïste de l’UJCML, co-fondateur et dirigeant de la Gauche prolétarienne jusqu’à l’auto-dissolution en 1973, puis secrétaire de Sartre, et co-fondateur des éditions Verdier en 1979, enfin émigré à Jérusalem en 1997, où il fonda avec Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy l’Institut d’études lévinassiennes, Milner (directeur général du Collège international de philosophie de 1998 à 2001), Lardreau (directeur de programme au Collège international de philosophie, de 1995 à 2001, et auquel on prête d’être l’instigateur du concept de "nouvelle philosophie"), Dollé (d’abord pro-chinois de l’UJCML mais dissident de la Gauche prolétarienne et critique d’Althusser), Belhaj Kacem (dernièrement contre Badiou qu’il dénonce comme un "lacanien maoïste"), ou encore la féministe militante, et diplomate activiste de la culture française extramuros, Catherine Clément ; ou que ce soit dans le domaine de l’État.
Il a notamment appelé le président Mitterrand à impliquer la France à Sarajevo pour les bosniaques en quête de liberté contre la Serbie, au moment de la guerre menée en Bosnie par le gouvernement de Milošević, comme il a convoqué le président Sarkozy à impliquer la France pour Benghazi dans la guerre menée par le colonel Kadhafi contre le soulèvement démocratique en Libye, et même put-on lire dans le New York Times, dans le Financial Times, ou dans le New Yorker qui pose même, quoique non sans humour, la question de son influence dans la décision de convoquer la participation militaire de l’OTAN, il est un des déclencheurs de l’implication du département d’État américain, en ayant fait rencontrer les représentants du Comité transitoire national libyens et Hilary Clinton — lors de son passage à Paris en mars 2011.
D’aucuns lui reprochent son soutien considéré comme inconditionnel à Israël contre les palestiniens, même si dernièrement il a pu manifester quelque distance au gouvernement associant Lieberman et Netanyahu, mais en restant davantage éloigné du soutien des palestiniens.
Voir la bibliographie et la filmographie détaillées dans l’article bio-bibliographique dédié de wikipédia : Bernard-Henri Lévy.
Voir en ligne : Le blog de Bernard-Henri Lévy