A ma grand-mère
La première fois que Margareth me vit, ses yeux pétillaient. Elle me sourit, posa un doigt sur sa bouche et me fit signe de regarder par la fenêtre. Son ami le rouge-gorge venait d’apparaître dans le jardin. L’oiseau s’arrêta sur la quatrième branche du houx, la plus élevée, celle qui lui sert de perchoir, m’expliquera Margareth, et surveilla les alentours d’un œil mauvais et brillant (...)
Lorsque les pluviers dorés se mirent à trottiner en criant sur la bande de terre devant la fenêtre de la cuisine, tout fut bouleversé dans le cœur d’Helga. Le printemps était arrivé et il balaya l’engourdissement qui s’était emparé d’elle pendant ces longs mois d’hiver. Le changement était également visible chez les autres femmes de l’auberge. Elles avaient soudain toutes quelque chose à faire : des couettes (...)
Victorine vit seule dans un petit appartement qui sent le bois et le propre. La seule chose qui frappe dans ce logis, ce sont les rideaux de velours rouge qui séparent la chambre de la pièce principale. Victorine est une solitaire, elle ne supporterait pas la présence d’un poisson rouge.
Quand le médecin est venu pour sa grippe cet hiver et qu’elle s’est aperçue que c’était un homme, et non pas la (...)