Dans le métro
L’homme au regard oblique ne dissimule rien. L’hiver était fini à Paris. Les fleurs dans les jardins et dans les parcs donnaient des signes de lumière. Les jardiniers habitués à les planter agissent rapidement, et habillent nos regards.
Dans le wagon du métro, un homme d’un certain âge et de peau sale dérange immensément. Les passagers descendent trébuchant à la première (…)
Journal de Solange Rebuzzi (suite 3) ✧. . . Rio de Janeiro, 17.1.2022
Vieux film
Je me rappelle bien ce jour de fête. Si joyeux et entouré de musique, même si loin il porte encore tant de noblesse. Et il y avait un certain mystère dans cette fête-là de rare beauté, où nous étions les comédiens. Si nombreux sont les morceaux de mémoire. Nous dansons peu. Rions trop. Les photos en (…)
Journal de Solange Rebuzzi ✧. . . Hiver à Rio encore
Jours froids et nuits gelées. Cela fait mal aux os et à l’âme. Cela fait mal un pays désagrégé par les débauches d’un gouvernement insane. Trop insane. Nos mains unies ne le sont encore assez pour interrompre ce parcours aliéné ?
Des jours aberrants, affligeants. Fous.
Ma vie et la tienne rendues à ces syllabes rongées (…)
Journal de Solange Rebuzzi (suite — 2) ✧. . . Journal du 23.10.2021 Vivre le subit et le rapide Plus l’instant est réel plus je souffle. La force brève légère le sol nécessaire. Lignes de géographie véloces. Et l’odeur unique emplie de lumière qu’elle soit papier ou flammes
envahit les murs lettres livres lamentations. Parce qu’il y a un poème
(et la terre qui le (…)
Journal de Solange Rebuzzi (suite 4) ✧. . . Journal, 6.05.2022 La tasse et le bateau
Dans la marée du mois de mai l’étoile blanche embrasse le sable Le mot marche et résiste Les coins des rues pleinement aveugles
Et le bateau en haute mer plane comme la grande voile attrayante Tandis que les lettres flottent dans la chaleur de la tasse ardente
embrassent bien plus que le (…)
un arbre a quatre champs
le vide du poète
le vent des cloches
les s(s) et les n(s) doublés
des courants et des ailes
de mots à être dits ;
un pétale dans les cieux oubliés des voyelles ?
Dominique Fourcade a lu des vers
au Centre Georges Pompidou
des poèmes écrits à partir d’une photographie :
un Américain et un Iraquien
(j’ai appris que Juan Miró a peint (…)
Journal de Solange Rebuzzi (suite. -1) ✧. . . Lundi 19 juillet 2021
Tu parlais, parlais et rien
Les mots creux ne disent pas le jour (ils pensaient)
Les eaux les flammes complaintes et colère
les hommes se réveillent le matin empli de
douleur & sans arôme
Silence des oiseaux ✧ Pour Greta
Dimanche 18 juillet 2021
Le matin de ce dimanche
La (…)