Paul Virilio est un urbaniste et essayiste français postmoderne, de renommée internationale pour son œuvre et ses recherches, né en 1932 à Paris. Il est principalement connu pour ses écrits sur la technologie et la vitesse dont l’alliance constitue à ses yeux une « dromosphère ».
Né en 1932 d’un père communiste italien et d’une mère catholique bretonne, il vit les bombardements de Nantes pendant la Seconde Guerre mondiale alors qu’il est enfant, et il en gardera un intérêt pour les choses de la guerre et une inquiétude pour la fragilité du monde urbain.
Il fait une formation de maître verrier à l’École des métiers d’art, à Paris, tout en suivant les cours de Vladimir Jankélévitch et de Raymond Aron à la Sorbonne, où il suivra également les cours de phénoménologie de Merleau-Ponty. Puis, il collabore avec Henri Matisse à Saint-Paul-de-Vence et avec Georges Braque à Varengeville. Il se convertit au catholicisme en 1950. Il est appelé pendant la Guerre d’Algérie.
En 1958, il entreprend une étude phénoménologique sur les territoires militaires, en particulier sur les bunkers du Mur de l’Atlantique.
En 1963, il fonde avec Claude Parent, le groupe Architecture Principe, puis publie un premier manifeste pour une architecture oblique. Tous deux professeurs à l’École spéciale d’architecture à Paris, ils forment dans leur atelier plusieurs grands noms de l’architecture contemporaine française, comme Jean Nouvel.
L’enseignement de Virilio à l’ESA évolue vers l’urbanisme et l’architecture qu’il aborde en même temps comme un vaste système de réseaux dont il s’agit de catégoriser les objets, puis pondérer la hiérarchie par leurs vitesses.
Il a mis en évidence l’importance de l’espace concret dans la vie sociale, et plusieurs auteurs qui l’ont connu ont fait une œuvre remarquable sur ce sujet, comme Espèce d’espaces de Georges Perec, Énergie et équité d’Ivan Illich ou L’Art de faire de Michel de Certeau.
Activités :
Professeur d’architecture, chef d’atelier (depuis 1969), puis directeur de l’École spéciale d’architecture (ESA) de 1972 à 1975.
Membre du comité de direction avec J.-M. Domenach, de la revue Esprit (de 1969 à 1977).
Membre des comités de rédaction des revues Causes Communes et Traverses (Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou) (de 1975 à 1984).
Membre du Collegium international éthique, politique et scientifique.
Directeur de la collection « L’espace critique » aux éditions Galilée (depuis 1974) (20 titres : de Georges Perec à Jean Baudrillard et Jean Duvignaud).
Membre du comité de rédaction de la revue Traverses (CCI Pompidou — 1975-1994)
Président du Conseil d’administration de l’ESA (1990).
— Membre fondateur du Centre interdisciplinaire de recherche de la paix et d’études stratégiques avec Alain Joxe, à la Maison des Sciences de l’Homme (en 1980).
— Membre du Cercle de qualité pour la construction du centre de Lille : TGV - Eurotunnel avec l’architecte Rem Koolhaas.
— Président du jury d’architecture pour le symbole France-Japon avec Isozaki, Ando, Gaudin, Portzamparc, Montès et Quéau.
— Consultant-expert pour la mission : la Fondation européenne pour les villes et l’architecture (FEVA) présidée par François Barré (une étude pour la réalisation du futur Musée de la ville et de l’architecture de Lille).
Outre ses activités d’enseignant à l’ESA et d’écrivain, Paul Virilio participe à de très nombreux journaux et publications, tant en France qu’à l’étranger : Libération, L’autre Journal, Les Cahiers du Cinéma, El País (Espagne), Die Tageszeitung (Allemagne), New Statesman (Grande-Bretagne), Artforum (États-Unis), l’Illustrazione Italiana (Italie), Gaya Scienza (Japon), etc.
Depuis le printemps 1990, Paul Virilio est également consultant-expert à la COFRES (Compagnie française pour l’exposition de Séville). Pavillon de la France avec Régis Debray.
Il soutient, depuis sa création en 2001, le fonds associatif Non-Violence XXI.
Parmi ses réalisations en architecture :
Église Sainte-Bernadette à Nevers, avec Claude Parent, 1966.
Centre de recherche aérospatiale de la Thomson-Houston à Vélizy-Villacoublay, 1969.
Distinctions
Grand Prix National de la critique architecturale (1987) décerné par le ministère de l’Équipement, du Logement, de l’Aménagement du Territoire et des Transports.
[ Extraits de son article dédié dans wikipédia — où l’on peut trouver sa bibliogtraphie ]
Auteur de 25 ouvrages environ, certains sont traduits dans plusieurs langues, dont plus d’une dizaine en anglais. Sa bibliographie anglophone est informée dans le site de MIT Press.
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Voir en ligne : Paul Virilio (en.wikipedia)