De ces Carnets d’un jeune médecin (1925-6) viennent d’être tirés huit épisodes assez brefs de moins d’une demi-heure, constituant une première saison.
Outre l’intérêt de l’œuvre éponyme, ce sont d’une part le casting et d’autre part la réalisation qui donnent à cette mini-série de mini-épisodes sa saveur. En effet, le réalisateur Alex Hardcastle a construit une relation dialogique riche de possibilités comiques en mettant face à face le jeune Dr Bomgard avec son double âgé, désabusé — et morphinomane. Le procédé est d’autant plus réussi que la morphinomanie véridique de Boulgakov (acquise à la suite d’une utilisation médicale) sert ici le comique tantôt décapant et cynique, tantôt burlesque et potache d’une analyse de la situation personnelle de l’auteur et de la Russie entre la fin de la Première Guerre mondiale et l’aube de la Seconde. Le jeune Dr Bomgard est joué par un Daniel Radcliffe assez drôle lorsqu’il descend de son balai harrypotterien, alors que son aîné dépité et condescendant est incarné par un Jon Hamm sorti de Mad Men avec la bouffissure que l’alcoolique Don Draper traîne dans sa vie de fantôme.
Bref, cela est assez réjouissant mais laisse un peu sur sa faim parce que c’est bref.
Il y aurait une deuxième saison en préparation pour le début d’année 2014. C’est bien le moins qu’ils puissent faire.