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30 avril, par Lionel Marchetti,
Yann Leblanc
En cheminant avec La Noire à soixante une composition de musique concrète de Pierre Henry par Lionel Marchetti
Le livre est édité aux Presses du réel (2025)
La Noire à soixante
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Préface du livre par Yann Leblanc (avec l’aimable autorisation des Presses du réel)
Au fond Lionel Marchetti écrit comme il compose. Son rapport aux sons se retrouve dans son rapport aux mots, (…)
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5 avril 2024, par Yann Leblanc
Jusqu’aux confins de l’écoute
la musique de Sam Dunscombe ★ FACE A – Two Forests Sons de la forêt. D’abord des chants d’oiseaux, une multitude. Un espace foisonnant qui ne cesse, simultanément, de s’ouvrir et de nous envelopper. On sent la présence des arbres, le couvert végétal bruissant à travers lequel la lumière se diffracte en tâches étincelantes. Chants d’oiseaux (…)
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3 juillet 2023, par Yann Leblanc
Ne me guéris jamais Un fim de David Yon ★ Tout bouge, tout passe, rien n’est acquis. Il ne subsistera de nous, tout au plus, que quelques traces en sursis. Un petit carton de souvenirs et de lettres qui aura survécu aux déménagements, aux séparations et aux voyages, quelques photos déjà jaunies... des films de famille aux images chevrotantes, restituant le présent d’instants (…)
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11 juillet 2022, par Marc Namblard,
Yann Leblanc
Une écoute sélective, passionnée, obsessionnelle... Entretien avec Marc Namblard, audio-naturaliste Il est avec son frère aîné. Ils se tiennent côte à côte, corps légèrement penchés vers l’avant, oreilles attentives, à l’écoute d’enregistrements sonores familiaux. Un sourire se dessine parfois sur leur visage, en réaction à une parole prononcée, une exclamation, quelques mots (…)
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23 février 2023, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 2/7 J’ai découvert une sente que je ne connaissais pas. Elle s’élevait le long d’une falaise imposante, jusqu’à se transformer en vire étroite. Verticalité démesurée de chaque côté de mes pas. D’un côté plongeon abrupt, de l’autre soulèvement massif et compact. Le trop plein qui surplombe et le vide qui sape. Je progressais sur une cassure, une diagonale (…)
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7 septembre 2023, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 4/7 Durant ces quelques jours et nuits au dehors, le cours du temps s’est modifié. Plus d’heures, de minutes, de secondes mais de l’espace, aussi vaste que la Vie. L’univers palpitait, sans mesure ni limite. Le vent s’est calmé au fil des jours, jusqu’à n’être plus ce matin qu’un souffle discret. Les herbes et les feuillages remuent à peine, la terre est (…)
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28 novembre 2024, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 7/7 1er août
J’arrose un jardin qui n’est pas le mien. Amis partis en vacances. Ce jardin c’est une petite cour aux murs couverts de glycine, quelques arbres aux troncs fins mais qui montent haut, à hauteur des toits, des plantes aromatiques, des plantes grasses, un rosier... Je ne connais quasiment aucun nom, ne peux identifier les différentes (…)
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3 septembre 2021, par Yann Leblanc
SOUSTRACTIONS Elles étaient posées là, bien alignées et en parfait état. La lueur des réverbères les faisait même reluire. Là, en plein milieu du trottoir. Une paire de chaussures mais pas de pieds à l’intérieur, pas de jambes, pas de corps les surmontant. Pourtant les passants s’écartaient scrupuleusement au lieu de les enjamber, comme s’il y avait eu là, malgré tout, une présence. (…)
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21 mars 2023, par Yann Leblanc
Le son à vif
La musique de Ni Zheng ★ Car le cri, organiquement, et le souffle qui l’accompagne ont ce pouvoir d’exhausser le corps, de l’emmener à cet état d’animation, de fulguration de ses parois internes, d’ébullition vraie de ses puissances, de ses facultés et de ses voix, qui […] exige une dépense insensée de volonté et de sensibilité. Ces cris étirés jusqu’à plus (…)
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15 janvier 2023, par Yann Leblanc
. . Hydratmos : le cor vaporeux d’Elena Kakaliagou ☐ Ce qui émerge du silence provient-il du dedans, ou du dehors ? Cette voix, est-elle absorbée ou expulsée par le souffle ? Inspirations ou expirations ? Les sons émis, distordus, semblent eux-mêmes triturer les plis et les replis du corps, comme si toute la tuyauterie intérieure était parcourue d’un étrange désir (…)