Guy Darol : Ce quatrième album serait-il l’apurement d’une dette à votre enfance nourrie de cinéma ?
Fred Pallem : Un apurement non. Une thérapie peut être…
Guy Darol : Il est agréable de se dire qu’il est difficile de vous situer. Votre relation à la musique vient-elle de la pop, du jazz ou des BO de films ?
Fred Pallem : Je n’ai pas de plan de carrière. Les albums du Sacre sont composés suivant le feeling du moment. Un coup je suis jazz, un coup chanson, puis rock, etc. Le point commun de tous ces disques est sans doute le lyrisme, en toute modestie. Tous les styles de musique m’intéressent, autant qu’ils m’indiffèrent. Je ne veux pas m’enfermer dans un genre. C’est sûr, c’est plus compliqué à comprendre pour les labels et les journalistes. Mais, c’est comme cela que je me sens bien.
Guy Darol : Le Sacre du Tympan est un jeu de mots qui dénote chez vous l’esprit de clin d’œil musical et l’envie de rire. Fred Pallem prend-il l’humour au sérieux ?
Fred Pallem : Très au sérieux ! J’aime mélanger le simple et le complexe, le sérieux et le futile, c’est ça le Sacre. Cherchez bien dans les albums, la part d’ombre est toujours présente.
Guy Darol : Vous avez célébré André Popp, Aaron Copland, Charles Ives et encore Burt Bacharach. Sont-ce des hommages à d’immenses compositeurs ou la matière sonore qui vous définit le mieux ?
Fred Pallem : La matière sonore évidemment. C’est ce qui m’intéresse, autant chez les vents que chez les synthés. La première fois que l’orchestre joue une de mes compostions, il y a toujours une part d’imprévu, certains accords sonnent différemment de ce que j’avais imaginé. C’est pour ces quelques secondes que je fais de la musique.
Guy Darol : A l’écoute de Soundtrax, nous voyons à quel point François de Roubaix, Michel Magne, Vladimir Cosma vous ont marqué. Ces trois noms sont-ils pour vous des monuments de cinéma ou de véritables héros de la musique instrumentale ?
Fred Pallem : Des héros c’est sûr. Regardez leur catalogue, la richesse et la variété de leurs œuvres : ça force le respect ! Leurs musiques peuvent s’écouter sans le film, comme Morricone. Ils ont une vision commune de la musique à l’image. Ce genre de musicien est en voie de disparition …
Guy Darol : Soundtrax est un film pour les oreilles avec chapitrage et synopsis. N’êtes-vous pas sur le point de devenir un compositeur pour le cinéma ?
Fred Pallem : Ca commence en effet. Le cinéma est ma première passion. Le rapport son/ image est passionnant. J’aimerais rencontrer un réalisateur pour former un duo. La musique de films est de nos jours essentiellement décorative ou descriptive. C’est parfois une nécessité, mais on oublie qu’elle peut aussi être vecteur de narration.
Guy Darol : N’y aurait-il que Le Sacre du Tympan dans votre vie ? Quoi d’autre ? Avec qui travaillerez-vous dans les mois à venir ?
Fred Pallem : Quand on a la musique et l’amour, c’est déjà pas mal. J’ai beaucoup de chance. Actuellement, je termine un documentaire cinéma sur le thème de la politique dans les médias (et vice versa), un thème d’actualité. Je travaille aussi sur le prochain album de Barbara Carlotti, dont un superbe duo avec Katerine.
SOUNDTRAX
MUSIC WRITTEN AND CONDUCTED BY FRED PALLEM
PERFORMED BY LE SACRE DU TYMPAN
(Music Unit / L’Autre Distribution)
SORTIE LE 28 MARS 2011
CONCERT LE 13 MAI 2011 A L’ALHAMBRA (PARIS)
CONSULTER :
http://www.myspace.com/lesacredutympan
VOIR :
LE SACRE DU TYMPAN – COMPARTIMENT TUEURS
Sacre du Tympan - "Compartiment Tueurs"
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