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10 novembre 2010, par Henri Cachau
Tout est voracité, rapacité, gloutonnerie, goinfrerie de par notre vaste monde où les plaisirs de la chair fréquemment se confondent avec ceux de l’estomac bien garni… L’ai-je entendu la répéter cette formule, la ressasser, et il ne s’agissait chez elle ni de Parkinson ni de maladie d’Alzheimer, car elle ne vieillissait pas si mal notre épicière-restauratrice ! Elle rebattait les oreilles de (…)
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25 mai 2012, par Henri Cachau
Si je leur faisais plaisir en les accompagnant au cirque, je redoublais le mien, étant donné que depuis ma tendre enfance, envers ce spectacle, enlevé, bigarré, mouvementé, malgré les désillusions inhérentes à mon statut de papy gâteau (gâteux), j’en conserve une ferveur enfantine, j’étais loin de m’attendre à voir cette séance se terminer d’une façon aussi dramatique. Une chute – loin d’être (…)
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9 mai 2012, par Henri Cachau
Qu’importe
Qu’importe Dulcinée
Les répliques
L’adage de ces hautes vallées
Leurs suppliques...
Au diable les saisons
Leurs norias de misères
Adossés à l’ultime
Pouvions-nous contrefaire
De bonnes vieilles rimes
L’exorde salutaire...
Qu’importe l’implicite
L’ordalie
Les tourments de ces folles années
Mentir faisait partage...
Gardez-nous donc ô pères (…)
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1er avril 2011, par Henri Cachau
Depuis le tonitruant passage de Bukowski sur leurs plateaux ils ne servent que de l’orangeade lors des émissions culturelles, dommage pour les Chablis et autres Pouilly-Fuissé. Malgré ce manquement à la déontologie et la légendaire bégueulerie de ce genre de programme, un amateur éclairé s’y était inscrit afin de participer à l’un de leurs forums intitulé : « L’Art n’a nul besoin de prédicats, (…)
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9 octobre 2013, par Henri Cachau
L’arbitre (à mort !)
Ce ne sont ni les bruits familiers de son domicile, ni les cris de ses enfants, ni les aboiements de son chien, ni les récriminations de son épouse, ni l’orageux tumulte provenant des tribunes dont il surveillait les incontrôlés mouvements des spectateurs qui éveillèrent l’attention de ce quadragénaire, mais ce faux silence le (…)
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12 décembre 2012, par Henri Cachau
On avait frappé, le plombier était passé l’avant veille, sa femme de ménage viendrait le lendemain, le médecin renouvellerait l’ordonnance en fin de mois, le trimestre suivant elle rencontrerait le psychiatre, elle était seule... Aux commandes d’un jumbo-jet, entre deux aéroports son mari se trouvait à dix mille mètres d’altitude, sa fille Elodie depuis plusieurs mois pensionnaire – interne (…)
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13 avril 2012, par Henri Cachau
Comment avait-il pu, Papa, dénicher mes esquisses, brouillonnes copies d’académies annotées aux fins d’une meilleure compréhension pour mes rustauds camarades, de non équivoques termes, découvrir mes luxurieuses ébauches pourtant dissimulées dans les bas fonds de mon armoire ? Drapé dans ma dignité de futur artiste je lui avais répondu que : « quiconque n’ayant pas tâté du nu artistique ne (…)
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1er novembre 2011, par Henri Cachau
Sachant que la mort fait partie intégrante de la vie, que n’existent ni apprentissage ni accoutumance à la douleur, chaque patient se confrontant à sa seule souffrance, variable selon son exponentielle courbe, dans ce provincial cercle d’anciens coloniaux – s’en défendant les gens sains relativisent le calvaire de leurs proches – tous furent atterrés lorsqu’ils apprirent l’imminente fin de (…)
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12 mars 2013, par Henri Cachau
Non ! Non !... réveillé en sursaut, recouvert de sueur et son cœur battant la chamade, par de récurrents cauchemars dont les protagonistes féminins, dissimulés derrière des masques correspondant à ceux de chats, ne le taquinaient pas sous le mode de jeux érotiques qui eussent été charmants, mais cruels s’acharnaient sur son corps, le griffaient, le lacéraient, ce rêveur, un jeune homme entré (…)
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25 juin 2012, par Henri Cachau
Il a été comptabilisé que lors du premier conflit mondial, on sait combien il fut destructeur en vies humaines, l’utilisation d’une tonne de mitraille – toutes catégories d’armement confondues – était nécessaire pour abattre chacune des victimes tombant au champ d’horreur ! On peut en déduire que les meilleurs tireurs des deux camps rarement atteignaient leurs cibles, concevoir que par (…)