lundi 28 octobre 2013, par
Des urbains de plus en plus nombreux, des terres cultivables de plus en plus rares…
La logique projective veut que nous nous mettions à cultiver nos villes — parce que nous n’aurons bientôt plus trop le choix.
Les avantages sont évidents : pas ou peu de transports, donc moins de pollution mais aussi la possibilité de cultiver des variétés plus fragiles.
Des fruits et légumes cueillis à maturité, et donc plus savoureux, plus complets nutritivement.
Des enfants qui sauraient comment pousse une tomate, à quoi ressemble une poule…
Bref, on se demande pourquoi ne pas commencer tout de suite.
Sauf qu’il faut aussi penser à l’espace rare et cher de nos villes, à la pollution.
Des solutions ?
Ce documentaire décrit plusieurs expériences. A Berlin, Paris ou Montréal, chacun tente à sa façon de résoudre l’équation — en tentant des expériences novatrices, souvent pleines d’imagination.
En une année d’enquête, j’ai rencontré un monde assez étonnant de paysans en ascenseurs, de cultivateurs philosophes, de théoriciens illuminés.
Et surtout des jeunes souvent drôles et pleins d’idées — prêts à tout mettre en jeu, temps et argent, dans des intuitions qui les font rayonner.
Je ne sais pas si cette agriculture urbaine trouvera son modèle économique — peut-être même vaut-il mieux qu’elle ne le trouve pas trop vite.
Mais ce dont je suis certain, c’est qu’elle donne le sourire à tous ces paysans du béton .
Le logo est une peinture de Minoru Nomata intitulée "Héraclitus".