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Editorial du 26 juillet : L’été Neuf après la Saint Jean 

dimanche 26 juillet 2009, par Aliette G. Certhoux

Fin de vie

Il revient à ma mémoire des souvenirs familiers. Je revois ma blouse noire lorsque j’étais écolier. Sur le chemin de l’école je chantais, à pleine voix, des romances sans paroles. Vieilles chansons d’autrefois... "Douce France ! Cher pays de mon enfance, bercée de tendre insouciance — je t’ai gardée dans mon cœur !" Mon village au clocher, aux maisons sages, où les enfants de mon âge ont partagé mon bonheur : oui je t’aime. Et je te donne ce poème. Oui je t’aime dans la joie ou la douleur, douce France, cher pays de mon enfance. Bercé de tendre insouciance je t’ai gardée dans mon cœur.

J’ai connu des paysages et des soleils merveilleux au cours de lointains voyages, tout là-bas sous d’autres cieux. Mais je leur préfère les camions sur les autoroutes à octrois, les rocades plantées sur les routes nationales où avant se dressait la forêt, et surtout mon Liré aux pieds palatins, son ciel bleu sans horizon, ses eaux radioactives. Les algues vertes sur les rochers, à la mer. Les brigades spéciales en tortue dans ma prairie mutée. Les abeilles égarées sur la place piétonnent, où jadis se trouvait ma maison (toute petite au fond du jardin)... "Circulez !" dit un policier à visant, "Circulez ! Y a rien à voir..." (il tire).

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SOMMAIRE

L’éphémère été 9 après la Saint Jean est dédié à la Douce France,
de Charles Trenet à Carte de Séjour.

Mais encore à Cesare Battisti, à Fred Vargas — qui le soutient (bientôt ici un lien pour qui peut contribuer à l’aider ; en attendant lire polar cet été).

Et sans discontinuer, à L’appel du père de Joachim contre l’usage des armes non-létales par les forces de l’ordre — à tous les manifestants mutilés — aux insoumis victimes de la police et de l’injustice, du pouvoir accumulé.

Aux sans papiers.
Aux noyés, aux blessés des frontières fermées.
Aux suicidés des prisons de l’an Neuf.
A ceux qui poursuivent d’avancer dans les jardins parfumés, aux roses épineuses, ou parmi les feuillages miroitant au soleil de l’été.

A Armand Gatti, les singuliers les multiples et la parole errante.

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Avec les sources inédites :

Olivia Clavel, les fluorescences du corps noir, par l’éditorialiste
(Ecritures & Critiques ; Critiques)

"L’été Neuf après la Saint Jean" épilogue :
R>VIDEO>8>DU>BRUIT> (23’), vidéo de création par Grégoire Courtois
(Image ; La fabrique de l’image)

Et les fonds de ressources choisies :

Les portraits des brigadistes et maquisards
du photographe Francis Blaise, galerie extraite par Robin Hunzinger
de l’article : Un jour mon père, de Olivier Favier
(Images ; Un photographe, un écrivain)

La voix de Richard Brautigan, son, mp3
(Adresse spontanée d’un Fan de l’auteur à la Bibliothèque sonore)

Mishima - la Beauté, la plaie et le néant, par Régis Poulet
(Asiatiques, Un continent littéraire)

Les amis, à partir des photographies de Martin Bogren,
par Delphine Maza
(Images ; Un photographe, un écrivain)

Approche de la pensée lyrique de Roger Caillois, par Laurent Margantin
(Ecritures & Critiques ; Autres espaces)

Du film Les astres noirs, de Yann Gonzalez et de Julien Doré,
par Aliette G. Certhoux
(Images ; Critique)

Entretien avec Armand Gatti, par Chloé Hunzinger
(Création littéraire ; Entretiens)

La désobéissance civile 1,
La désobéissance civile 2, par Henri David Thoreau (1817-1862)
(Idées ; Grands astreignants)

*

P.-S.

La version incontournable de la chanson de référence :

Rachid Taha @ Carte de Séjour, Notre France

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