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23 novembre 2010, par Olivier Favier
« Contre une société qui brûle les expériences dans un vertige de banalité, qui uniformise le ressenti selon des canons publicitaires, qui aplatit la perception du monde selon des schémas opaques, qui contraint l’imagination à se mesurer avec la seule manifestation de la réalité, contre tout cela, je m’assois sur une chaise et je montre l’invisible. Ou j’essaie de le faire. (...) Durant le (…)
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6 janvier 2013, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
J’ai une technique. Quand je participe à une réunion, je m’assois, je sors mon pistolet et je le pose sur la table.
Ce n’est qu’une technique, je l’utilise pour vivre en paix avec mes semblables.
Mais je dois me donner des règles.
La première règle c’est de « sortir aussi le pistolet » je dois le sortir dès que j’arrive.
Je ne voudrais pas que quelqu’un pense que je sors mon (…)
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21 janvier 2011, par Olivier Favier
Article précédemment paru sur On ne dormira jamais.
Au président Lula.
L’article dont je vais parler est paru le 15 janvier 2011. Il n’aura peut-être pas échappé à certains que c’est un 15 janvier, en 1919 précisément, que sont morts Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, coupables aux yeux des socio-démocrates de l’époque -Noske, Ebert- de n’avoir pas voulu la guerre en 1914 et de s’être (…)
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10 juin 2010, par Olivier Favier
« For now the Hell-hounds with superiour Speed ; Had reach’d the Dame, and fast’ning on her Side, The Ground with issuing Streams of Purple dy’d. »
John Dryden
Les clichés du Grand Tour ont associé Ravenne à un empire déchu, lequel n’aura jamais reçu, du reste, ses lettres de noblesse. Aux yeux des voyageurs, c’est avec justice que l’histoire s’en sera écartée, comme la mer du port de (…)
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26 décembre 2011, par Edmondo de Amicis (1846-1908),
Olivier Favier
Dans un hôtel de montagne
Les nouvelles de la guerre viennent avec les journaux. Quand depuis plusieurs jours on n’annonce plus de nouveau massacre, la plupart les jettent avec dépit ou ennui, et quelques-uns vont jusqu’à s’écrier : Mais qu’est-ce qu’ils font ? Ils s’amusent ? Mais en voilà un autre, et tout le monde se remet à lire avec avidité, sans qu’aucun visage ne laisse apparaître, (…)
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30 août 2010, par Olivier Favier
« En 1967, je distinguais deux formes, successives et rivales, du pouvoir spectaculaire, la concentrée et la diffuse. L’une et l’autre planaient au-dessus de la société réelle, comme son but et son mensonge. La première, mettant en avant l’idéologie résumée autour d’une personnalité dictatoriale, avait accompagné la contre-révolution totalitaire, la nazie aussi bien que la stalinienne. (…)
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9 août 2009, par Igino Ugo Tarchetti,
Luigi Capuana,
Olivier Favier
"La construction au XIXème siècle tient le rôle de subconscient." Sifried Giedion, cité par Walter Benjamin, Paris capitale du 19e siècle.
La Galleria n’est pas un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux (…)
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18 novembre 2008, par Olivier Favier
Un rapide balayage de la presse francophone suffirait à nous l’apprendre. La situation politique italienne est devenue plus qu’inquiétante — elle l’est déjà depuis plusieurs années. Les mouvements sociaux de ces dernières semaines, qui ont vu défiler plusieurs centaines de milliers de personnes, disent pourtant combien la résistance est potentiellement forte, dans un pays où les agressions et (…)
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27 mai 2010, par Olivier Favier
L’histoire de la bicyclette remonte à 1817, avec la création de la « poutre à roulettes » du baron von Sauerbronn, connue en France sous le nom de « draisienne ». L’étape décisive est franchie en 1884, avec l’invention d’un modèle dit « de sécurité », qui possède une transmission par chaîne et des roues de taille raisonnable, préservant le cycliste des chutes en soleil. La « petite reine », (…)
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5 septembre 2010, par Olivier Favier
“Je ne touche plus le cœur des choses je tiens le fil.”
André Breton, Vigilance.
Étrange pouvoir d’une œuvre, presque entièrement marquée par l’une des plus empoisonnantes tragédies du dernier siècle, que de pouvoir faire naître, dès les toutes premières pages, un profond sentiment d’apaisement. Cela pourrait tenir à plusieurs choses. La première, et non des moindres, est (…)