J’aime le désordre,
l’amour le crée.

[...]
Dans le monde de l’amour et de toutes les amours, la volonté est battue d’avance : plus nous voulons "quelque chose", plus elle se dérobe. La conscience de soi est illusoire. Les amours ne marchent que quand elles nous font marcher ; non pas quand nous voulons les faire aller.
[...]
L’errance érotique, Kostas Axelos,
La Lettre Volée, 1992.

Le « Tic Tac » du temps nous assourdit, bouge de gauche à droite, se double
et rate le "tac" de ses tics.
Le temps, lui, passe, ne s’arrête pas, pas un instant. Ce que nous aimons, échappe. Chaque fois que nous voulons prendre et garder, le temps nous coupe les doigts ; malgré les gants, il file à travers tout.

Reste aux vivants la fabrique du passé, le temps rétréci, le souvenir à transmettre, su_[p]porté par une mémoire.
Cet objet égrène sa propre vie, il va vers sa fin, mangé par les bactéries du temps et l’étreinte de l’espace.

Alors, repose entre les murs, une mémoire figée dans un temps immobile. Là, d’autres murs construits en dedans des premiers, offrent une seconde protection à l’immobilité, carapace.
Un espace hors du vivant où le temps et l’espace mêlés disparaissent.
L’immobilité combattrait-il le temps ? Il passerait sans nous voir. Futile idée…
Le temps coule en nous, nous érode à chaque passage. L’espace le tient en dedans de nous. Les statues se désagrègent.

Et pour_temps, un doigt caresse. Une empreinte s’enfonce à la surface de la peau profonde, laisse une trace invisible à l’œil. La bouche en parle encore. Le frisson l’accroche à un corps tout entier mémoire.
Les fleurs des cerisiers volent, alors que les gardiens des temples meurent.
Les fantômes de leurs savoirs nous hantent. Les fleurs des cerisiers volent entre les doigts et les rires des enfants.

Information

mei.collectiv :
Le MEI collectiv propose une INSTALLATION MULTIMEDIA qui créer une « bulle » paisible où l’on renoue avec des traditions oubliées tout en cherchant des voies ALTERNATIVES, et où l’on reprend conscience de nos racines locales terriennes tout autant que de notre appartenance planétaire, à travers une esthétique de l’EMERVEILLEMENT et une esthétique du COMMUN.
Nous favorisons ainsi la production d’expériences vécues collectivement et individuellement afin que puissent émerger un ensemble de savoirs fantomatiques. Ces connaissances embryonnaires non-intellectualisées et primaires, fruit d’une forme atténuée d’extase, engagent le visiteur à mieux sentir, ressentir, appréhender sa réalité et ceci par delà tous les spectacles achetés et vendus et le pousse subtilement à trouver une autre voie.
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Pharmakon : École de philosophie d’Epineuil-le-Fleuriel
Académie d’été de l’Ecole de philosophie d’Epineuil-le-Fleuriel
organisée par Ars Industrialis (Bernard Stiegler & Caroline Stiegler).
du mardi 23 août au vendredi 26 août 2011
au moulin d’Epineuil le Fleuriel

J’écris votre adresse,
ça part de moi,
pour un(e) autre.
Mais peut-être est-ce pour un(e) autre que vous ?

Au revoir.