L’amour du pouvoir à consommer.
« C’est ici »,
vous y êtes
La lente ascension du coq.
La chute du chien.
la lenteur du coq garantit
que jamais
rien ne change,
ni de lieu, ni de temps.
Patte après patte,
le minuscule « a_volatil »,
entame une marche immobile,
nourrissant sa gloire,
de la chaire à tuer et à vendre,
de son impuissance à prendre son essor,
de son don à voler.
L’amour du pouvoir est une forme,
sèche et adipeuse,
un désert privé,
de la beauté d’une solitude égrenée par le sablier du vent et du sable,
mêlés.
Une immobilité graisseuse.
Il dissèque et se nourrit de la haine d’un autre,
« les autres ».
Il cherche, au sein de son « anamour » stérile,
une procréation assistée.
Il craint ce qui lui échappe.
Frappe d’exclusion, ce qui l’entrave et le tient.
Fut-il amant ou maîtresse, futiles.
L’amour du pouvoir naît de sa conquête.
Il n’a ni père, ni mère,
juste cette cellule de peau morte,
reproduite à l’identique.
Retour au « soi par soi pour soi »,
– « quel contemporain ! »
hurle, « Toto »,
le vers de mouche,
rire imaginatif,
rêvant de la tendresse d’une chaire avariée à manger.
L’ambition de cette chaire,
est de porter un pore dilaté,
à devenir l’oeil posé sur le monde.
Oiseau sourd dépourvu de perspective,
coquericotte quand un problème en forme d’oeuf, surgit.
Imite la poule, le poussin, ce traître en devenir,
lui-même.
Dans la basse-cour de ce pays,
Oui, vous y êtes, « ici »,
Là où, j’ai couché au ralenti,
le chant des partisans,
singé par le coq,
en quête de reconnaissance,
à l’oraison funèbre de sa collaboration.
Le désir fertile,
de lui coller, sur un face à face translucide,
la réalité d’un monde.
Le sien, le vôtre, le nôtre.
Qu’en avons-nous fait ?
Fin de partie :
Le fermier avait un chien.
Souvent, il le battait.
Mais le chien, servile, revenait vers son maître,
cherchant la main sans bâton,
la caresse,
le prémisse au jeu du monde,
des chiens.
Le maître indifféremment le battait.
Lorsque le chien aboyait, grognait, mordait,
Le fermier appelait les membres de la famille.
« - Ne pourriez-vous pas calmer ce chien ? » Hurlait-il.
Tous conduisaient le chien à la niche.
Le lendemain, il téléphonait au gardien du chien,
(quémandant son désir),
« - Est-il à nouveau calme ? »
« -oui », lui dit une voix.
Alors le fermier s’ouvrait au monde,
prenant en main sa joie, son désir, son jeu,
et le bâton.
::_Merve_ : : Le parcours de Merve par écrit
Au Panier je vais dans la rue Saint-Jean
Je vais dans une église
Il y a la cour de la maison
Je vois des signes sur les murs
J’écris votre adresse,
ça part de moi,
pour un(e) autre.
Mais peut-être est-ce pour un(e) autre que vous ?
Au revoir.