Après deux semaines consacrées au festival PHOTSOC, et des textes de nombreux écrivains
Marie-Louise Audiberti, Alexandra Bougé, Henri Cachau, Béatrice Commengé, Olivia Cham, Rodolphe Christin, Marie Frering, Stéphanie Hochet, Fred Griot, Jo Ann von Haff, François Lunel, Laurent Margantin, Lucie Mazalaigue, Frank Smith, Carole Zalberg
répondant aux photographies de Eric Antoine, Franck Boutonnet, Bernard Cianca, Jordi Cohen, Loic Lautard, Matteo Gozzi, Irène Sinou, Bénédite Topuz, Pierre Torset, Lucas Zanier,
la revue des ressources va reprendre son rythme de croisière dès lundi. Une trentaine de textes sont déjà programmés avec Noria Adel, Olivia Cham, Raymond Penblanc, Frédéric L’Helgoualch, Regis Poulet, Mouloud Akkouche, Muriel Détrie, Andrea D’Urso, Youssef Wahboun, Alice Delmotte-Halter, David Hawkes, Jean-Pierre Petit-Gras. Des nouvelles, des récits, des études, des compte rendus de lectures, des textes d’idées : la revue des ressources s’enrichit mois après mois.
Le nouveau site est terminé et nous avons essayé de tenir compte de vos remarques : une navigation plus fluide, des outils de lecture pleine page. Nous avons du faire des choix, trouver les bonnes typos, revoir la revue. Vous le verrez, cette nouveauté n’implique pas de changement de cap rédactionnel, bien au contraire. La plupart des avis reçus nous poussent à continuer dans le même sens.
Ailleurs cela bouge aussi. J’ai été très touché par le bureau de montagne de Fred Griot. Voilà un carnet qu’on aimerait voir épaissir : :"16.08.12
Dévoluy. Cordéac. 900 m.
bureau de montagne. sur le noir, sur la nuit, les sommets. au bord du haut-plateau morainique, face aux sommets des Ecrins, de l’Obiou et du Châtel, où j’ai passé beaucoup de mon enfance. bureau, fenêtre ouverte, toujours.
dans cette si particulière maison de Cordéac, aux bonnes ondes douces, fortes, les moindres recoins remontent aussitôt que redécouverts. les moindres cachettes dans les buissons, les murets de pierres, les passages, les rocailles, les petits bassins creusés dans le calcaire gris, sec, petites coupelles d’eau pure… dès que je reparcours ces lieux ils sont là, immédiatement, reconnectés à la mémoire d’enfance, alors que si l’ont m’avait parlé il y a quelques jours de tel petit recoin j’aurais eu grande peine sans doute à m’en souvenir dans le détail. mais là c’est avec une immense fulgurance que c’est réactivé, non pas avec une nostalgie ou un romantisme du souvenir mais avec une acuité de la sensation, quasi crue. les odeurs surtout, les végétaux même, certaines pierres, les topologies, les topographies remontent de loin. tout comme l’autre jour, lorsque, après l’incendie de la maison d’enfance, j’ai retrouvé mes dessins d’adolescent, et que je constatais alors qu’absolument aucuns, au moment de leur réouverture, n’avaient été oubliés. ils étaient tous là, intacts, ils suffisaient de réactiver leur présence, retrouver la clé, l’accès à la base de données enfouies mais toujours vivaces sous les strates.
le trouble ce n’est pas juste de re-trouver tout cela, cette ambiance, ces odeurs ancrées, c’est aussi retrouver un lieu de forces, particuliers, où quelque ancien prêtre ou shaman n’aurait sans doute pas refusé d’y poser une marque, une pierre, un signe, une trace, un menhir ou un autel…"
Faites un tour aussi chez Publie papier, le pendant papier de publie.net ou vous pourrez découvrir toute une génération d’auteurs qui ont souvent commencé sur le net comme Eric Dubois, Daniel Bourrion, Christophe Grossi, Joachim Séné, Christine Jeanney.
Pour terminer, ici, Noria Adel, le 25 septembre : À Damas, Salâh ad-Dîn vacille ne sachant jaillir de sa pierre
L’urine bouillante en s’évaporant brouille ses arrières
Et le dessine tel un Don Quichotte armurier gris
Qui ne craint ni les voitures ni les jets de huiles caniculaires