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Francfort, 8 décembre 20011 : Besoins de E7,3 mds pour les banques françaises. Les banques allemandes devront trouver E13,1 md (Actualisé avec détails par banques et réactions), investir.fr.
Où l’on remarque que le déséquilibre des banques allemandes est le plus élevé des deux.
Or on a appris en 2011 que la banque nationale allemande, la Bundesbank, s’autorisait abusivement, pour éponger des réalisations obligataires que les banques n’étaient plus en mesure d’effectuer, au rachat d’une partie de la dette publique. Ce qui reviendrait à injecter de la monnaie à la demande de l’État alors que c’est devenu un usage interdit pour limiter l’inflation [2] ; si l’Allemagne en plus de l’euro commun avait sa propre monnaie nationale, l’inflation concernerait ses propres risques. Mais concernant la monnaie commune c’est agir une implication inflationniste collective au profit d’un seul État pour accabler les autres en zone euro, et d’une certaine façon une escroquerie contre le système communautaire. En outre la Bundesbank a directement contribué à la création de produits financiers toxiques avec les banques maudites de Wall Street, sous la forme de la titrisation de produits dérivés, préalables fatals de l’accélération de la crise des subprimes en 2008 et de la réapparition de cette crise en 2011 — prévue pour s’étendre en 2012. [3] Ainsi la rencontre de Bruxelles a sauvé in extremis les banques françaises et allemandes en extrayant des économies non pour alléger la fiscalité mais au contraire l’augmenter proportionnellement au crédit de la compensation financière des risques consommés à Francfort, et en prélevant sur les budgets publics de l’UE privés de leur propre fiscalité, pour le renflouement des banques escrocs par la BCE — entre les mains de l’ancien directeur de Goldman & Sachs pour l’Europe responsable du surendettement de la Grèce et de l’Italie (de 2000 à 2005), — va devenir la grande gestionnaire fiscale de la communauté dont les pays qui ne s’étaient pas laissés abuser qui sont saisis de fait et de force. Sans condition particulière pour interdire à ces banques le réinvestissement dans les produits toxiques car ce serait contraire à l’usage international dans le domaine tant qu’aucune règlementation ni sanction n’est prévue. Ainsi pourront-elles poursuivre de dévorer le monde concret jusqu’à la dernière goutte.
Jamais ce changement inaugural qui n’est un pas de plus dans l’escalade des abus n’aurait pu se faire une seconde fois aux niveaux nationaux — comme en réalité c’est la seconde fois après les renflouement de 2008 — sans déstabiliser les gouvernements locaux. On n’aurait pu concevoir difficilement ici que le Front National participe au pouvoir, mais aurait-on pu tolérer de l’Allemagne qu’elle réintégrât des néo-nazis, ou du Portugal et de l’Espagne de réintégrer les partisans de leurs anciens dictateurs ? Ce qui a pourtant été imposé par l’UE et notamment par l’Allemagne à la Grèce. Sur le plan européen on a fait l’impasse publique de l’affaire sous une bonne cause de renforcement de l’union. On comprend le sourire de madame Merkel — une grosse menteuse sur l’échange du nounours et en tout état de cause peu scrupuleuse de l’intégrité civile et civique d’autres peuples que les siens. C’est cela qu’ils appellent sauver l’euro : sauver au prix du casse de la décennie les banques qui abusent pour valoriser la bourse de Francfort.
La mise globale de l’UE sous surveillance financière a été abusivement infligée et annoncée le 7 décembre, parce qu’elle parlait d’une Union européenne à la monnaie unique qui n’existe pas et par conséquent anticipait le résultat de la réunion du 8. À l’instant même de la négociation du surendettement des banques boursières consommatrices de valeur toxique françaises et allemandes en Europe, à travers la position des opérateurs financiers américains de la place de cotation de Francfort, responsables des crédits malsains qui ont surendetté la Grèce et l’Italie, cette annonce abusive proclamait en quelque sorte la fin de l’autonomie économique des États de l’euro, elle prenait en otage les pays extérieurs à la monnaie unique comme pour les contraindre à en être, ou les exterminant d’office, elle signifiait plus largement la pression d’une demande de solidarité européenne urgente avec le surendettement financier des États-Unis pour payer les bonus de leurs opérateurs. Où l’on découvre avec surprise que l’Allemagne elle-même était dans le surendettement de son propre fait, si ce n’étaient les irrégularités de la Bundesbank pour le cacher et la chancelière pour donner des leçons impératives, comme le Trésor américain lui en ordonnait à travers ceux donnés la veille à son petit (je parle du président au nounours) par le secrétaire du trésor himself dépêché in extremis : Timothy Geithner. Ce monsieur étant un modèle du conflit d’intérêt particulièrement concerné par la gestion des scandales financiers américains depuis plusieurs années et des bonus depuis 2008, selon sa présentation entre l’article qui lui est dédié dans wikipedia et le film oscarisé de Charles Ferguson. Llors de la dernière réunion de la commission financière européenne la présence d’une représentation américaine soi-disant invitée par la présidence polonaise put surprendre et annonçait déjà la couleur. Ce n’est que de cette solidarité là qu’il s’agit comme un ordre, lorsqu’on veut unir l’Europe de la monnaie sous une forme fédérale centralisée, la solidarité financière pas la solidarité sociale et l’ingérence américaine directe dans les affaires de l’UE. L’effet d’annonce de la surveillance par les agences de notation était un ultime abus de la fiction pour contraindre l’ensemble des pays de la zone euro de l’UE à se soumettre en réalité, le 8 décembre, à Bruxelles. En réalité la seule façon de s’en sortir pour la Grèce — et éventuellement l’Italie — serait de sortir de l’euro pour adopter une monnaie dévaluée qui réévalue leur dette à l’aune d’un remboursement possible. Si la Grèce poursuit dans l’euro ce n’est que pour favoriser Goldman & Sachs qui la tient ainsi sous un joug éternel — venant y prendre le pouvoir pour remplir le contrat de ses profits prolongés sur le dos du peuple et sans retour pour lui de ses efforts.
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{} {} {} {} Je suis d’un pays que chaque matin la radio réveille au son des notes de l’économie et des banques européennes par les agences de notation et de cotation américaines. C’est un harcèlement du A pire que le ressentiment de l’oppression et du danger à lire un livre de Philip K. Dick. En permanence cela peut rendre malade. Alors que nous sommes exclus d’y participer sauf à le subir et mieux, alors qu’on nous ment sur la donne et sur les objectifs en les falsifiant ou en les cachant. Est-ce notre Presse qui est manipulée ou complice, ou seraient-ce les seules brèves qui tombent pendant la nuit ? Pourquoi ces agences donnent-elles l’impression dans leur communication médiatique d’être centrées sur l’Europe quand elles sont si généreuses avec leurs propres opérateurs désastreux, et dans ce cas pourquoi veulent-elles la soumettre, au moment où les États-Unis en leurs propres banques et fortunes de classe sont si contestées par le peuple américain ruiné et surendetté, parfois au-delà d’une vie humaine pour avoir simplement mené leurs études universitaires jusqu’à leur terme. Quand des villes entières où les habitants expropriés par les banques laissent des maisons qui ne seront plus jamais habitées, aux chemins ruinés, pourquoi leurs agents financiers ne subissent-ils pas les menaces des notations, parce que ces agences de notation sont des sociétés crées par les banques pour dynamiser leurs choix ? Parce que le squelette du peuple américain est déjà sucé jusqu’à la moelle alors il faut aller chercher des proies malades du libéralisme ailleurs ? Ne suffirait-il pas que la Presse les boycotte ? Faudrait-il en arriver à déserter le champ de la monnaie considérable par les opérateurs boursiers, et donc revenir aux monnaies de singe pour le bonheur du vieux monde décidant qu’il sort du challenge oligarchique et ploutocratique de la mondialisation ? Allons-nous devenir les insurgés pragmatiques de la diversité de l’économie mondiale ? Tout ce qui suit est étayé par des sources précises mais l’intuition qui les lie empêche de les noter faute de temps descriptif pour s’y reporter... Cependant on se dit qu’elles existent et les rechercher permettra de les éprouver. Le Royaume Uni a l’air bien seul mais en réalité il a gardé sa porte de libre échange du marché unique européen à nos frais, l’indépendance de sa monnaie lui permet de tenir une banque centrale effective, la banque royale pouvant à souhait produire la monnaie ou la dévaluer, l’élasticité des hedge funds permet aussi bien de les retourner à l’avantage des portefeuilles pour les sauver qu’elle put lancer le défi de la monnaie scripturale et des produits dérivés et la première attaquer des États, et la dette britannique est gagée par la banque qui fonctionne entre autre en regard de la seule monnaie au monde qui ne soit pas elle-même endettée serait-elle très peu évaluée : le yuan. Contrairement à ce qu’on pourrait croire la livre Sterling n’est pas le dollar. Ainsi, les moutons qui se pressent dans le même navire peuvent-ils imaginer que leur voyage est convoité par celui qui les a accompagnés sur le quai et les regarde depuis l’embarcadère s’éloigner, restant seul, entre soulagement et mélancolie. Pourtant c’est l’abattage qui les attend. Ce n’est pas pour Cythère que l’Europe de l’Eurozone des 17 présumés 23 seraient-ils bientôt 26, par effet d’annonce propagandiste, vient de s’embarquer pour les fêtes de fin d’année, mais vers des iles plus ou moins désertes et pauvres sur lesquelles chacun sera débarqué, parfois pour être mangé maigre, parfois pour être engraissé avant d’être mangé, parfois pour se manger entre prochains faute de ressources alentour. Car après le dernier euro de réserve au titre duquel on nous rassemble inéluctablement unis pour observer sa disparition ultime, quand il sera d’autant plus dur de s’en remettre que la disparition plutôt que délibérément préparée et réalisée aura été consommée sans alternative légale possible, nous ne serons plus gagés qu’à l’image du peuple américain ruiné par la monnaie qui dévore le monde matériel et vivant, le dollar USD — In God we trust, revers de la première phrase de la constitution américaine particulièrement dévoyée — We the people. Loin de résoudre sa crise il exporte ses problèmes et se transfuse avec le sang du monde après avoir pluri-intoxiqué sa ploutocratie et évidé celui de ses populations pour se soigner.
À moins que nous ayons consenti qu’il doive se débrouiller seul, auquel cas l’euro ne serait plus la monnaie qui en empêche d’autres — la diversité des monnaies à vivre.
Et le peuple américain : il lutte et sa lutte finira par provoquer les changements attendus parce qu’il n’y aura pas d’autre solution aux États-Unis, et il faut s’en réjouir, sans se cacher que la facture des créanciers sera d’autant plus coûteuse ailleurs car ce sont les mêmes, face à la déperdition de nos droits, dans la ruine de la démocratie républicaine après le politique, sous l’emprise de l’opportunisme européen.
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DEVINETTE
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Qu’est-ce que l’échange du nounours à bébé entre une chancelière et un président peut cacher ?
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MON PREMIER
« Économie Hier à 12h14 (Mis à jour à 19:16)
Lagarde : le FMI va « participer aux efforts » de la zone euro (...) »
Libération, toujours l’édition numérique du 9 janvier 2011.
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MON SECOND
« Le vendredi 4 juin 2010 François Fillon a provoqué une dégringolade de l’euro en assurant qu’il ne voyait « que des bonnes nouvelles dans la parité entre l’euro et le dollar ». Une erreur de traduction a fait croire aux cambistes que le but de la France était d’arriver au taux de un dollar pour un euro, ce qui a provoqué des ventes massives de la devise européenne et fait tomber l’euro à son taux le plus bas depuis quatre ans. »
Taux de change, Anecdote, Wikipédia.
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MON TOUT
SOIT UNE RÉPONSE EN SOMME DE PROBLÈMES :
Madame Lagarde demande une contribution supplémentaire de l’Europe pour garantir la solidarité du FMI avec la zone euro... Par conséquent il s’agit d’un prêt onéreux quoique indépendant des banques, et nullement d’une participation à l’effort (puisqu’on nous demande un effort de plus). Qu’est-ce que le système monétaire international [4] ? Quel est l’impact international de l’euro [5] ?
Fallait-il en rajouter une couche afin que le mensonge devienne si gros pour qu’on ne puisse y répondre ?
Peu à peu la solidarité complice du dollar a absorbé le solde des réserves de l’euro en le vampirisant plus vite qu’on ne l’aurait cru [6], vu de toutes façons l’impact de la crise de 2008 et ses suites larvaires, quand, de plus, l’euro va devoir payer davantage le FMI pour contribuer au coût de la solidarité du Fonds avec la zone euro... Parce que, bien sûr, on ne peut pas demander au multilatéralisme de payer pour ceux qui lui ont refusé son tour à la direction.
Le FMI comme la banque mondiale tournent depuis des années grâce aux contributions des autres monnaies, majoritairement l’euro et le yuan, le dollar y étant traditionnellement endetté et justement compensé par les autres apports. L’idée de la monnaie de réserve internationale indépendante du dollar reposait sur cette réalité, et celle-ci selon le principe des DTS — droits de tirages spéciaux — (en anglais Special Drawing Rights : SDR), en fait des actifs de réserve convertibles en devises à la demande selon des taux de change convenus après l’abandon de l’or, taux flottants, ou relativement fixes — ne variant qu’en référence de monnaies de réserve, le dollar ou l’euro, contrairement aux taux de changes boursiers flottants [7] d’un côté, et de l’autre par une taxation de l’activité financière (un des projets fatals pour DSK). Exit la monnaie de réserve indépendante sur laquelle les autres auraient pu aligner des taux de change moins instables et pouvant les créditer à moindre risques. Depuis, l’euro dont le fond de réserve a été minutieusement constitué aux dépens des peuples européens est devenu rival du dollar puis dans les faits, depuis mai 2011, la monnaie de réserve du dollar (c’est-à-dire la monnaie de référence du taux de change), dans un rapport étroit de leur valeur respective, où pour rester intéressant et fluide l’euro doit toujours rester un peu plus faible, concurrentiel, afin de garder son intérêt commercial et financier. Si le dollar dévalue, l’euro surévalué ruine sa zone commerciale et son dynamisme monétaire, si l’euro dévalue, le dollar s’écroule. Si l’euro explose le dollar flotte. L’explosion de l’euro sera toujours préférable à sa dévaluation dans la concurrence guerrière du dollar (pas de problème si on suce l’euro jusqu’à ce qu’il fonde totalement).
La question du fonds de réserve est un problème qui ne relève pas du terme monnaie de réserve. Normalement les investissements en crédits ne peuvent pas dépasser d’être 75% supérieurs (avec une tolérance — déjà dangereuse — jusqu’à 85%) au fonds de réserve en monnaie convertible de la banque qui les commet (évidemment elles en sont loin au-delà de la barre supérieure en valeur scripturale, puisque les profits financiers réinvestis les décuplent et les profits rémunérés en monnaie proportionnels aux investissements abusifs et à leurs profits sont sans rapport avec les fonds de réserve).
Les chinois rendus méfiants par l’épreuve de la crise en 2008 ont de nouveau refusé en 2009 puis en 2010 que le yuan soit flottant, et cette année encore au G20 ils ont juste accepté une légère réévaluation pour rendre grâce à leurs clients. C’est qu’ils ne veulent pas laisser exploiter leur monnaie par le jeu possible des fluctuations du dollar. Le taux de change du yuan est donc fixe par rapport au dollar et très sous évalué, de sorte qu’en outre d’être imbattable dans la compétitivité des marchés si le dollar dévalue brusquement le yuan se contente d’émerger, perdant de la compétitivité commerciale mais gagnant une compensation vers un possible équilibre financier. Les chinois se souviennent de l’attaque du yen japonais par deux dévaluations successives du dollar qui dans les années 90 ruinèrent, en outre de la monnaie visée (pour résorber le crédit américain aux frais du Japon), les monnaies fluctuantes environnantes et leurs économies régionales, quand les coréens décidèrent d’en désolidariser la leur et ce fut notamment la ruine des petits dragons : ainsi le Sud-Est asiatique et l’Asie Pacifique qui montaient vers le cercle des pays commerciaux les plus importants de la planète furent-ils alors vaincus jusqu’à plus tard et au profit de la montée de la Chine, par le truchement de l’impact du dollar sur l’économie.
Depuis l’été, tout appel d’émission de dollars auprès de la FED est exigible en échange d’euros cash (on appelle ça un « cours spot ») façon de renflouer par l’euro les réserves exténuées par la démesure de la bulle financière de la zone dollar, à laquelle les fonds de réserve américains sont perpétuellement exposés en toute autonomie de leurs actes. Et de l’y recycler financièrement aussitôt.
L’euro dévalué s’il pouvait permettre de relancer les économies locales et les exportations ne pourrait par contre pas aider la Zone Dollar par le biais du jeu financier. Toutes proportions dissimulées, après la Grèce (et avant l’Italie puis la France) la plus grande dette publique est celle des USA et compte tenu de l’extension de son territoire national et mondialisé on pourrait dire la plus forte du monde (dont auprès de la Banque mondiale que traditionnellement ils dirigent). Comme en outre, pendant que le développement exponentiel des profits financiers sans rapport avec les fonds de réserve des banques se poursuit, la FED les renfloue secrètement pour payer les bonus, cela ne pourrait supposer une aide passagère mais éternelle, et du moins jusqu’à l’absorption totale des monnaies de secours, jusqu’à la ruine absolue des pays sur le dos desquels ces opérations ont commencé et poursuivent de s’annoncer après avoir épuisé le champ de leur exploitation aux USA mêmes.
En France, à l’instar d’autres pays de l’Union Européenne, nous allons sombrer à cause de cela : que l’euro à force de stabilité concurrentielle soit devenu la monnaie de réserve du dollar et qu’il doive rester relativement immobile et exclusif de toute autre monnaie européenne. Quand nous sommes en récession gravissime, cette réalité sans rapport avec nos possibles économiques va nous frapper — nous frappe déjà — de plein fouet. Où nous n’avons plus d’industrie productive locale et sommes assaillis par les coûts hors norme de la grande distribution qui impose les produits du grand marché et sa part du marché des produits intérieurs, ce qui reste de notre économie est bloqué par les banques françaises qui pour certaines refusent déjà les découverts d’attente du crédit des factures, tout en imposant des dates de valeur aux rentrées actives dans des délais de plus en plus longs. Sans oublier de citer le rétrécissement progressif, instruit par décrets, des délais de paiement consentis par les fournisseurs des matériaux utiles (qu’il s’agisse par exemple du bois, du béton, du papier — il faut voir le marché captif du papier sous l’emprise de Bolloré, fournisseur du Bouffant de la plus mauvaise qualité, qui en cinq ans a conquis la quasi exclusivité de cette fourniture chez les imprimeurs français).
Que les européens doivent renflouer solidairement le dollar en tous lieux nationaux et supra-nationaux des investissements financiers de la zone dollar qui ont endetté les pays de l’Europe du sud, au-delà de leur possibilité de remboursement : est-ce bien raisonnable ? Pourquoi avoir imposé à la Grèce un gouvernement de droite réinstallant l’extrême droite rassemblée sous la bannière de l’union nationale majoritaire de droite et du centre sur le dos des socialistes, quand DSK déclarait possible avec le FMI et la BCE d’apurer radicalement la dette grecque pour permettre au pays de repartir sur une base saine et démocratiquement honorable, sinon pour gratifier Goldman & Sachs de jouer sur l’appropriation des États européens et de recouvrer ses profits jusqu’à la dernière goutte de sueur des citoyens grecs — au delà de la durée de vie moyenne de plusieurs générations successives — et bientôt italiens, quoique de Goldman & Sachs à Goldman & Sachs italiens sans intermédiaire les voies du fonds de soutien européen et de la BCE seront peut-être plus directes ?
Or que s’est-il passé au lieu de cela — depuis cette proposition ? Sinon la déviation du front d’entraide de l’euro, que ce soit sa contribution au FMI ou via la BCE, vers le renflouement du dollar victime en « feed back » de ses propres exactions sur le vieux monde européen de l’épargne ?
Grèce, Italie, BCE... les tenants du dollar et leurs marchés abusifs auront la peau des européens.
Monsieur le président de la république française n’est là que pour ça. Il faut se souvenir de l’accueil qui lui a été réservé avec un award remis en 2008 par l’institution financière américaine. Après avoir endetté le pays auprès de la Bundesbank il engage en remerciement la réalisation du fantasme de stabilité de madame Merkel, au moment où l’opérateur boursier de Francfort fusionnant avec Nyse Euronext vient d’introduire une succursale de Wall Street en Allemagne, la seconde place de négociation financière du dollar ? Le premier choc de l’euro fut immédiatement perceptible durant l’été, des investissements ayant été aussitôt déplacés — surtout quand monsieur Fillon n’ayant pas compris la donne est venu s’en mêler. Il faut dire que notre observateur bancaire à Francfort est BNP-Paribas, principale banque des abus tolérés, ruinée puis renflouée en partie par les finances publiques et en partie par le truchement des profits d’investissements toxiques du crédit de l’État, favorite du pouvoir, et de nouveau sous surveillance pour implication négative aux retombées nationales élevées. (Dans la liste des banques européennes concernées par la mise sous surveillance avec implication négative, auxquelles l’UE devrait de perdre son triple "A", figurent aux côtés de BNP Paribas, BPCE, BRED-Banque Populaire, Crédit foncier de France, Natixis et Commerzbank [8] — et revoilà la radio matinale qui sonne à nos oreilles en plein soir.
L’Europe du nouvel accord de réduction budgétaire alignée, et de l’uniformisation fiscale voulus par l’Allemagne — le pays le plus riche de tous même si monsieur Junker a noté à juste titre et aussi poliment à l’égard des autres pays que l’Allemagne n’avait pas de modèle à infliger vu son déséquilibre possible — c’est pour garantir une valeur de l’euro capable de cautionner la politique financière et monétaire des USA. Car c’est bien de cela qu’il s’agit et absolument pas de la protection des peuples. Sinon, pourquoi n’avoir pas imposé aux banques de tous les pays européens l’obligation de séparer les comptes financiers et les comptes de dépôt ?! Pourtant, cela aurait été la base minimale de protection des économies locales pour les citoyens et les petites et moyennes entreprises qui une fois soldé le service public permettent à l’économie territoriale de vivre au jour le jour, sur place.
Mais de plus, donner la gestion des recettes fiscales européennes à la banque centrale, la faire approprier selon les convenances du créditeur des principales dettes publiques, n’est-ce pas se soumettre en esclave vaincu ? Car donner le pouvoir sur l’argent à un ancien de Goldman & Sachs à la place d’un membre encore actif (UE), c’est comme justifier d’un gouvernement civil en donnant le pouvoir de la sécurité à un militaire retraité à la place d’un militaire en fonction (Égypte) !
Si l’Allemagne comme d’autres pays ont des banques qui au moins séparent les comptes (on l’ignore mais on le suppose) : pas la France. Ici quand une petite entreprise rentre son argent on lui demande dix jours de valeur (Crédit Mutuel par ex) pour lui permettre de réaliser les virements de solde de ses échéances dues. Pendant ce temps les lettres d’huissier arrivent à votre bureau et les pénalités accroissent votre dû. Comment cela est-il possible ? ! D’où vient cette autorisation aux banques ? Bientôt il n’y aura plus de possibilité de disposer de l’argent du travail indépendant, comme en Argentine en 2000 ?
La singularité du président actuellement au pouvoir en France est sa position servile de la politique américaine en Europe depuis Bush. Bien sûr son zèle peut paraître lié à ses intérêts personnels. [9] Il a réintégré la France dans le pacte de l’OTAN alors que s’en trouver extérieur permettait un équilibre critique intéressant pour l’ensemble de l’Union Européenne. Toute la stratégie de domination de l’Europe par les USA est depuis tendue à travers lui ; pour sauver l’honneur de la défaite il a réussi a se faire attribuer de justesse la direction européenne de la sécurité intérieure anti-émeute, sale besogne pour la présidence française en compensation. Y compris la stratégie du slip de DSK jusque dans ses prolongements téléphoniques en France grâce à un appareil mobile dérobé le 14 mai à New York, dans le cadre d’une affaire qui l’a débarqué du FMI au moment du passage de la direction à un pays émergent, de l’irrésolution du problème grec, et du démarrage d’une sorte de monnaie de réserve indépendante du dollar. Telle est l’histoire dangereuse de l’euro. L’éjection de DSK a exposé et changé toute la politique de la zone euro en la rendant solidaire du dollar au lieu de la laisser libre à des fins solidaires européennes et internationales [10]. La banque mondiale traditionnellement tenue par les USA n’en voulait pas — ne voulait pas d’une monnaie de référence sous l’autorité du FMI.
Certes il ne faut pas que la Grèce sorte de la zone euro ni qu’elle adopte une monnaie dévaluée, parce que Goldman & Sachs y perdrait le fruit de l’avoir surendettée sans possibilité de retour public sur les profits nationaux raflés en garanties (y compris la compagnie des jeux).
On lisait des articles dans la Presse anglophone à propos de la visite du secrétaire d’Etat du trésor des USA en France (lui aussi un homme de Goldman & Sachs) sous des titres tels : "Et si madame Merkel tenait la clé de la réélection d’Obama ?".... Et ici on n’a rien lu en matière d’information des raisons pour lesquelles ce monsieur venait voir un exécutif politique local réduit à peu de chose par rapport à ce que put être un président dans le régime présidentiel constitutionnel en France.
Les citoyens américains ont le premier amendement pour eux ; même si les grosses entreprises l’ont détourné pour justifier l’accompagnement de leurs produits avec des publicités qui s’infiltrent partout et recourent à la liberté d’opinion pour développer l’idéologie des produits financiers et justifier la liberté d’exercer la fiction des actions scripturales gageant la monnaie (au titre desquels les banquiers finalement refusent le rétablissement d’une règlementation). En France nous ne disposons pas d’un tel article constitutionnel mais pour autant les traders ne sont pas obligés de recourir à la constitution pour se donner le droit de commettre des escroqueries, aucun tribunal ne demande à les entendre, et il n’y a plus l’alternative critique de l’insoumission face à eux quand la loi les oublie. Nous avions, dans la déclaration des droits de l’homme annexée à la cinquième constitution un article civique équivalent du premier amendement, qui prévoyait le devoir d’insoumission devant l’infamie et qui pouvait être requis par n’importe quel citoyen victime ou témoin d’une infamie individuelle comme collective. Mais cet article sur la désobéissance dans certaines conditions a été supprimé par le président Mitterrand en 1989, pour répondre à la demande européenne d’uniformisation des droits. Qu’avez-vous pour vous protéger en Allemagne ? De quelle protection disposent les citoyens italiens protestataires ? On a vu en Grèce le moment du feu contre les manifestants. Que se passera-t-il lorsque d’autres peuples se lèveront, et s’ils ne se lèvent pas : qui empêchera la réalisation du néo-fascisme qui s’allie au pouvoir avec les financiers pour gagner du terrain xénophobe et liberticide partout en Europe ?
Le traité de Lisbonne rétablit indirectement la peine de mort qui avait été abolie par la fondation européenne. C’est-à-dire, pire que le rétablissement de la peine de mort que les présidents ou les chefs de gouvernement au moins peuvent abolir en exerçant leur droit de grâce face à une justice qui l’infligerait, c’est maintenant la police qui a le droit de tuer — qui a l’autorisation d’en décider. Peu importent les conditions dans lesquelles le meurtre est autorisé, ce qui est permis est admis. La semaine dernière en France ce fut une loi votée par la majorité pour donner corps à la règle européenne du nouveau traité, d’autoriser les policiers à tirer à balles réelles — certes pour répondre à une arme à feu, seulement on connaît assez les bavures de la police pour savoir qu’en cas de mauvaise foi il y a peu de différence entre le bruit d’un pétard et celui d’une arme à feu, et même le fait de déclarer avoir entendu un bruit qui n’a jamais existé. En fait c’est le pouvoir qui s’autorise à donner l’ordre à la police de tirer en cas d’émeutes. Car de ce côté de l’Atlantique ni la police ni l’armée ne sont indépendantes des gouvernements et des constitutions, serait-ce au nom du traité européen.
Sur la solidarité occidentale (continentale et intercontinentale) des armes et de la répression, on apprend dans la Presse étrangère que des spécialistes israéliens éduquent les brigades anti-émeutes américaines. Les pratiques instruites par Alliot-Marie à travers ses trois ministères sont les mêmes, mêmes clients, mêmes échanges, mêmes méthodes, mêmes produits, à travers son vecteur en France Dassault (l’affaire du mauvais deal des drones avec Israel), quoique son Rafale décline, la suite est prise par les vecteurs du président successeur du second mandat de Chirac. Ne rêvons plus sur le mot d’ordre "Nous sommes tous des palestiniens" — être solidaire des palestiniens ne sera pas requis pour le dire, nous serons donc légions. D’ailleurs cela ne sépare pas la France d’une de ses traditions historiques ; elle fut et demeure probablement encore performante dans ces domaines à l’encontre des droits humains, où les instructeurs de la torture dans les dictatures en Amérique du sud tenaient leur savoir de l’armée française, éprouvée par les méthodes de sinistre mémoire contre les indépendantistes algériens et leurs soutiens.
Autre guerre des néo-conservateurs, ces jours-ci, un vote parlementaire conforme à l’attente des commissaires de l’agriculture européenne a surgi en France, pour interdire aux paysans d’exploiter les semences de leurs propres récoltes, sauf à payer une amende en royalties à Mosanto. Les graines brevetées deviennent une obligation et si vous voulez votre liberté il faut l’acheter. L’hypocrisie est d’avoir suspendu l’exploitation des OGM à l’air libre, quand "les graines brevetées" en sont sans que le mot OGM n’embarrasse les communications des agences de Presse instruites par les communiqués officiels, et les journalistes reprennent ça sans piper, sans ajouter un mot sur le détail. C’est la même chose en réalité, les graines brevetées présentent la spécificité d’être des composés biologiques comprenant des OGM et sont de surcroît stérilisées ; en outre de faire manger de la viande aux végétariens et de modifier les éco-bio-systèmes, non seulement elles appauvrissent les paysans mais elles accélèrent l’appauvrissement de la glèbe, au point que par exemple en Inde les paysans ruinés se suicident par milliers... Si vous voulez respirer ici, payez des royalties à une grosse entreprise de l’autre côté de l’Atlantique qui tient son marché exclusif de l’air contractualisé sous le GATT ou la suite... brevet rendu exécutif grâce à sa succursale européenne gérée par l’oligarchie des experts qui décident de nos vies à Bruxelles : oui, logiquement, cela pourrait prochainement arriver.
Ce qui s’est passé hier et la nuit dernière à Bruxelles est non seulement hideux mais sinistre. C’est la réalité du mensonge de Munich avant la dernière guerre mondiale qui revient sous un autre aspect (or Daladier n’avait pas sauvé la France — ni sauvé l’Allemagne, d’ailleurs). Il règne ici une ambiance d’avant-guerre : quand on enferme les peuples pour les empêcher de bouger pour leur survie c’est un préalable à leur mort délibérément annoncée.
Oserait-on parler d’Œdipe en prime. Car forcément ils ont les yeux crevés de ne pas voir — de ne pas vouloir voir — le problème à résoudre où il est. Il dit « le problème est systémique, la solution sera systémique » et en attendant la solution, au lieu de faire ce qu’il faut pour mettre une barrière entre le système financier et nous, en tant que citoyens au travail ou sans travail, pour trouver une solution alternative par exemple en séparant les activités des banques pour protéger les comptes de dépôt de leurs clients, comme l’Angleterre l’a fait et plusieurs pays d’Europe le pratiquent depuis toujours sans l’avoir remis en cause, ou encore en libérant une monnaie locale non cotable en bourse, comme Venise la tenait au temps de la Lire, et les pays de la communauté qui ne sont pas entrés dans la zone euro, et des mesures qui protègent les budgets nationaux du monde financier, il développe le système en rendant captif l’État au sein de nouvelle règles, il continue de plus belle à contribuer de soumettre économiquement le peuple que l’incertitude de ses ressources met en survie, et à aliéner ses libertés de droit, pour en faire non pas un esclave de la consommation (Debord et les néo-situs ont fait long feu), mais un esclave de la monnaie invisible — celle qui n’existe pas. En nous prenant comme l’objet d’un problème à réformer quand nous n’en sommes que la victime, celle des relations incestueuses entre le pouvoir post-démocratique et sa machine. Ils n’ont absolument rien touché de la machine vicieuse de l’abstraction de la valeur coupée du monde matériel, à l’origine du système sans plus-value puisque la monnaie scripturale produit ses propres profits, dont les bonus et les commissions saisissent la monnaie de la vie quotidienne pour faire basculer la société dans l’abîme. Et ils sont prêts à exterminer les peuples pour que la machine de leur jouissance addictive monstrueusement lucrative pour les seuls joueurs sans partage, (et donc loin d’arrêter le jeu en acceptant une règlementation ils la refusent non seulement pour recommencer mais pour ex-amplifier la table de ses possibles), persiste, grâce aux antichambres des gouvernements lobbyistes que sont devenus les institués du pouvoir des post-démocraties.
Mais en outre la seule chose concrète qui a changé c’est maintenant que les créanciers de la finance vont pouvoir aller se servir directement à la source des finances publiques en contrôlant les budgets pour mieux en extraire le solde, et en prélevant directement des intérêts communautaires sur la fiscalité commune gérée par la BCE. Dans une société démocratique respectant ses règles déontologiques et son éthique politique il y aurait normalement un conflit d’intérêt à ce que toute personne professionnellement concernée ou l’ayant été par Goldman & Sachs, principal créancier de la dette publique de la Grèce et de l’Italie, se trouve impliquée dans le pouvoir des pays qu’elle a contribué à surendetter au sein d’une entité diverse, ou à la tête de la Banque centrale de l’Union. La Banque Centrale de l’Union ne pourrait être requise au titre de la ponction sur les dépôts européens dans le cadre d’une diversité de la monnaie. C’est la seule raison pour laquelle maintenant ils ont décidé d’exclure tous ceux qui ne veulent pas intégrer la monnaie unique. Ce n’est pas, bien sûr, pour des raisons de conformisme, du genre de l’aspect de l’uniforme, ni pour le logo unique de l’Union Européenne. Et par conséquent, la plupart des raisons invoquées publiquement pour justifier le nouveau traité sont fausses et mensongères.
Quoique tout soit fait pour convoquer la peur, l’impact de l’effondrement radical de la monnaie aujourd’hui serait sans doute moins grave pour les populations européennes que dans les années 30, parce que les investisseurs et les banques ne sont plus déterminants dans les économies productives ni dans les échanges économiques locaux (ceux qui assurent la respiration des pays et dont au contraire les investisseurs et les banques exploitent l’argent sans leur consentement) mais ils le seraient pour les pays émergents dans lesquels l’industrie a été délocalisée. Mais on sait qu’en pleine récession due à la dérèglementation du capital et à la délocalisation de l’industrie, si peu reste-t-il d’activité productive dans des pays petits comme les nôtres, comme chaque licenciement supplémentaire amplifie les difficultés de la solidarité sociale collective. Depuis la rentrée, Peugeot a licencié massivement sur deux de ses sites, en France.
Quand les chinois de Mao ont voulu se sortir économiquement de la crise provoquée par la désertion de l’aide soviétique, loin de concentrer et de planifier ils ont dé-plannifié et diversifié (la politique des cent fleurs, c’était ça) et on sait qu’ils y trouvèrent leur solution. Nous... on fait le contraire. Les anglais souffriront aussi mais ils en sortiront plus vite, car leur dette est HSBC (du côté et/ou alliée du yuan). Nous, nous venons de décider de prendre du retard. Si l’aide du yuan devait en outre secourir un fond de soutien britannique pourrait-il poursuivre d’aider les fonds de soutien européens [11] alors que la Grèce a été empêchée par les commissions financières européennes d’y recourir pour se libérer de sa créance Goldman & Sachs, quand d’autre par la contribution du yuan au FMI est attribuée par une direction occidentale.
Nous n’en sommes encore qu’au sommet de la pente vers la descente du pire (à moins qu’ils n’aient déjà décidé qu’au niveau du pire cette fois la guerre totale de la sécurité suite au démarrage de la guerre d’Iran serait leur solution).
Ayant déjà atteint la moitié de la pente précédente on vient de nous remettre à la case départ dans l’autre sens que celui de Sisyphe (lui au moins retombait épuisé d’avoir cherché en vain à atteindre le haut, tandis qu’on ne cesse de nous remettre en haut comme des bébés pour nous jeter dans le vide afin de nous forcer à jouer, chaque fois il y a des morts qui restent au fond — l’énigme du nounours c’est occuper par des activités inutiles notre désespoir.
On peut toujours se dire que souvent les aléas défont les fatalités. Tout de même, il est peut-être encore temps de ne pas attendre davantage pour réagir.
9 décembre 2011 : plus de 8 millions de personnes n’ont pas les ressources pour pouvoir se chauffer durant l’hiver en France, selon le journal Libération. Pour ne pas parler des sans-abri qui ne sont pas inclus dans ce rapport statistique.
Plus d’austérité, avec un contrôle des prix draconien des premiers biens de consommation inclus l’eau et l’électricité le gaz, la poste, la règlementation des banques (séparation des comptes de dépôt des portefeuilles financiers, ce qui ne suppose pas une règlementation mondiale sur les produits dérivés mais permettrait de l’attendre avec moins d’impact sur les gens et le dynamisme de la société), — où la restitution plénière d’une banque publique telle que put être la banque postale, et si l’écologie impose le coût de l’essence alors le redéploiement de la SNCF, et une politique sociale délibérée du logement (le plafonnement ou l’imposition des loyers) et du service public notamment en matière d’assurance maladie et d’éducation : oui, en revenant à la conception d’un État bienveillant, solidaire sinon providentiel comme il put l’être (comme cela put réussir sous Roosevelt pour relever les États-Unis de la crise, dans un temps ou l’État n’avait de véritable importance qu’à remplir réellement et symboliquement ses fonctions citoyennes des plus hautes aux plus basses) c’est possible, comme cela le fut autrement qu’aux USA en Angleterre, sous les bombardements pendant la dernière guerre mondiale, où à la Libération en France [12]
Si vous pensez que là ne sont que des solutions du passé, alors malheureusement il n’y en a pas d’autre. Plus d’austérité dans le cadre abusif où nous sommes déjà, sans contribution fiscale de la bulle financière vers la gouvernance des pays, ne pourra pas simplement tenir sur la fiscalité de ceux dont les salaires restent sans rapport avec l’accroissement du coût de la vie, de ceux qui travaillent de moins en moins nombreux se lèveraient-ils de plus en plus tôt, quand le travail indépendant même en petite société, le seul possible à entreprendre lorsque les entreprises n’en offrent plus, coûte si cher que les frais et les prélèvements empêchent les bénéfices, c’est-à-dire empêchent de plus en plus souvent la rémunération minimale régulière du travailleur indépendant, au point que son comptable considère que la situation saine serait d’envisager de cesser l’activité, — alors que c’est le seul moyen de vivre, — quand les prix s’élèvent autant aux dépens du producteur que du consommateur ordinaires, et les taxes indirectes frappent jusqu’aux plus pauvres : certes, ce ne sera pas possible. Alors...
À quand la fin du néo-libéralisme hérité loin du naturalisme libéral primitif et qui dans sa version locale tout en pratiquant des prix libres à coups d’huissiers perpétue la prolongation des privilèges des anciens monopoles publics de l’État providence, par conséquent injustifiés ? Mais si de telles singularités des privatisations se produisent alors pourquoi nous imposer à coups d’amendes et de violences contre le bien commun (autant l’agriculture que la culture parmi le reste) les règles des organisations supranationales du grand marché qui épuisent et détruisent la planète ? En réalité il n’y a pas de gouvernement mondial, les constitutions locales sont exécutives, et si elles se transforment sensiblement dans un sens que nous n’avons pas voulu, c’est que les oligarchies abusent en s’autorisant les modifications qui anticipent qu’elles n’aient plus à les soumettre aux voix. La gouvernance a adopté des pratiques mafieuses en installant une légitimité de ses actes oligarchiques et ploutocratiques sous la désinformation publique.
On se sait jamais... Si ce n’est pas pour sauver la vie des citoyens mais au moins la monnaie, hein, alors c’est peut-être réalisable ? À Markosel : vous ne pourrez pas avoir le beurre et l’argent du beurre sans tuer la moitié de la société européenne et par conséquent votre vache à lait. S’il y a du chômage en Allemagne, malgré l’industrie allemande et son marché, c’est dire s’il va falloir plus rapidement choisir ici, nous qui dépassions les 6 000 000 de chômeurs selon Les échos en 2010, sans compter les sans travail qui ne présentent pas les normes des demandeurs d’emploi et par conséquent n’apparaissent pas dans les chiffres, et sans compter les 15% de la population au-dessous du seuil de pauvreté (si les 8 000 000 annoncés comme ne pouvant pas se chauffer cet hiver ne sont pas des sans-abris, la proportion de leur taux donne une idée de celui du chômage correspondant au nombre accru des chômeurs cette année, auxquels il faut ajouter pour mémoire le nombre difficilement évaluable des sans abris). D’autant plus quand la réalisation escomptée n’est qu’une formalité propagandiste apolitique d’une malveillance cachée aux effets néfastes très concrets contre les gens, qui provoquent un effet social xénophobe chez une partie de la population attaquée par le désastre économique. Ce qui sera non conforme à l’union profilée par la monnaie voulue écartera après les Roms du sang les Roms de l’euro (un jour ou l’autre devant la récession générale de l’Eurozone ils seront face au protectionnisme économique exclusif de leur ancien partenaire). Le ralliement de ceux qui ont choisi de se tenir dans les jardins n’est pas visible dans l’axe du palais.
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RÉPONSE EN BREF
L’Euro cocoon (celui protégé pour cautionner l’argent virtuel dont les profits réels ne se partagent pas, seulement leurs dettes).
(Ce texte n’engage que son auteur)
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L’Interview du producteur et réalisateur documentariste Charles Ferguson, à propos de son film sur la crise mondiale de 2008, Inside Job (Oscar du meilleur film documentaire 2011) :
La bande-annonce du film :
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Le DVD et le Blu-Ray sont accessibles sur amazon.fr.