Les pots d’argiles retiennent la terre, la terre s’ouvre, et étale une couvée de fourmis en quête de nouveaux talus à meubler. Sextant à la visée d’abordage, allant vers ces frontières empotées d’argiles, elles ouvrent en de traces radieuses, les premiers récits d’une histoire. Mon deuxième étage suspendu, devient un rez-de-jardin où campent des plantes aromatiques venues d’un geste de départ.
Des fourmis veillaient à l’intérieur, elles sortent aujourd’hui à l’arrivée. Elles protègeront à la reconnaissance des lieux désertés sans résistance, des amitiés odoriférantes qu’un élan de fuite, ou d’apprêtement sensible, arrache déjà vers l’étoffé de mes souvenirs, ajoute aux plis de ce que je retiens, celui qui creuse à coup de pilon, non sur la terre, mais sous mes eaux.
De ces fourmis qui signent la sente du chemin de la mémoire pour le temps qui vient, et lui est dû. Ces images-temps, qui rejoignent les autres miroirs et non celui des morts, peupleront les grandes pleines de nos amitiés cornues. A la seule condition déjà — peut-être — que le temps qui marche ici, soit mesuré par — l’immobile — le caché — le proche — qui respire au centre des pierres de plage que je tiens dans ma main, comme un couteau.
… … … … … … …… … ………… ………………