- 5 octobre 2016, par Olivia-Jeanne Cohen
« L’espace intime de l’écriture chez Marguerite Duras : les voix dans Le Ravissement de Lol V. Stein, entre le proche et le lointain »
Roman à la fois d’une déperdition et d’une écriture complexe, Le Ravissement de Lol V. Stein dit l’insolence d’une écriture incendiaire et l’intensité d’une énonciation complexe, qui participe non seulement d’un espace intérieur, original, celui du cœur de l’écriture chez (...)
- 22 janvier 2014, par Elisabeth Poulet
« Duras survit sans difficulté. Elle n’a guère connu de purgatoire – puisque c’est ainsi qu’on désigne la période d’inattention, parfois même d’oubli complet qui suit la mort des écrivains et précède, dans le meilleur des cas, leur transformation en classiques. » C’est ainsi que Dominique Noguez débute son essai sur Marguerite Duras, expliquant que cette survie extraordinaire a été pour lui une vive incitation (...)
- 6 mai 2013, par Elisabeth Poulet
Marguerite Duras n’existe pas. N’en déplaise à ceux qui lui reprochaient un ego démesuré, Marguerite Duras n’était pas dans le réel, seuls ses personnages sont vrais :
« L’histoire de ma vie, de votre vie, elle n’existe pas, ou bien alors il s’agit de lexicologie. Le roman de ma vie, de nos vies, oui, mais pas l’histoire. C’est dans la reprise des temps par l’imaginaire que le souffle est rendu à la vie. (...)
- 24 juin 2012, par Alain Vircondelet
Du pays de Duras, nul ne sait l’histoire. Celle du château qui surplombe la vallée et de son passé prestigieux.
La mère ne s’intéresse pas à ces choses-là, à l’art, aux architectures, à l’archéologie. Fruste, elle garde en elle la dureté aride des terres du Nord, balayées par les vents, qui exigent du labeur.
Elle a d’ailleurs toujours « trimardé », ne s’accordant que très peu de répit, quelquefois à la (...)
- 14 octobre 2010, par Alice Delmotte-Halter
Pourquoi le cinéma
On est dimanche à la fin d’août. Il pleut c’est le vent d’ouest c’est lui qui amène la pluie. Traverser les halles : courir. Les gens s’abritent. Terrasses délaissées. Fin de l’été. Il est quinze heures. Alors on va au cinéma. Déjà les halles c’est les entrailles de Paris. Encore et toujours aujourd’hui en 2010. C’est le cœur de la France. L’envers de place de l’Étoile. Ici la vie est (...)
- 18 août 2010, par Elisabeth Poulet
« La scène du film que je préfère est celle-là. La petite fille est punie, toujours sans qu’on le veuille d’ailleurs, sans que personne l’ait voulu, puisqu’elle est tout à fait solitaire. Inapprivoisable. Mais là, elle ne peut pas s’empêcher d’aller voir ce qui va se passer sur l’étang. Elle a vu Jeanne et la petite fille, la grande sœur, passer avec des rames. La voilà, c’est Nathalie toute seule, qui longe (...)
- 18 juin 2010, par Alice Delmotte-Halter
PENSER LE CONTEMPORAIN Si la littérature reste l’une des formes d’expression de la pensée, si l’écriture comme la lecture obéissent à des pratiques ritualisées de la part des acteurs qui se prêtent au jeu, elle a donc à voir avec l’ethnologie. Seulement, dans sa variante textualiste, l’ethnocritique veut se fonder elle sur ce qui est dit au cœur même du récit. Non pas sur les pratiques que le livre met (...)
- 21 mai 2010, par Alice Delmotte-Halter
Abandonner la « crécelle théorique » : Duras n’a jamais caché ni son rejet ni son mépris du trop de raison. De ce qu’elle fait, elle hésite à parler. Meilleur moyen pour elle d’étouffer l’invention. Et lorsqu’elle publie Écrire, c’est de la maison de Neauphle dont il est question, maison-grotte, maison-femme, maison-recueil tout entière portant plume. Refus de formaliser donc, de systématiser, de réduire. (...)
- 20 mai 2010, par Alice Delmotte-Halter
En haine de la presse ordinaire
« Les journaux à grand format me rendent la vie insupportable ! » C’est par ces mots que Baudelaire aurait lancé ses adieux – provisoires – à son ami Louis Ménard avant de tenter de se donner la mort le 30 juin 1845. Et l’autre d’ajouter : c’était une de ses plaintes favorites. Plates, « arides », « désertiques », les gazettes sont à fuir absolument. Il faut se réfugier (...)