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L’ÉCUME DÉFERLEMENT
DE PRIME, (1ère série)
. . .
— 1 —
Dieu…
vous parle en arabe, ou en latin
ou en araméen
ou en hébreu
ou en sanskrit, Dieu ! Il n’y a pas d’essence il n’y a rien à trouver
il n’y a autre chose que
ce qui est déjà
au delà de la frontière Temps on ne peut naviguer plus loin On ne peut que chercher chercher et dominer
ou se prostituer
chavirer
Géographie et disposition des terres
ne fonde que l’instituteur
qui lui forme l’institution.
L’histoire des mouvements et des systèmes et artefacts de langages humains
reposant sur une intuition
une et unique,
de monopolisation
. . .
— 2 —
Je pense que,
la technologie du parchemin des nations
(souffle d’interprétation fallacieuse
digne de la vie comme digne dans sa mort, brume pour ses fins des images
d’idéaux de paix en
venin sans propriété)
triomphe des saints, respire la mort des fleurs sur son chemin, mais y plante les grains
(mécanisme étatique monopolisateur).
Grince de l’acier sur les fêlures d’acier, y est — mêlé — comme la vie et la mort une tarte sans fin
&
. . .
— 3 —
Il ne reste du monde, la nuit,
que son vomi de béton.
Il ne reste du monde, que la vacuité,
lorsque l’inconscient, par sa fonction,
avale la ville et s’écrase sur le vide
la vacuité, administrative,
et les signatures de la civilisation
ici fut, ici eut, ici crut,
mais les âmes, pas branchées sur le temps
mais la vacuité, trace la présence de l’inconscient,
pèse sur nous, ce qu’a fait l’Homme !
Il n’y a que ce que l’homme vomit de sa conscience au réel, il n’y a que la sublimation du sens et du jugement.
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♢
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ENSUITE, (2ème série)
1.
Crasse de ce qu’il en a à foutre
de ce que les hommes en parlent par milliards
Crasse de ce qu’il en a à battre
de ce que les hommes en fouettent à tout va
Crasse de foutre à titre de battre des humaines, foutre dans l’antre des crasses d’humains,
Dieu.
2.
Barde moteur, fantasme
empalement du rectum salut du divin réverbération à ressorts,
tout est pris sans fin
dans ce cercle sans la mort au sens du ressort par la bouche des voyeurs, comme les arbres tissés de liens invisibles sous des couches dures de réel,
ce réel tas de merde obstrue la vie aux vraies connexions naturelles.
Crasse d’identité
et souffre de surpoids,
sale diversification
de l’ombre de l’Autre, pullulent à sept
voire huit milliards chacun.
3.
Crois-tu ?
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♢
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&
POUR QU’ ENFIN, (3ème série)
1.
Charlatan !
lâche prise ! Vitamines
reparles moi trois minutes plus tard cinq minutes en arrière t’aurais dit non je te l’assure
respire ce bouchon
aspire à l’enclume
voyage palpitant
cogite
voici pan-pan
Tapes-en tiens donc.
Cher frère,
Incises-toi,
vérifies
oblige, oblige et oblige, échappes.
2.
Bases pour sauver dans le flottement de nos moi
s
sur un déferlement d’autres existences
qui percent le bourgeon pour qu’un liquide coule d’épuisement et qui l’observe pour en désirer la splendeur !
D’une bave graveleuse,
victime gravement
d’une grave gravité
vers l’épuisement.
&
3.
Il faut renoncer à ce qu’on peut perdre et il faut jouer et bien au-delà
il faut perdre,
Rentrer dans perdre et l’enfiler comme une peau, perdre et avaler la pilule
jusqu’à ce qu’en essayant de saisir perdre, l’ironie de notre être fait que perdre disparait,
faute de place à une autre perte.
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LA MONADE
I.
De tous les hommes, s’il s’agit d’une merveille,
ancraient leurs désirs d’une encre enflammée
Prise d’hivers comme ils se brisent d’été
De toutes les existences, chacune est unique
chacune est vive et mélancolique
chacune vit, chacune croit qu’un jour.
II.
De tous les mondes, de tous les univers
Tu es celle que je décevrai la dernière.
Crois-tu qu’un jour
quand le fruit sera sec,
nous vivrons d’amour ?
III.
Ivre de vie
vie qui n’en a l’air
l’air d’un ivre sec,
friandise de beauté.
IV.
Nanan, meurt qu’en est-il ainsi
ta poudre n’agit plus sur moi
moins triste sera ta haine,
et puis je ne ressens rien.
V.
Du contenant que vous soutenez,
le fond n’a jamais primé sur la forme d’un jour,
la confiance est le règne des vautours.
VI.
Menteur sois-je si dirais-je que je n’en suis pas fier,
Monade d’un Dieu admirant les danseurs,
un à un, sans un rythme certain.
Le monde leur appartient.
N’a aucun sens, mille feux, aucun.
VII.
Tristesse m’accapare quand le regard est en arrière, petite vie tranquille.
Pas de mensonges entre nous.
Ils vivent dans le mensonge petite vie tranquille
Tristesse de savoir, pas d’eux.
La monade est même
Sans don ni divinité
Pour chaque être le reliant est le point de réel
Nulle saine âme vit de plus que ce qui est
Par tout corps machinant un désir
Pas plus que l’illettré
Pas plus qu’un seul humain pour construire un empire.
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&
COURS DU RUISSEAU(EXPERIMENTAL)
Le symbole,
Lécher et sucer
ce triste encombrement, écrasant les épaules, sans libre dénouement.
Ces rats,
du contenant que vous soutenez,
le fond n’a jamais primé sur la forme d’un jour, la confiance règne des vautours.
Ignorants et vache !
Si la vie est sa tête, votre foi est la hache.
D’en haut,
Fallait-il naitre un jour plus tard peut-être, pour témoigner de la beauté du futur peut-être sentir moins ce mal-être,
ou peut-être juste une forclusion.
Là quand ?
Trois ordres noués,
la beauté, le fantasme et le cru
le cru se goûte
le fantasme se dégoûte
la beauté vous en déboute, un bout ?
Feux raid,
Pour la vie, pour la mort, et pour les deux
Pour la vie vous le sentez
Pour la mort vous l’éprouvez,
Pour les deux vous tuerez !
Abus de moi,
Femmes enceintes et tirs d’assassins,
Faites de votre ennemi qu’un piètre fantassin.
De par cette perte dans la grande houle,
très peu se distinguent de la foule.
Le jour où j’ai compris le monde,
Quand elle surgissait de l’autre,
Elle me faisait vibrer,
comme si le moindre insécable se mit à morfler
comme si je fondais de l’intérieur
Ce n’est qu’en connaissant l’autre,
que la peine de dénigrer,
comme si se mit à l’avant, avant de se morceler,
comme si je comprenais l’extérieur.
© Mohamed Ben Achour - 2020
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