-
19 septembre 2010, par Olivier Favier
La poétesse Anne-Lise Blanchard fait l’objet d’une incarcération en Russie pour un simple problème de visa. Si elle demande à ce que cette affaire ne prenne pas un tour politique, on trouvera néanmoins dans cet article des moyens simples de lui apporter son soutien.
L’histoire semble marquée du double sceau de l’absurde et du mystère : un simple problème de visa entre Biélorussie et (…)
-
1er janvier 2011, par Fred Vargas,
Olivier Favier
La revue des ressources vous propose de relire cet article publié le 29 décembre 2009 sur l’affaire Battisti.
Rappelons tout d’abord quelques faits connus de tous les historiens, mais que les médias semblent systématiquement oublier. Entre 1971 et 1974, l’Italie fit l’objet de trois tentatives ou projets de coups d’état d’extrême-droite, en lien avec les services secrets de l’état. Pour (…)
-
10 septembre 2008, par Olivier Favier
Un jour mon père
m’emmena au cinéma
nous ne faisions pas grand chose ensemble
il ne donnait que
lui-même
on ne lui avait rien donné
il n’avait rien à rendre
je parle à l’imparfait du père de mon enfance
il me dit
je voudrais que tu voies ce film
je boitais
il m’aida à traverser la place
je boitais mais j’étais fier
mon père si grand
cette place si (…)
-
10 juin 2010, par Olivier Favier
« For now the Hell-hounds with superiour Speed ; Had reach’d the Dame, and fast’ning on her Side, The Ground with issuing Streams of Purple dy’d. »
John Dryden
Les clichés du Grand Tour ont associé Ravenne à un empire déchu, lequel n’aura jamais reçu, du reste, ses lettres de noblesse. Aux yeux des voyageurs, c’est avec justice que l’histoire s’en sera écartée, comme la mer du port de (…)
-
8 février 2010, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
Note du traducteur : en Italie, quand quelqu’un fait un sale coup, et qu’il cherche ensuite à échapper à ses responsabilités, on dit qu’il jette la pierre et qu’il cache la main qui a jeté la pierre. C’est une expression populaire qui dit bien ce qu’elle veut dire, mais il semble, si l’on en croit l’auteur, qu’elle ne soit plus vraiment d’actualité.
Vous cachez la main !
Je vous ai vu, (…)
-
1er juin 2010, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
J’ai un pistolet et je tire.
Mais je ne suis pas quelqu’un de violent, je veux dire que je ne fais pas ça pour tuer quelqu’un en particulier. Je me mets à la fenêtre et je tire.
Il y en a qui tirent sur les nègres. J’aimerais bien leur demander “tu fais comment pour reconnaître un nègre ?” Bien sûr qu’un Somalien ou un Nigérian est tout ce qu’il y a de plus nègre, mais un Algérien ? Le (…)
-
24 octobre 2010, par Carlo Bordini,
Olivier Favier
Personnes dont les gestes manqués tremblent un peu Personnes dont les gestes manqués. Il y a des personnes pour qui faire des gestes est une chose extrêmement difficile. Elles essaient et réessaient encore leurs gestes manqués, et quand l’un réussit il semble que tous réussissent, mais la file la plus longue est celle des gestes manqués ; [quelle file interminable !!
Les gestes maladroits (…)
-
30 août 2010, par Olivier Favier
« En 1967, je distinguais deux formes, successives et rivales, du pouvoir spectaculaire, la concentrée et la diffuse. L’une et l’autre planaient au-dessus de la société réelle, comme son but et son mensonge. La première, mettant en avant l’idéologie résumée autour d’une personnalité dictatoriale, avait accompagné la contre-révolution totalitaire, la nazie aussi bien que la stalinienne. (…)
-
12 décembre 2009, par Carlo Bordini,
Olivier Favier
Même si je ne comprends pas grand chose à la photographie, j’ai toujours pensé que Ghirri était un génie. Je le lui ai dit une fois, en fait, que je pensais qu’il était un génie. Il s’est un peu caché et il a dit « allons donc », mais on voyait qu’il y croyait et qu’il était content, il a fini par dire : « Mais bien des gens ne me comprennent pas. » À cette époque l’idée que quelqu’un ne le (…)
-
10 août 2010, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
Ascanio Celestini (né à Rome en 1972) s’est affirmé en une dizaine d’années comme une figure majeure du théâtre-récit, un courant spécifique à l’Italie, dans la lignée de Dario Fo. La dramaturgie classique y cède le pas à l’art du conteur, et le narrateur reprend le rôle de l’intellectuel, c’est-à-dire qu’il devient la mauvaise conscience de son temps. Au-delà de ce courant, les ouvrages (…)