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5 octobre 2011, par Roland Pradalier
A la Revue des ressources, nous apprécions l’univers et l’écriture de Roland Pradalier, dont nous avons mis plusieurs textes en ligne. Les textes suivants sont extraits d’un blog que tient cet auteur.
3 février 2008
Dans la jungle équatoriale qu’on lui faisait traverser, mon père, après avoir été parachuté sans préavis, encore vêtu de son simple costume de ville et de légers mocassins, (…)
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27 mars 2006, par Roland Pradalier
Dès que l’aube fut établie sur la ligne de crête de l’horizon bleuâtre, ils se levèrent et quittèrent leur couche. Jacques enfila des bottes jaunes qui montaient au mollet et des gants de plastique verts. Jean se passa trois fois la main contre le visage comme pour le masser. Paul sortit péniblement du lit et couvrit le son du réveil d’un long bâillement grave.
Le bateau se déplaçait (…)
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2 août 2009, par Roland Pradalier
Cette fiction pour les amis, de tout temps, mes soutiens.
Il y a des personnes qui achètent tout exprès de jeunes esclaves bien impertinents (et dont on stimule encore l’impudence par une éducation spéciale) pour leur faire débiter des inventions étudiées, et nous ne traitons pas ces grossièretés d’offenses, mais bel et bien de gentillesses.
Sénèque.
Une nuit de juillet par temps (…)
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12 janvier 2006, par Roland Pradalier
Très chère amante,
Depuis notre séparation, j’ai appris que tu avais trouvé à te consoler, que deux semaines après nous être quittés, tu avais refait ta vie avec un autre homme. J’aurais aimé que tu attendes et que tu pleures davantage mais tu as préféré la consolation à la souffrance. Ce n’est que temporaire, la douleur te rattrapera, je l’espère. Ce n’est pas pour me venger que je (…)
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29 novembre 2004, par Roland Pradalier
Le chien est un mammifère quadrupède de la famille des canidés. Il est carnivore, mais il peut se nourrir de riz, de pâtes, de croquettes et de légumes. En Occident, on ne le mange pas, on le nourrit avec des boîtes contenant des abas et des chutes de viande impropres à la consommation des hommes. Domestiqué, il a pour habitude de courir dans l’appartement, et de dormir dans un panier, il (…)
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6 décembre 2004, par Roland Pradalier
Je suis paresseux comme un paysage, comme une vue calme qui montre un pont, une rivière, des bâtiments anciens, et une bande de ciel peinte à la main. L’eau coule, les nuages passent, les saisons changent et le cadre est immobile. Si je commence cette narration par une image poétique, c’est qu’elle en contiendra peu et je baille déjà sous l’effort que m’a demandé cette trouvaille. Je compte (…)
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1er février 2018, par Roland Pradalier
Le bel hôtel décrépit du centre de cure de Guelle, est entouré d’une parc en pente douce qui aide au recentrement, maints marcheurs y ont opérés un pas vers la guérison. Mais c’est l’épuisement qui me fit aboutir dans ce cloître qui possède une réputation secrète de bouches à oreilles, pour les naufragés. A mi-chemin entre l’institut hospitalier, le centre de remise en forme et la chambre (…)
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1er août 2010, par Roland Pradalier
Admettons que n’ayant rien à dire, j’écrive comme on a soif, par besoin autant que par envie, pour étancher une très ancienne incontinence, ma passion. Admettons et buvons cette littérature au robinet. Sous pression, froide et légèrement toxique.
Je n’ai pas dès le commencement été amateur de bière, je veux dire à 16 ans quand je me suis efforcé d’en boire et que son amertume me faisait (…)
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31 octobre 2005, par Roland Pradalier
L’éditeur à l’auteur :
Cher monsieur, Paris le 24/06/2005
Ayant pris connaissance du manuscrit que vous m’avez envoyé, et de la préface que vous lui avez adjoint, je me permet aujourd’hui de vous écrire pour vous demander la suite du texte, puisqu’il s’interrompt au troisième chapitre et que les 120 pages qui (…)
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3 octobre 2011, par Robin Hunzinger,
Roland Pradalier
Quelle est la genèse de "Coupe de l’inaventure" ?
J’avais envie d’écrire court, de créer des miniatures, d’appauvrir mon style en m’exerçant à la densité. Car durant mon adolescence, j’avais abusé des adjectifs. J’ai donc commencé à m’intéresser aux nouvelles, à en lire et à en produire.
Justement, pour Coupe de l’inaventure vous nous proposez des micros récits, mais en lisant le livre (…)